Aller au contenu

Houillères de Champagnac

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 9 janvier 2022 à 17:39 et modifiée en dernier par Lebronj23 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Les houillères de Champagnac sont des mines de charbon situées dans le centre de la France, sur les communes de Champagnac et d'Ydes, dans le département français du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes.

L'exploitation démarre de façon artisanale au Moyen Âge pour une utilisation locale (par exemple pour les forgerons). L'extraction s'industrialise dé 1842 après que plusieurs entrepreneurs aient obtenu des concessions de la part de Louis Philippe à partir de 1836. L'exploitation se développera progressivement pour atteindre son apogée au début du XXe siècle avant de fermer en 1959.

Origines de l'exploitation

La présence du charbon est connue dans la région au moins depuis le XVIe siècle et des forgerons locaux utilisaient alors du charbon qu'ils ramassaient à la surface. Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que les premiers puits furent creusés, mais l'exploitation restait alors très artisanale et non pérenne. Il fallut attendre 1836 pour que l'exploitation du charbon s'instaure durablement avec la première concession royale accordée à la famille Mignot. D'autres concessions furent également données durant les années suivantes permettant un premier développement de l'exploitation du charbon dans la région[1].

Cependant celle-ci resta modeste jusqu'en 1882 et l'arrivée de la gare à Ydes.

Essors de la mine

Au cours des années 1870 plusieurs projets de chemin de fer furent étudiés afin de permettre un écoulement plus facile de la production des exploitations du bassin de Champagnac mais également pour améliorer l'approvisionnement en charbon de l'ouest du pays non producteur de charbon et dépendant en partie du charbon anglais[2]. Cela aboutit finalement en 1882 ce qui permit un essors important de l'exploitation minière. Cet essors fut également accéléré 4 ans plus tard par l'arrivée de Rongier, Shaffner et surtout Edmond Pochat qui marqua l'histoire de la mine. Le personnel de la mine connu alors une hausse importante, passant de 155 en 1886 à 630 en 1901. les infrastructures de la mine vont également se développer avec la construction de lavoir et de l'usine d'agglomération en 1882 et le fonçage de nouveaux puits, par exemple le puits des plates en 1888.

Edmond Pochat devenu le seul dirigeant de la mine en 1893 à la suite d'une affaire judiciaire et la mine resta dans la famille puisque c'est son gendre Paul Riban qui le remplaça progressivement dans les années 1920, celui-ci resta ensuite à la tête de l'exploitation jusqu'en 1946 et la nationalisation.

Fermeture de la mine

En 1959 la mine ferma, dans un contexte nationale de déclin du charbon avec des réductions de personnel depuis 1948[3]. Mais la mine était également confrontée à une situation difficile. Déjà sa modernisation avait prit du retard par rapport aux autres mines du pays, ce qui est souligné par plusieurs rapports d'ingénieurs des mines et de délégués mineurs. Les filons du bassin de Champagnac sont également irréguliers et moins importants que ceux du Nord et de la Lorraine ce qui limite les possibilités d'exploitation à grande échelle. La mine souffre ainsi d'un déficit chronique s'élevant à 100 millions de francs en 1955 et à 250 millions en 1958. La situation était de plus aggravée par l'inondation d'une partie de la voie ferrée reliant Champagnac à la suite de la construction du barrage de Bort-les-Orgues. Dans ce contexte le personnel de la mine fut progressivement réduit. Ainsi si la mine comptait 800 employés en 1949 (contre 850 en 1945), ils n'étaient plus que 715 employés en 1951, 681 en 1952, 638 en 1953, 598 en 1954 et 555 en . La diminution s'accéléra ensuite avec seulement 422 employés en 1957. Finalement en l'activité cessa, un an plus tard les derniers employés furent licenciés.

Beaucoup de bâtiments de la mine furent alors détruits et il ne reste aujourd'hui que peu de vestiges de cette exploitation.

Notes et références

  1. Société La Haute-Auvergne Auteur du texte, « Revue de la Haute-Auvergne / publiée par la Société des lettres, sciences et arts "La Haute-Auvergne" », sur Gallica, (consulté le )
  2. France Chambre des députés (1876-1942) Auteur du texte, « Feuilleton / Chambre des députés », sur Gallica, (consulté le )
  3. Diana, ... Impr. Bussière Camedan), Le peuple de la nuit : mines et mineurs en France : XIXe-XXe siècle, Perrin, (ISBN 2-262-01328-4 et 978-2-262-01328-8, OCLC 469737505, lire en ligne)

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Bibliographie

  • Une partie des informations présentées ici proviennent des documents conservées dans les archives du musée de la mine.