Léon Feldhendler
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
Leon Feldhendler ou לײב פֿעלדהענדלער |
Nom de naissance |
Lejb Feldhendler |
Nationalité |
Lieu de détention | |
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Distinctions |
Léon Feldhendler, né en 1910 en Pologne mort le , est un résistant juif polonais qui fut interné dans le camp d'extermination de Sobibor.
Biographie
La vie de Léon Feldhendler avant la guerre est mal connue mais il est établi qu’il a, avant sa déportation, été placé à la tête du Judenrat (conseil juif) du village de Źółkiewka, dans la voïvodie de Lublin. Déporté à Sobibor en , il est affecté au tri des vêtements et valeurs tandis que sa femme et son fils sont directement expédiés dans les chambres à gaz.
Il prend, au printemps 1943, la tête d'un petit groupe pour préparer en secret un plan d'évasion. Le plan initial était d'empoisonner les gardes ukrainiens pour s'emparer de leurs armes, mais, les SS eurent vent du projet et, en représailles, tuèrent cinq déportés. L'idée de mettre le feu au camp et profiter de la confusion générale fut vite abandonnée. C'est l'arrivée fin septembre d'un officier de l'Armée rouge dans un convoi de prisonniers de guerre soviétiques, Alexandre Petcherski, qui réactiva le projet d'évasion. Le jour de la révolte 300 déportés s'enfuirent. Beaucoup furent tués ou sautèrent sur les mines, d'autres furent repris et assassinés, une soixantaine d'entre eux survécurent.
Fin tragique
Il se cache à Lublin jusqu'à la fin de la guerre. Comme l’occupation allemande a officiellement pris fin le , date à laquelle l’Armée rouge libère la ville et établit à titre temporaire le quartier général du Comité polonais de libération nationale sous le contrôle de Staline, Feldhendler est un survivant de la Shoah. Cependant, le , il est atteint par des coups de feu tirés à travers la porte de son logement ; blessé, il s'échappe et est admis à l'hôpital Saint Vincent de Paul mais il meurt quatre jours plus tard des suites de ses blessures. Selon de nombreux historiens des décennies ultérieures, le tireur aurait été membre des Forces armées nationales, une milice antisémite et anticommuniste mais des études récentes ont remis cette version en cause, critiquant le manque de preuves ainsi que le parti-pris de ces historiens.