Galerie des modes et costumes français

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Frontispice de la Galerie des modes et costumes français, volume I, 1779, version coloriée.

La Galerie des modes et costumes français est une publication périodique française lancée en 1778 sous la forme d'une série d'estampes en noir ou en couleurs représentant des modèles habillés à la mode du temps ou régionale. Cette publication prend fin en 1787.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le 29 juillet 1778, les éditeurs parisiens Jacques Esnault (1739-1812) et Michel Rapilly (1740-1797) obtiennent un privilège du roi pour publier la Galerie des modes et costumes français. Leur maison d'édition, « À la ville de Coutances », se trouve rue Saint-Jacques[1],[2].

Le premier cahier se présente sous la forme de six planches gravées en couleurs. Au départ, ce sont des vignettes qui dominent, entre quatre et douze par pages, représentant des bustes féminins portant les coiffures à la mode, coupes reprises dans un premier temps du coiffeur Davault[2]. Puis, chaque planque va être occupée dans sa totalité par une voire deux figures en pied d'un modèle féminin ou masculin « d'après nature » portant vêtement et mis en situation.

Le rythme de parution, élevé au départ, connaît un ralentissement au fil des années ; en 1787, on compte seulement six planches parues. Le nombre total de planches publiées s'élève à 414.

Les éditeurs proposèrent une parution en volume des planches de l'année 1778 le 25 avril 1779, et renouvelèrent l'opération les années suivantes. Chaque volume est assorti d'un frontispice et d'une introduction rédigée par Guillaume Molé (1742-1790). Le prix de chaque volume est fixé à 36 livres tournois dans sa version colorée[2]. La mention qui indique que chaque planche est « coloriées avec le plus grand soin par Madame Le Beau » est sans doute exagérée.

Dès le départ, cette publication suscite, preuve de son succès, des imitations frauduleuses : l'éditeur André Basset le jeune voit ses productions confisquées en avril 1779[2].

Certaines estampes présentent un aspect grivois ou coquin évident. L'humour n'en est pas absent. La qualité des dessins et des gravures est allée en s'améliorant au cours du temps. Ce n'est qu'à partir du septième cahier, que les planches sont non seulement pourvues d'une lettre détaillée mais aussi signées des noms du dessinateur et du graveur[2].

Parmi les dessinateurs, on compte Claude-Louis Desrais, Pierre Thomas Le Clerc[3], Augustin de Saint-Aubin et François Watteau, ce dernier exécutant 112 dessins. Les signatures de graveurs (eau-forte et burin) révèlent les noms de François-Antoine Aveline, Pierre-Charles Baquoy, A. B. Duhamel, Jean-Pierre-Julien Dupin et son père Nicolas Dupin, René Gaillard, Jean-François Janinet, Pierre Adrien Le Beau, Charles Emmanuel Patas, et Étienne Claude Voysard.

Galerie[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Maxime Préaud, et al., Dictionnaire des éditeurs d'estampes à Paris sous l'Ancien Régime, Promodis / Editions du Cercle de la Librairie, 1987, pp. 117-118.
  2. a b c d et e Galerie des modes, par Claude Labrosse et Françoise Tétart-Vittu, in: Dictionnaire des journaux, MSH Lyon, 2015, notice en ligne.
  3. Selon Crispian Riley-Smith, ce serait Jacques Sébastien Le Clerc, dit Leclerc des Gobelins].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Paul Cornu, La Galerie des modes et costumes français dessinés d’après nature, 1778-1787, fac-similé, Librairie centrale des Beaux-Arts, 13 livraisons de à .
  • René Colas, Bibliographie générale du costume et de la mode, volume I, Librairie René Colas, 1933.
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Raymond Gaudriault, Répertoire de la gravure de mode française des origines à 1815, Promodis, 1988, p. 146.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Voir aussi[modifier | modifier le code]