Massacre d'Akwaya

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Massacre d'Akwaya
Date
Lieu Ballin, Drapeau du Cameroun Cameroun
Victimes Civils
Type Incendie criminel, fusillade de masse
Morts 32
Auteurs Rebelles séparatistes (suspecté par le Cameroun)
Autres forces insurgées (suspecté par l'Ambazonie)
Résidents de Mavass (suspecté par l'Église presbytérienne camerounaise)
Guerre Crise anglophone au Cameroun
Coordonnées 6° 28′ 40″ nord, 9° 39′ 15″ est
Géolocalisation sur la carte : région du Sud-Ouest
(Voir situation sur carte : région du Sud-Ouest)
Massacre d'Akwaya
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
(Voir situation sur carte : Cameroun)
Massacre d'Akwaya

Le massacre d'Akwaya a eu lieu le , lorsque des hommes armés ont tué au moins 32 civils dans le village de Ballin dans la commune d'Akwaya, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun pendant la crise anglophone au Cameroun.

Contexte[modifier | modifier le code]

Un litige frontalier de longue date opposait les villages de Ballin et de Mavass, habités respectivement par les ethnies Mesaka et Oliti[1]. Un porte-parole de l'Église presbytérienne du Cameroun a déclaré que des pourparlers de paix étaient en cours d'organisation, mais que les représentants d'aucune des communautés n'avaient accepté d'y participer[2]. Selon des sources locales, le massacre a été précédé par l'assassinat d'hommes Oliti qui avaient installé des postes de contrôle à Ballin quelques jours auparavant[3].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Les assaillants ont incendié plus de cinquante maisons et ont attaqué la résidence de Marin Aka, un politicien local qui assistait aux funérailles de son frère[4]. Les autorités ont retrouvé au moins 26 corps, dont cinq Nigérians, bien que le nombre de morts soit estimé à 32. Les auteurs ont également détruit un hôpital pendant le massacre[5].

Les autorités sanitaires camerounaises n'ont pas été en mesure d'organiser l'évacuation des blessés, de sorte que les villageois ont dû les transporter eux-mêmes vers le centre de santé le plus proche. Ceux qui présentaient des blessures graves ont été évacués au Nigeria pour y être soignés. Selon l'Église presbytérienne du Cameroun, un certain nombre d'entre eux sont morts avant d'atteindre un hôpital nigérian.

Responsabilité[modifier | modifier le code]

Les autorités gouvernementales ont déclaré que le massacre avait été commis par des insurgés séparatistes, ce que les rebelles ont nié, suggérant plutôt qu'il avait été commis par des rebelles nigérians[6]. L'Église presbytérienne du Cameroun a signalé que le massacre d'Akwaya était en fait lié à un conflit foncier entre Ballin et le village voisin de Mavass[5]. Les responsables locaux ont déclaré que Mavass avait engagé des séparatistes pour mener l'attaque[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en-US) « Mindef says Separatists kill 32 in Messaga, Akwaya », sur Cameroon News Agency (consulté le )
  2. a et b (en) « Cameroon Separatists-for-Hire Suspected in Intercommunal Killings », sur VOA (consulté le ).
  3. (en-US) « Akwaya: Oliti attacks Mesaka village, leaving dozens dead in intertribal war », sur Cameroon News Agency (consulté le )
  4. « Crise anglophone: Tibor Nagy déplore le massacre de 32 civils dans le Sud-Ouest », sur Actu Cameroun, (consulté le )
  5. a et b (en) Amindeh Blaise Atabong, « About 30 killed in feud over land in Cameroon's South West », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (en-CA) « Cameroon’s separatists suspected of rural attack killing 30 », The Toronto Star,‎ (ISSN 0319-0781, lire en ligne, consulté le )