Paul de Cadush
Paul, François, Eustache, marquis de Cadush, était un membre influent de l'Assemblée coloniale de Saint-Domingue au moment de la Révolution française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il possédait à Saint Domingue la moitié d'une sucrerie de 331 hectares, dont l'autre moitié appartenait à Jean Barré de Saint-Venant, père de Adhémar Barré de Saint-Venant. Il a été élu président de l'assemblée coloniale de Saint Marc[1], qui regroupe 85 colons. Puis, il prend la tête des "Léopardins", groupe de colons blancs qui s'embarquent sur le bateau "Le Léopard", à destination de la métropole et de Paris pour y faire valoir les intérêts des colons de Saint-Domingue lors de la Révolution française[1].
Le , c'est sous son impulsion que l'assemblée coloniale dépêche un émissaire à la Jamaïque, et bloque parallèlement les bateaux à destination de la France[2], ayant fait le choix de demander en priorité de l'aide à l'Angleterre, jugée moins incertaine que la Métropole.
À la fin de , il fait appel aux colons et militaires anglais de la Jamaïque pour lutter contre les esclaves de la partie nord de Saint Domingue, puis devient l'un des piliers du clan qui « gravite autour du major Adam Williamson, commandant en chef des parties de Saint-Domingue soumises » par les Anglais. Ensuite, il offre à l'Angleterre de prendre Saint-Domingue[3], ce qui débouchera en 1794 sur la signature du Traité de Whitehall. Paul de Cadush est ensuite parti en Jamaïque, comme d'autres planteurs de Saint-Domingue.
Références
[modifier | modifier le code]- "L'intervention britannique à Saint-Domingue en 1793 " pat Charles Frostin, dans la Revue française d'histoire d'outre-mer de 1962, volume 49, page 299 [1]
- Le soulèvement de 1791 et ses conséquences dans la Méditterannée des Caraïbe, contribution de Bruno D Lara, page 201 [2]
- "Caraïbes entre liberté et indépendance", par Oruno D. Lara - 2001 - page 61