Joseph de Hemptinne

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Joseph de Hemptinne
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
GandVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Pauline Julia Maria Gonthyn (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Paul Charles Joseph de Hemptinne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Joseph de Hemptinne

Joseph de Hemptinne (Gand, Gand, ) est un industriel belge. Il est le fils de Félix-Joseph De Hemptinne qui par son mariage avec Henriette Lousbergs, était entré dans le milieu des grands industriels gantois de l'industrie du coton.

Antilibéral et antiparlementariste, soutenu par Pie IX c'est une des figures de proue de l'ultramontanisme belge de son époque.

Sa vie

Antilibéral, antiparlementariste et ultramontain[1], il joue un rôle important au sein des Œuvres Pontificales qui mobilisaient les catholiques pour la défense du pape et de l’Église. En Flandre, il est le promoteur de la Société de Saint-Vincent-de-Paul et de nombreuses œuvres sociales et charitables.

Il contribue également à la croissance d'une presse catholique militante virulente[2], tant en province (Le Bien public (1853)) que dans la capitale (Le Courrier de Bruxelles (1861), Le Catholique (1865)).

L'influence qu'exerce de Hemptinne sur les milieux ultramontains belge vient de l'appui ouvert et direct que lui manifeste le pape Pie IX[2]. En , il fonde - contre l'avis de l'épiscopat belge - , l'Archiconfrérie de Saint-Pierre, une sorte de « communauté religieuse de laïcs » ultramontaine radicale qui sera connue ensuite sous le nom des Croisés de Saint-Pierre[3], du nom de l’hebdomadaire catholique radical La Croix [4] lancé par de Hemptinne en et qui, bien que condamné par l'épiscopat belge[4], parait durant quatre ans. L'objectif de cette association est de mener une « guerre sainte » pour l'indépendance de l'État pontifical et pour la « rechristianisation de la Belgique ». En 1873, le pape le fait comte romain[2].

En 1874, de Hemptinne s'oppose aux élections parlementaires dans un radicalisme qui engendre un schisme dans son mouvement dont les « modérés », avec l'appui des évêques, créent la Confrérie Saint-Michel, sous la houlette de Charles Périn[2].

Notes et références

  1. Els Witte, Eliane Gubin, Jean-Pierre Nandrin et Gita Deneckere, Nouvelle histoire de Belgique : 1830-1905, vol. 1 : 1830-1905, Editions Complexe, , 428 p. (ISBN 978-2-8048-0066-6, lire en ligne), p. 102
  2. a b c et d Els Witte, Eliane Gubin, Jean-Pierre Nandrin et Gita Deneckere, Nouvelle histoire de Belgique : 1830-1905, vol. 1 : 1830-1905, Editions Complexe, , 428 p. (ISBN 978-2-8048-0066-6, lire en ligne), p. 100
  3. Emiel Lamberts, The Black International. L'International noire : The Holy See and Militant Catholicism in Europe. Le Saint-Siège et le Catholicisme militant en Europe, Leuven University Press, , 515 p. (ISBN 978-90-5867-200-1, lire en ligne), p. 367
  4. a et b Emiel Lamberts, The Black International. L'International noire : The Holy See and Militant Catholicism in Europe. Le Saint-Siège et le Catholicisme militant en Europe, Leuven University Press, , 515 p. (ISBN 978-90-5867-200-1, lire en ligne), p. 370

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes