Kwasizabantu

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Kwasizabantu est une secte chrétienne, fondée en Afrique du Sud en 1966 par le révérend Erlo Stegen. Elle est ou a été présente dans plusieurs pays. Le mouvement sectaire est accusé de divers abus (financiers, physiques, sexuels, psychologiques, spirituels, etc…).

Historique[modifier | modifier le code]

La « Mission Kwasizabantu » ou « KSB » est fondée en 1966 en Afrique du Sud par Erlo Stegen. La mission est aussi présente au Paraguay et en Europe, notamment en Russie, en Allemagne, en Roumanie et en Suisse[1],[2].

Jusqu’en 2019, KSB comptait également des lieux et des adhérents en France, en Belgique, aux Pays-Bas, en Hongrie, en Grèce, aux USA et en Australie[1].

Afrique du Sud[modifier | modifier le code]

En 1995, le quotidien Le Monde mentionne la proximité entre Kwasizabantu et un mouvement d'extrême droite sud-africain, Chrétiens pour la vérité (Christians for Truth). Ce dernier a pour objectif de neutraliser l'influence des Églises et autres mouvements anti-apartheid[3] comme le conseil des Églises d'Afrique du Sud.

En septembre 2020, le site d'actualité sud-africain News24 publie une enquête alléguant que Kwasizabantu est une secte avec différents abus de la part de ses membres, y compris des viols[1],[4].

France[modifier | modifier le code]

Kwasizabantu était implantée en France, en particulier avec l'Ecole Protestante du Cèdre dans la Drôme, mais aussi en Alsace[5], vers Montbéliard, Annecy et en région parisienne.

Aujourd’hui, les assemblées de Montbéliard et Annecy ont été dissoutes, celle des Yvelines est indépendante et de petite taille, et celle de Bobigny a rejoint une Union d’Eglises évangélique baptiste (AEEI), comme signe visible d’une repentance et d’un réel changement. Malheureusement, l’assemblée du nord de l’Alsace, actuellement à Wahlbourg, ainsi que les deux grands sites français situés au Bonhomme (68) et à Montmiral (26), sont toujours en activité et n’ont rien renié de leurs croyances et pratiques passées : elles ont seulement rompu le lien avec KSB.

Suisse[modifier | modifier le code]

En 2019, la congrégation de Kaltbrunn dans le canton de Saint-Gall se sépare de la mission mère sud-africaine Kwasizabantu. La paroisse et l’école associées à la mission ont alors changé de nom[6],[1].

En 2021, en Suisse, une enquête du média Zürichsee-Zeitung (en) révèle des abus psychiques, physiques et religieux au sein de l'école Hof Oberkirch, de Kaltbrunn. Parmi les 373 anciens élèves contactés, 58 ont signalé divers abus. Ainsi sont révélées plusieurs agressions sexuelles, entre 2002 et 2010, par un enseignant sur un élève. L'enquête détermine qu'il s'agit d'abus systémiques. En juillet 2022, la direction de l'école affirme que les responsables de ces abus ont démissionné[6]. Zürichsee-Zeitung publie, en décembre 2022, des extraits du rapport. Des agressions sexuelles et physiques étaient cautionnées par des interprétations religieuses[7].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Les évangéliques confrontés à de nombreux cas d’abus spirituels », Réforme.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Kwasizabantu », Vigi-Sectes,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Bruits de secte sud-africaine en Alsace », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Want to stop a cult? Then don't buy aQuellé bottled water », News24,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Des abus spirituels chez les évangéliques », UNDADFI,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. a et b « St-Gall: accusations d’abus dans une communauté évangélique », Cath.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « St-Gall: abus «bibliquement» justifiés dans une communauté évangélique », Cath.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]