Nkolafamba

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Nkolafamba
Administration
Pays Drapeau du Cameroun Cameroun
Région Centre
Département Méfou-et-Afamba
Démographie
Population 14 494 hab.[1] (2005)
Géographie
Coordonnées 3° 51′ 32″ nord, 11° 39′ 53″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Voir sur la carte topographique du Cameroun
Nkolafamba
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Voir sur la carte administrative du Cameroun
Nkolafamba

Nkolafamba (ou Nkol-Afamba) est une commune du Cameroun située dans la région du Centre et le département de la Méfou-et-Afamba.

Géographie[modifier | modifier le code]

{Créée par décret n°95/82 du 24 avril 1995, la commune de Nkolafamba d’une superficie de 652 km² pour une population de 14 494 Habitants (Source : BUCREP 2005) est située à 10 Km de Yaoundé. Comportant 48 chefferies de 3ème degré (16 dans l’espace urbain et 32 dans l’espace rural), elle est limitée : • Au Nord par les Communes d’Awae et de Soa ; • Au Sud par la Commune de Mfou ; • À l’Est par la Commune de Ndzeng et ; • À l’Ouest par la Commune de Yaoundé 4ème

Milieu biophysique[modifier | modifier le code]

Le Relief[modifier | modifier le code]

Le relief de cette Commune fait partie du vaste plateau sud-camerounais d’altitude moyenne 650m. Il est accidenté par endroits du fait des collines isolées ou des complexes de collines, de pentes variables et par la présence de quelques rochers pouvant être exploités comme gravier dans les constructions diverses.

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat est tropical humide, de type équatorial, avec 4 saisons bien marquées. La moyenne annuelle des précipitations est de 1 700 mm et celle des températures de 24,5°C. Cependant des perturbations relevées depuis plus de deux ans ne permettent pas toujours d’avoir une démarcation nette de ces quatre saisons. La pluviométrie est de type bimodal permettant deux campagnes agricoles. Ce climat est favorable au développement de la forêt dense mais semi-décidue favorisant la culture du cacaoyer.

L’Hydrographie[modifier | modifier le code]

La zone est arrosée par un réseau hydrographique constitué de grandes rivières, l’ATO’O et AFAMBA avec leurs nombreux affluents tels que : NTEM, NKOABONG, NSOLE, YOBO, OTTOTTOMO, ZEZA’A, METUI, ABIEUGUE MELOE. La multitude des ruisseaux au sein de la Commune peut favoriser l’aquaculture (pisciculture) et aussi l’irrigation des cultures en saison sèche. Le tableau ci-après présente quelques cours d’eau recensés par village : Tableau 4 : Liste de quelques cours d’eau Villages Cours d’eau Ekom 1 Lolo, Otolong, Biheve, Kara, Kouam, Otondoga Obom Ngoumgoumou, Ekogo Ekom 2 Koam, Otoekoroe, Mbogngui Akam Lolo, Koam Ekoumeyen Etegue, Bivivié, Ato'o, Zeza Eyo Aveze, Zeze, Ofoumlou, Etegue Dzouzok Nkobo'o Nkil Abom, Nlosomzolo, Agonbougou, Mindiki, Ntounbikibo Mbaka Otobonobo, Ato'o, Zeza, Otodoum, Ekemeboumou, Otobewa, Adoung, Tzegue, Akoubegue Mebou Ezembie, Ato'o Meven Atoh, Tzegue, Ekokoro 1, Ekokoro 2 Ngalan- Fong Zengue, Ndjinga Ngang 1 Bivié, Nkoaba'a, Aveze, Ndomben, Nvombo Mebang Ndou, Andoua Abanga Endama, Bikemgue, Minyia Minyia Ndibisson Mpkah, Ekoassok, Etam Ntaan, Sembir, Mebi Mengoui, Source : Diagnostic Participatif Niveau Villages (LUDEPRENA, 2017)

Pédologie[modifier | modifier le code]

Les sols sont classés comme «Xanthic » ou « Plinthic Ferralsols » dans la classification FAO-UNESCO. Ils appartiennent au groupe des sols ferralitiques fortement désaturés. Ce sont des sols argileux tropicaux de couleur brun-jaunâtre à brun vif. Le PH est généralement acide. On rencontre aussi des sols hydromorphes très mal drainé dans les bas-fonds. Les sols hydromorphes permettent le développement des cultures de contre saison à l’instar du maïs et d’autres cultures.

Foret : Flore et Faune[modifier | modifier le code]

La flore[modifier | modifier le code]

La formation végétale est la forêt dense humide sempervirente de basse et moyenne altitude, constituée de produits forestiers ligneux dont les essences les plus exploitées sont répertoriées dans le tableau ci-après Tableau 5: Essences forestières et produits forestiers non ligneux identifiés Nom scientifique Nom commercial Nom local Partie utilisée Utilisation Chorophora excelsa Iroko Abang Écorce, tronc Médecine Bois d’œuvre Baillonella toxis perma Moabi Adjap Fruits Écorce tronc Alimentation Médecine Bois d’œuvre Cyclocodiscus gabunensis Okan Adoum Écorce Tronc Médecine Bois d’œuvre Irvingia gabonensis Mango sauvage Ando’o Amandes Alimentation Entandrophragma cylindrie Sapelli Assé Tronc Bois d’œuvre Entandrophragma utile Kossipo Atom assé Tronc Bois d’œuvre Piptadeniastrum africanum Piptadenla dabema Atui Écorce Tronc Médecine Bois d’œuvre Triplochiton sacleroxylon Ayous ayos Tronc Bois d’œuvre Lovea trichilioides Dibetou Bibolo Tronc Bois d’œuvre Guiboursia tessmani Bubinga Essigang Écorce Tronc Médecine Bois d’œuvre bois alstonia spp Emien Ekouk Écorce Médecine Pychranthus angolensis Ilomba caraboard Eteng Écorce Tronc Médecine Bois d’œuvre Distemonanthus benthamianum Movingui Eyen Tronc Bois d’œuvre erythrepheum Tali Elon Tronc Bois d’œuvre Terminalia superpa Fraké Akom Tronc Bois d’œuvre Lophira alata Azobé Okoga Tronc Bois d’œuvre Diospyros crassiflora Ebène Mevini Tronc Bois d’œuvre Rocinedendron eudulis Ezézang Ezézang Amande Consommation benthemianus Movingui Eyen Tronc Bois d’œuvre Nauclea diderrichii Bilinga Tronc Bois d’œuvre Gnetum africanum Okok Okok Feuilles Alimentation Raphia farinifera Raphia Zam Branches et feuilles Artisanat, habitation et décoration Source : Diagnostic Participatif Niveau Villages (LUDEPRENA, 2017) La formation herbeuse à Imperata cylindrica dominante constitue la végétation spontanée. On note quelques espèces telles que l’Eupatorium sp. en majorité, du Vermomia sp., etc.

La Faune[modifier | modifier le code]

La faune est diversifiée et peut se classer en deux catégories : - Une faune sauvage constituée des rongeurs, des oiseaux, des espèces aquatiques (clarias, tilapia, poissons vipères) est presque en voie de disparition. - Une faune domestique constituée de chèvres, des moutons des porcs, de la volaille et des cochons d’inde. Tableau 6: Quelques espèces animales présentes dans la commune à Nkolafamba. N° Nom commun Nom Local Nom scientifique CLASSE DE PROTECTION 1 Aulacode commun Fonguela Thryonomis swinderianus C 2 Buffle Nyat Bubalus bubalis B 3 Civette Zôe Vivera civetta B 4 Écureuil à pattes rouges Ossen Funisciunus pyrrhopus C 5 Écureuil à raies Ossen Funisciunus isabella C 6 Gazelle Sô Gazella rufufrons A 7 Pangolin à écailles tricuspides Okekah Manis javanica A 8 Pangolin à longue queue Manis javanica A 9 Rat de gambie Koéssi Cricetomys gambianus C 1 Couleuvre Okom Colubridae 2 Tortue terrestre Kulu Testudinidae B 3 Varan du Nil Nka'a Varanus niloticus B 4 Vipère du Gabon Akpwe Bitis gabonica C 5 1 Calao Okpwekpwa Buceros bicornis B 2 Cobra Ngoyomo Naja haje haje A 3 Perroquet rouge Kôss Necropsittacus borbonicus A 4 Perroquet vert Kôss Necropsittacus borbonicus A Source : Diagnostic Participatif Niveau Villages (LUDEPRENA, 2017) Selon la loi 94/01 et au sens du décret 95-466, est appelée « zone cynégétique » toute aire protégée, réservée à la chasse, gérée par l'administration chargée de la Faune, une personne physique ou morale, (guide de chasse), une collectivité publique locale (populations riveraines), et dans laquelle tout acte de chasse ne peut y être perpétré contre les espèces intégralement protégées. Ce même décret répartit les espèces animales en 3 classes

A, B et C (article 78 de la loi 94/01).

• La classe A qui regroupe les animaux bénéficiant d'une protection intégrale. Toutefois, ces animaux peuvent être capturés ou chassés après autorisation exceptionnelle du ministre chargé de la Faune (article 42 du décret 95-466). • La classe B pour les animaux pouvant être chassés après obtention d'un permis. • La classe C prend en compte les animaux pouvant être chassés selon la réglementation. Cette catégorisation est revue tous les cinq ans par arrêté ministériel.

Histoire[modifier | modifier le code]

{{Les populations de Nkolafamba essentiellement constituées des Bene, viendraient d’Égypte. Leur installation dans l’actuelle contrée a été marquée par plusieurs obstacles dont la traversée de la Sanaga. En effet, la traversée de la Sanaga ne fût pas une tâche facile. Il y fallut l’intervention du patriarche des Bene le nommé OWONO KODE qui, ayant l’habitude de traverser les cours d’eau par l’utilisation des radeaux fabriqués à l’aide des parasoliers2 allait traverser ce cours d’eau sur le dos d’un immense serpent, croyant avoir trouvé un tronc d’arbre. Le lieu de la traversée s’appelle Elig Nkoulou non loin des Chutes de Nachtigal à Ntui. Installés dans la forêt, les Bene furent confrontés à l’attaque d’une bête féroce semblable à un lion qui décima une bonne partie des fils et filles Bene. Une fois de plus, l’intervention du patriarche Bene fût remarquable et se solda par la mort de ladite bête féroce. Des deux (02) prouesses qu’il réalisa, il obtint le nom de NNE BODO qui signifie « sauveur du peuple ». De jours en jours, Nkolafamba qui appartenait à la commune de MFOU a été érigé en Commune rurale par décret n°95/82 du 24 avril 1995. Avec le décret N°2008/376 du 12 novembre 2008, portant organisation Administrative de la République du Cameroun, qui consacrait la disparition l’appellation de Commune Urbaine ou rurale et de Province, la Commune Rurale de Nkolafamba devint Commune de Nkolafamba. Depuis sa création, la Commune a eu à sa tête trois (03) Maires : - Monsieur ENDOUGOU Tobie de 1995 à 2002 - Monsieur FOE AMOUGOU Martin de 2002 à 2013 - Monsieur ONDIGUI OWONA Jean François de 2013 à nos jours. La Commune est une société organisée sur le plan traditionnel, administratif, socioprofessionnel et relationnel. Elle est composée d’un regroupement de villages. Le chef de groupement ou chef de deuxième degré a sous sa responsabilité un ensemble de villages à la tête desquels on trouve des chefs de troisième degré ayant autour d’eux un ensemble de notables représentant les grandes familles de la communauté. Les chefs de villages, descendants des différents fondateurs, sont les gardiens de la tradition.

Tableau 7 : Quelques évènements chronologiques

DATES ÉVÈNEMENTS IMPACTS

1932

Construction du palais sis à Nkolafamba par feu AMOUGOU André plus connu sous le nom d’AMOUGOU ANABA Centre d’accueil de tous les Bene

1943

AMOUGOU ANABA devient chef supérieur, autrefois secrétaire de Charles ATANGANA Village mieux organisé

1949

Chute d’un avion de l‘institut géographique National à 6 km du centre actuel de Nkolafamba Le village devint et est un site touristique (Hélice avion)

1950

Décès d’AMOUGOU ANABA Deuil, tristesse dans le village

2003

Décès de Marc Vivien FOE fils de Nkolafamba Ralentissement des projets qu’il avait entrepris (complexe multisport et projet électrification de Nkolafamba) Source : Plan de Développement Communal de Nkolafamba 2018-2023...}}

Population[modifier | modifier le code]

14 494[1]

Outre Nkolafamba, la commune comprend les villages suivants[1] :

Jumelage[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Troisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2010.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Centre ORSTOM de Yaoundé, Dictionnaire des villages de la Méfou, Yaoundé, , 84 p. [lire en ligne]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Nkolafamba, sur le site Communes et villes unies du Cameroun (CVUC)