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Famille de Reversat de Marsac

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de Reversat de Célès de Marsac
Image illustrative de l’article Famille de Reversat de Marsac
Armes de la famille.

Blasonnement D'azur au chevron d'or chargé de trois roses de gueules, accompagné de trois lions d'or, deux en chef, un en pointe.
Devise Cedat violentia patientiae, « que la violence cède à la non-violence[1] ».
Période XVIIe siècle au XXIe siècle
Pays ou province d’origine Gévaudan
Fiefs tenus Pailherets (1617), La Salvetat-Saint-Gilles (1729), Marsac (1741), Poupas (1756)
Demeures Château de Rieutort (1781), château de Labastide à Labastide-Beauvoir (début XIXe siècle à 1869), trois immeubles à Toulouse
Charges Consul de Mende, conseillers au parlement de Toulouse, trésorier général de France à Montpellier et grand voyer de la généralité de Montpellier, intendant général des gabelles en Languedoc, secrétaire général de Préfecture à Toulouse, maire et conseiller général
Fonctions ecclésiastiques Docteur en Théologie, docteur en Sorbonne, chanoine, vicaire général

La famille de Reversat de Célès de Marsac est une famille française de la noblesse subsistante, originaire du Gévaudan puis installée en Languedoc et notamment à Toulouse où elle accéda à la noblesse.

Elle compte parmi ses membres des trésoriers généraux de France à Montpellier et grand voyer de la généralité de Montpellier dont l'un fut intendant des gabelles du Languedoc, trois conseillers au parlement de Toulouse, un secrétaire général de préfecture à Toulouse, des maires de Marsac, un conseiller général.

Histoire

La ville de Mende.
Toulouse, ville parlementaire.

La famille Reversat est au début du XVIIe siècle une famille d'ancienne bourgeoisie de la ville de Mende. Jean et Melchior Reversat vivent à Mende en 1590 où Melchior Reversat est deuxième consul en 1592[2]. Celui-ci était le patron de la chapelle du Saint-Sépulcre en l'église Saint-Gervais[2].

La filiation suivie remonte à Melchior Reversat, bourgeois et premier consul de Mende en 1617 qui achète la seigneurie de Pailherets cette même année[2].

La famille se fixe à Toulouse vers 1680 avec son arrière petit-fils Nicolas de Reversat de Célès[3]. Celui-ci est conseiller au parlement de Toulouse de 1681[4] à 1731, et son fils, François-Melchior de Reversat de Célès (1700-1772), occupa la même charge au même parlement depuis 1719. En 1741 il devient seigneur de Marsac, par héritage de Mathias d'Auterive, cousin de sa mère Marie-Thérèse d'Auterive, seigneur de Marsac[5]. Il fut nommé conseiller d'honneur en 1754. La charge de conseiller au parlement de Toulouse donnait la noblesse à l'issue de deux générations consécutives dans la charge (noblesse graduelle)[6], ainsi la famille de Reversat de Célès de Marsac accéda à la noblesse.

Cette famille compte parmi ses membres trois conseillers au parlement de Toulouse : Nicolas (1681-1731), Melchior (1719 et termine conseiller honoraire de la grand chambre du Parlement), Pierre-Marie Emmanuel (1763 jusqu'à la Révolution française) qui périt sur l'échafaud révolutionnaire à Paris.

En 1789, elle est représentée aux assemblées générales de la noblesse tenues à Toulouse et à Muret[3].

Le 12 août 1835 à Toulouse Victor de Reversat de Marsac (1784-1870), dit « marquis de Marsac », secrétaire général de la préfecture de Haute-Garonne, épouse Marie Françoise Bénédicte Sainte-Croix Lacroix. Celle-ci fut d’abord membre d'un groupe janséniste convulsionnaire à Toulouse sous le nom de « sœur Françoise », puis après son mariage, elle prit la direction spirituelle d’une petite communauté janséniste établie au château de Marsac (Tarn-et-Garonne). Elle meurt le 22 février 1863 à Marsac (Tarn-et-Garonne).

Généalogie

La filiation suivie est donnée à partir de Melchior Reversat, bourgeois et consul de Mende en 1617 qui suit[2].

Melchior Reversat (consul de Mende)

I) Melchior Reversat (†1618), bourgeois et premier consul de Mende en 1617, acheta cette même année la seigneurie de Pailherets. Il épousa en premières noces Soubeyrane Gleize puis Marguerite Vivian[2].

Du premier mariage sont issus[2] :

  1. Nicolas ;
  2. Françoise ;
  3. Isabeau (†1643), mariée à Firmin Borne, apothicaire, sans enfant connu.

Du second mariage sont issus[2] :

  1. Antoine, qui suit ;
  2. Firmin ;
  3. Sandre, mariée à Pierre Gisquet, docteur ès droits, bailli du Chapitre ;
  4. Marguerite.

II) Antoine Reversat sieur de Célès, receveur des tailles en Gévaudan, épousa le 16 janvier 1628 Marguerite de Chevalier, fille de noble Étienne Chevalier, seigneur de Garrejac, bailli et gouverneur de Mende et de feu Jeanne Dumas, sa première femme. Ses enfants furent[2] :

  1. Melchior, qui suit ;
  2. Marguerite, mariée, le 5 octobre 1653 avec Guillaume de Retz, seigneur de Cheminades, capitaine au régiment de Lorraine ;
  3. Élie ;
  4. Françoise, sans alliance ;
  5. Christophe, chanoine.

III) Melchior Reversat, sieur de Célès, Altès, Auxillac, Pailherets, conseiller du roi, président trésorier général de France au bureau des finances de Montpellier, grand voyer de la généralité de Montpellier (1687) et intendant des gabelles du Languedoc (1683)[7]. Il fit hommage à l'évêque de Mende en 1668. Il épousa Marie de Chastel de Condres dont il eut[2] :

  1. Marie-Hélène, abbesse de Mercoire (1686-1726) sous le nom de religieuse, Hilaire ;
  2. Charles, trésorier général de France en la généralité de Montpellier ;
  3. Jacquette ;
  4. Jean-François, trésorier général de France en la généralité de Montpellier, marié vers 1685, à Isabeau de La Croix de Candillargues, dont il eut un fils, Pierre-Roch, décédé jeune ;
  5. Nicolas, qui suit ;
  6. Christophe, prêtre, docteur en théologie, prieur de Bagnols en 1688 ;
  7. Hyacinthe, seigneur de la Cham (sur Marvejols) ;
  8. François, sieur de Mesle, docteur en Sorbonne, chanoine sacristain en la cathédrale de Montpellier, vicaire général de ce diocèse.

IV) Nicolas de Reversat de Célès (vers 1652-1731), chevalier, conseiller en la grand'chambre du Parlement de Toulouse, épousa, en mai 1693, Marie-Thérèse d'Auterive, fille d'Étienne d'Auterive, seigneur de Marsac, conseiller au parlement de Toulouse, et de Catherine de Lafont. Le 10 juin 1729, acheta le château de La Salvetat-Saint-Gilles. Décédé à Toulouse le 28 septembre 1731, il est inhumé le 29 dans la nef de la cathédrale Saint-Étienne[8]. Dont[2] :

  1. Marie ;
  2. Hélène ;
  3. François-Melchior, qui suit.

V) François-Melchior de Reversat de Célès (vers 1695-1772), conseiller au parlement de Toulouse, hérita de la terre de Marsac, en Guyenne, dont il prit le nom. Il épousa le 9 mars 1734, Françoise-Ursule de Girard dont il eut[2] :

  1. Pierre-Athanase, décédé jeune ;
  2. Pierre Marie Emmanuel, qui suit ;
  3. Hélène, mariée en 1770, à Henri, « marquis » de Roquefeuil, capitaine au régiment Dauphin.

VI) Pierre-Marie-Emmanuel de Reversat de Célès dit « marquis de Marsac » et « baron de Roquefort », conseiller au parlement de Toulouse, périt sur l'échafaud révolutionnaire à Paris. Il épousa le 6 septembre 1773, Marie-Françoise de Vignes de Puylaroque, dont il eut[2] :

  1. Emmanuel ;
  2. Prosper, marié avec Mlle d'Anceau, qui ne laissa pas de descendance masculine ;
  3. Victor, qui suit ;
  4. Eugène ;
  5. Alexandrine, mariée au « baron » de Lingua de Saint-Blanquat.

VII) Victor de Reversat de Marsac (1784-1870), dit « marquis de Marsac », secrétaire général de la préfecture de Haute-Garonne, épousa le 12 août 1835 à Toulouse Marie Françoise Bénédicte Sainte-Croix Lacroix, dont il eut[2] :

  1. Louis, qui suit ;
  2. Emmanuel, qui a fait la branche B ;
  3. Marie, mariée le 14 juillet 1862 à Pierre Guilhaume Massoc-Mandre ;
  4. Perpétue (1845-1932), mariée au « vicomte » d'Aurelle de Paladines, sans descendance. Dernière solitaire de Port-Royal de 1897 à 1932[5].

Branche ainée

VIII) Louis de Reversat de Marsac (1837-1870), dit « marquis de Marsac », maire de Marsac épousa en premières noces, le 29 juin 1859, Nathalie d'Aurelle de Paladines (1841-1861) et en secondes noces, le 3 avril 1864 Marie Antoinette de Saint Jean de Belleud[2].

Du premier mariage[2] :

  1. Victor (1860-1925), sans descendance.

Du deuxième mariage[2] :

  1. Eugène, qui suit ;
  2. Jeanne (1868-1921), mariée le 18 octobre 1893, à Auguste Gayraud (1867-1945).

IX) Eugène de Reversat de Marsac (1866-1939), dit « marquis de Marsac », maire de Marsac, épousa le 11 octobre 1893, Alodie de Martin de Viviés (1871-1920). De ce mariage sont issus[2] :

  1. Louis (1895-1928), lieutenant d'artillerie coloniale au 3e Régiment d'aviation à Chateauroux, décédé au Tonkin, Il avait épousé le 16 février 1922, Antoinette Simon. Sans descendance ;
  2. Jean, qui suit ;
  3. Emmanuel (1904-1994), marié le 26 décembre 1931 Antoinette Françoise Touge. Sans descendance ;
  4. Henriette (1896-1934), sans descendance ;
  5. Hélène (1902-1987), sans descendance.

X) Jean de Reversat de Marsac (1898-1940), marié le 23 novembre 1927 à Marie Madeleine de Petichet (1904-1981). De ce mariage sont issus :

  1. Henri (1928-2007), maire de Marsac, conseiller général, avec postérité ;
  2. Emmanuel, prêtre ;
  3. Marie-Alodie, avec postérité ;
  4. Marie-Claire, avec postérité.

Branche cadette (éteinte)

VIII) Emmanuel de Reversat de Marsac (1842-1890), marié le 26 octobre 1864 à Louise Saint-Côme (1844-1931), dont :

  1. Marie(1865-), mariée le 22 octobre 1889 à Jérôme Bluem (1866-1948) ;
  2. Jeanne Marie Perpétue (1868-1869) ;
  3. Melchior Marie Paul (1870-1871) ;
  4. Louis (1873-1908), marié le 2 février 1907 à Adrienne Barbara de Labelotterie de Boisséson. Il décéda l'année suivante sans descendance.

Personnalités

Possessions

"À la veille de la Révolution, la famille possédait quarante métairies de vingt à trente hectares chacune, réparties dans la Lomagne gersoise et tarn-et-garonnaise"[5].

Armes et titres

Armoiries de la famille de Reversat de Célès de Marsac[14].

D'azur, au chevron d'or chargé de roses de gueules, accompagné de trois lions rampants du même, posés deux en chef et un en pointe[2].

  • Supports : deux lions.
  • Timbre : couronne de comte.
  • La famille de Reversat de Célès de Marsac n'est pas titrée, mais ses membres portent depuis le XVIIIe siècle des titres de « marquis de Marsac » et de « comte de Marsac » (titres de courtoisie).

Louis de La Roque dans Catalogue des gentilshommes de Languedoc rapporte : « Pierre Marie Emmanuel de Reversac de Célès, comte de Marsac et de Poupar, marquis de Roquelaure, seigneur de la Brée et du Grazan, baron de Roquefort et de Boussens, conseiller au parlement de Toulouse en qualité de père et légitime administrateur de la personne et des biens de Jean-Gabriel-Prosper de Reversac de Marsac, son fils, marquis de Pezennes, baron de Montesqieu. »[15].

Alliances

Les principales alliances de la famille de Reversat sont : Gleize, Vivian, de Chevalier (1628), de Chastel de Condres, Borne, Gisquet, de Retz (1653), de La Croix de Candillargues (vers 1685), d'Auterive (1693), de Girard (1734), de Roquefeuil (1770), d'Anceau, de Lingua de Saint-Blanquat, de Vignes de Puylaroque (1773), Lacroix (1835), Aurelle de Paladines (1859), Massoc-Mandre (1862), de Saint Jean de Belleud (1864), Saint-Côme (1864), Bluem (1889), Gayraud (1893), de Martin de Viviés (1893), Barbara de Labelotterie de Boisséson (1907), Simon (1922), de Petichet (1927), Touge (1931), etc.

Notes et références

  1. «... devise latine inscrite sous les armoiries de la famille de Reversat peintes sur le manteau d'une cheminée [au château de Marsac].» Véronique Alemany, 2013, p. 299.
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r Marie-Henri-François-Charles de (1876?-1924) Auteur du texte Lescure, Armorial du Gévaudan / Vicomte de Lescure, (lire en ligne).
  3. a b et c Alphonse (1826-18 ) Auteur du texte Brémond, Armorial Toulousain, armorial général des familles nobles du pays toulousain, comprenant les noms patronymiques des familles, ceux de leurs fiefs, le blason de chacune d'elles... par Alphonse Brémond. 1re partie, (lire en ligne)
  4. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, 2002, page 162.
  5. a b c d e f g et h Véronique Alemany, La dernière solitaire de Port-Royal: Survivances jansénistes jusqu'au XXe siècle, 2013, pages 23 et 24.
  6. François Bluche et Pierre Durye, L'anoblissement par charges avant 1789, ICC, page 73, 1998.
  7. Journal de Paris, Quellau, (lire en ligne).
  8. Archives municipales de Toulouse, BMS 1731, vue 150 (Voir l'acte de sépulture en haut de la page de droite).
  9. Toulousains de Toulouse et amis du vieux Toulouse Auteur du texte, « L'Auta : que bufo un cop cado més : organe de la société les Toulousains de Toulouse et amis du vieux Toulouse / gérant P. Mesplé », sur Gallica, (consulté le ).
  10. « château de Marsac : classé MH par arrêté du 23 octobre 1995 », sur chateau-fort-manoir-chateau.eu (consulté le ).
  11. « Diversification Mathieu de Marsac associe la vente directe de légumes aux grandes cultures », sur Terre-net (consulté le ).
  12. « Marsac. «La Lomagne, Mémoire pour demain» a visité le château de la ville », sur ladepeche.fr (consulté le ).
  13. voir le site du château de Labastide
  14. Auteur : Arnaud Bezard-Falgas.
  15. « Catalogue des gentilshommes de Languedoc (généralité de Montpellier) de Louis de La Roque, page 7 ».

Bibliographie

Articles connexes