Oto Iskandar di Nata

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Oto Iskandar di Nata
Description de l'image Oto Iskandar di Nata Youth.jpg.
Naissance
Bandung (Indonésie)
Décès (à 48 ans)
Tangerang (Indonésie)
Nationalité Indonésien
Activité principale
Ministre

Oto Iskandar di Nata, également orthographié Otto Iskandardinata, appelé Otista et surnommé Si Jalak Harupat, né le 31 mars 1897 à Bandung et mort le 20 décembre 1945 à Tangerang, est un homme politique indonésien et un héros national.

Travail[modifier | modifier le code]

Avant l'indépendance, Oto Iskandar di Nata est vice-président de la branche de Bandung de Budi Utomo entre 1921 et 1924, ainsi que vice-président de Budi Utomo dans la branche de Pekalongan en 1924.

Il est également actif au sein d'organisations culturelles sundanaises appelées Paguyuban Pasundan. Il devient secrétaire de l'organisation en 1928 et en devient président entre 1929 et 1942. L'organisation est engagée dans l'éducation, l'autonomisation socioculturelle, politique, économique, de la jeunesse et des femmes[1].

Il est également devenu membre du Volksraad (« Conseil populaire », équivalent à l'actuel DPR ) entre 1930 et 1941.

Pendant l'occupation japonaise des Indes néerlandaises, il devient directeur du journal Tjahaja. Il est également nommé au Conseil consultatif central javanais, mis en place le gouvernement d'occupation, puis est devenu membre du Comité d'enquête pour les travaux préparatoires à l'indépendance (BPUPK) et du Comité préparatoire pour l'indépendance indonésienne (PPKI) formé par la seizième armée japonaise. pour aider à préparer l'indépendance de Java[2],[3].

Disparition[modifier | modifier le code]

D'après les informations des témoins, Oto Iskandar di Nata est assassiné sur une plage du district de Mauk dans le kabupaten de Tangerang, dans la province de Banten. Il est enlevé puis assassiné par un groupe appelé « The Black Troop » ( indonésien : Laskar Hitam ), qui aurait jeté son corp à la mer. Celui-ci n'a jamais été retrouvé[4],[5]. En 1959, un policier est inculpé et reconnu coupable du meurtre. Le procureur qui a inculpé le policier a demandé une enquête plus approfondie pour déterminer les objectifs politiques plus larges et les motivations des membres de la « Troupe noire », mais cette demande n'a pas été entendue, de sorte que les véritables circonstances de son assassinat restent, aujourd'hui encore, floues.

Conséquences et héritage[modifier | modifier le code]

Oto Iskandar di Nata figure sur le billet de 20 000 roupies émis en 2004.

Le 21 décembre 1952, ses funérailles ont lieu par contumace . Son corps est remplacé par du sable et de l'eau prélevés sur la plage et enterré dans un cimetière à Lembang, dans la régence de Bandung Ouest. Il est désigné héros national d'Indonésie le 6 novembre 1973, reconnaissant ainsi son décès de facto puisque le titre est décerné à titre posthume.

Son image apparaît sur la série 2004-2016 du billet de 20 000 roupies indonésiennes. Plusieurs villes indonésiennes ont baptisé une rue pour l'honorer sous différentes nomenclatures : Otto Iskandardinata, Otto Iskandar Dinata, Otista et Jalak Harupat . Le stade Jalak Harupat, situé à Bandung, sa ville natale, est nommé en son honneur.

Il est le père de douze enfants[6]. L’un d’eux, Ratnati Soertiasih (1939-1998[7]), est brièvement étudiant en échange aux États-Unis.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (id) « Generasi Muda Sunda Diminta Kenali Oto Iskandar Di Nata », Republika, (consulté le )
  2. (id) « Menguak Rahasia Oto Iskandar Di Nata », Pikiran Rakyat, (consulté le )
  3. (id) A.B Kusuma, Lahirnya Undang-Undang Dasar 1945 : memuat salinan dokumen otentik badan oentoek menyelidiki oesaha2 persiapan kemerdekaan, Depok, Indonesia, Badan Penerbit Fakultas Hukum Universitas Indonesia, (ISBN 979-8972-28-7), p. 21
  4. (id) A. J. Susmana, « Kematian Oto Iskandar Di Nata 70 Tahun Lalu », (consulté le )
  5. (en) Asvi Warman Adam, « Tomb of Tan Malaka, Finally », The Jakarta Post, (consulté le )
  6. (en) Nina H. Lubis, Si Jalak Harupat: biografi R. Oto Iskandar di Nata, 1897-1945, Jakarta, Gramedia Pustaka Utama, (ISBN 9789792202663)
  7. (id) « Makam Giritama », sur makamgiritama.com

Liens externes[modifier | modifier le code]