L'Homme d'à côté (film, 2009)

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L'Homme d'à côté

Titre original El hombre de al lado
Réalisation Mariano Cohn et Gaston Duprat
Scénario Andres Duprat
Acteurs principaux
Sociétés de production Aleph Media
Cinema Uno
Television Abierta
Felei Cooperativa
Pays de production Drapeau de l'Argentine Argentine
Genre Comédie
Durée 110 minutes
Sortie 2009

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

L'Homme d'à côté (El hombre de al Lado) est un film argentin réalisé par Mariano Cohn et Gaston Duprat tourné dans la Maison Curutchet, unique œuvre de Le Corbusier sur le continent sud-américain.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Notes des réalisateurs[modifier | modifier le code]

Le jeu des contraires[modifier | modifier le code]

« Nous voulions raconter un conflit où ni la justice ni la police ne peuvent intervenir. Ici tout doit se régler à l’amiable, d’homme à homme.

Leonardo habite une maison très pensée et plastiquement équilibrée. Séparé de son voisin par le mur mitoyen de sa cour, il n’a aucun contact avec lui jusqu’à ce que celui-ci décide de percer une fenêtre. C’est alors que les deux personnages se découvrent. Ils prennent conscience d’eux-mêmes dans le regard de l’autre et c’est là que commencent les problèmes. Le film est comme une boule de neige : un léger conflit s’amplifie petit à petit jusqu’à un final inattendu.

Leur personnalité, leur culture et leur langage sont à l’opposé. Victor, avec sa séduction amicale et sa voix suave, est plein de détermination et de tempérament. En revanche, Leonardo, qui a pourtant un grand aplomb et même une certaine arrogance dans son travail, n’arrive pas à se faire respecter dans la vie. C’est le cas avec sa femme qui le domine et sa fille qui ne l’écoute pas. S’il cherche à s’affirmer, il est finalement très faible dans la négociation.

Pourtant ces personnages antagonistes ne sont pas sans nuances. Nous tenions à ce qu’ils deviennent parfois imprévisibles et échappent à leur stéréotype. C’est aussi pour cela que l’identification est fluctuante. Nous voulions que l’empathie varie d’un personnage à l’autre, pour traduire la complexité de la réalité. »

Choix des interprètes[modifier | modifier le code]

« L’idée de réunir Rafael Spregelburd et Daniel Araoz participe un peu de la même idée. Ils sont issus de mondes différents : le théâtre pour Rafael, la télévision pour Daniel. Nous savions que Daniel porterait à merveille le personnage de Victor. Charismatique, dévastateur, il est doté d’une voix et d’une physionomie impressionnantes. Quant à Rafael, nous connaissions son travail au théâtre et nous étions impatients de voir ce que donnerait la rencontre. Nous les avons réunis pour un essai et il s’est tout de suite passé quelque chose. »

L’humour[modifier | modifier le code]

« On ne s’est jamais dit : « Là, on va faire une scène drôle ». Les scènes sont naturellement cocasses du fait de la tension engendrée par cette situation. Les personnes qui ont vu le film sont d’accord pour dire qu’il dérange : lorsque l’on rit, c’est un peu par gêne. C’est un rire intérieur, parce que le film met à jour la double morale bourgeoise du spectateur. »

Le choix de la maison[modifier | modifier le code]

« Tourner dans la Maison Curutchet était l’idéal parce que cela accentuait le conflit de voisinage. Ce n’est pas pareil de faire un trou dans une maison quelconque ou dans un chef d’œuvre de l’architecture mondiale. Nous voulions aussi en faire un personnage à part entière, et non un simple décor. Il y a beaucoup de scènes où la maison est seule, sans personnage. La plasticité, la lumière et la qualité spatiale de cette maison sont infernales ! »

Distinctions[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]