Grotte des Baumes-Chaudes

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Grotte des Baumes-Chaudes
Une des entrées de la grotte des Baumes-Chaudes.
Localisation
Coordonnées
Pays
France
Département
Massif
Vallée
Localité voisine
Caractéristiques
Type
Altitude de l'entrée
740 m
Longueur connue
670 m
Période de formation
Occupation humaine
Localisation sur la carte de la Lozère (département)
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Localisation sur la carte de France
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La grotte des Baumes-Chaudes est une cavité à multiples entrées située sur la commune de Saint-Georges-de-Lévéjac, dans les gorges du Tarn, dans le département français de la Lozère. Le site est connu depuis la découverte de nombreux squelettes du Néolithique final par le docteur Barthélémy Prunières[1] au XIXe siècle.

Situation[modifier | modifier le code]

La grotte des Baumes-Chaudes est d'un accès assez aisé, située sur les contreforts du causse de Sauveterre. Cette grotte s'ouvre à proximité du lieu-dit Point Sublime, qui surplombe les gorges du Tarn.

Spéléométrie[modifier | modifier le code]

La dénivellation[N 1] de la cavité est de 86 m (-67 ; + 19) pour un développement[N 2] de 670 m[2].

Géologie[modifier | modifier le code]

La grotte s'ouvre dans les calcaires du Jurassique.

Description sommaire[modifier | modifier le code]

Il existe au moins trois entrées aux Baumes-Chaudes, on entre par celui du milieu par une grande galerie confortable qui descend ensuite rapidement dans les étages inférieurs jusqu'à la profondeur de 67 m. Une partie de la cavité peut être parcourue sans matériel, mais la visite de la partie inférieure exige la maîtrise des techniques de la spéléologie verticale.

Les fouilles du docteur Prunières[modifier | modifier le code]

Lorsque le docteur Prunières (1828-1893) explore les Baumes-Chaudes, il découvre environ 300 squelettes, dont une grande partie a subi une trépanation, souvent avec succès[N 3]. Ces squelettes sont caractérisés par des crânes aux formes « dolichocéphales », ou allongés. Cela a conduit certains spécialistes à évoquer une « race des Baumes-Chaudes », proche des hommes de Cro-Magnon[3]. Le terme de « type des Baumes-Chaudes » a ensuite été privilégié à celui de « race »[3].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Prunières B., « Sur les cavernes des Beaumes-Chaudes (Lozère) », Bull. Soc. Anthropologie de Paris, vol. 1, no 2,‎ , p. 206-220 (lire en ligne, consulté le )
  • André Daniel & Boutin Jean-Yves (1995) - Les baumes-Chaudes et les trépanations crâniennes dans les Grands causses. Assoc. Docteur Prunières, Imp. Causses et Cévennes, 222 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. En spéléologie, les mesures négatives ou positives se définissent par rapport à un point de référence qui est l'entrée du réseau, connue, la plus élevée en altitude.
  2. En spéléologie, le développement correspond à la longueur cumulée des galeries interconnectées qui composent un réseau souterrain.
  3. Il est possible de savoir si la personne a survécu à la trépanation, suivant la cicatrisation du crâne.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Barthélémy Prunières (1828-1893) », sur BnF (consulté le )
  2. Bigot Jean-Yves, « Spéléométrie de la France. Cavités classées par département, par dénivellation et développement. », Spelunca Mémoires n° 27,‎ , p. 160 (ISSN 0249-0544).
  3. a et b Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, chapitre 2

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • (fr) « Les baumes chaudes », sur Rêve éveillé de Marc Lemonnier (consulté le )