Djoundé (Mora)

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Djoundé
Administration
Pays Drapeau du Cameroun Cameroun
Région Extrême-Nord
Département Mayo-Sava
Démographie
Population 9 022 hab.[1] (2005)
Densité 71 hab./km2
Géographie
Coordonnées 11° 02′ 47″ nord, 14° 17′ 47″ est
Altitude 326 m
Superficie 12 700 ha = 127 km2
Localisation
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Djoundé
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Djoundé
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Djoundé

Djoundé (plus rarement Djoumdé) est à la fois un village et un canton de la commune de Mora, située dans la région de l'Extrême-Nord et le département du Mayo-Sava au Cameroun.

Géographie[modifier | modifier le code]

Djoundé est un massif situé non loin de la frontière avec le Nigeria, à 17 km à l'Est de Mora. Le sol de la zone est argileux[2].

Population[modifier | modifier le code]

En 1967, la population du village seul de Djoundé était estimée à 615 habitants[3]. Le canton compte lui une densité de 21 habitant/km²[4]

Lors du recensement de 2005, le canton comptait 9 022 habitants[1] et le village de Djoundé lui-même comptait 1 124 habitants dont 557 hommes et 567 femmes.

Structure administrative du canton[modifier | modifier le code]

Outre Djoundé proprement dit, le canton comprend les villages suivants:

Économie[modifier | modifier le code]

Djoundé fait partie des localités de la commune de Mora qui ne sont pas encore électrifiées[2].

Le marché hebdomadaire de Djoundé draine des commerçants en provenance des autres villes de la région et en provenance du Nigeria[2].

L'ORSTOM note au début des années 1970 que toute la partie est du canton est stérile[4]. mais que le reste des terres sont de bonne qualité pour l'agriculture.

Au début des années 2000, des tensions dans la gestion des ressources naturelles ont conduit au développement d'une forêt communautaire[5].

Éthnies et langues[modifier | modifier le code]

On trouve à Djoundé des populations Mandara, Mada, Ourza et Ouldémé[3].

Dans les années 1960, grâce notamment à la qualité d'une partie des terres et grâce à la présence d'un puits, le canton de Djoundé accueille des populations de montagnards[4] qui fuient les sécheresses, notamment lors des mauvaises années 67-68[6].

Boko Haram[modifier | modifier le code]

Les différents événements relatifs à Boko Haram ont entraîné le déplacement de 8 000 personnes dans les alentours de Mora et Djoundé. Parmi ces populations déplacées figurent des ressortissants nigérians qui se sont installés sur des sites spontanés à Djoundé[7].

Sur la route entre Mora et Djoundé se situe une base militaire appartenant au BIR. Amnesty International a alerté en diffusant les témoignages de huit personnes détenues au secret et torturées sur cette base[8].

Films[modifier | modifier le code]

L'action des films Du nomadisme à la sédentarisation, quotidien d'une famille au nord du Cameroun et Cows Are Better Than Money réalisés par Abdullahi Baba en 2003 se passe à Djoundé[9],[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Troisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2010.
  2. a b et c Plan communal de développement de Mora, 2014
  3. a et b Dictionnaire des villages du Margui-Wandala, ORSTOM, Yaoundé, juin 1972, p. 15
  4. a b et c "Études de zones d'accueil dans 6 cantons de l'arrondissement de Mora", ORSTOM, 1970?
  5. ", USaids
  6. Jean Boutrais, La colonisation des plaines par les montagnards au nord du Cameroun (Monts Mandara), ORSTOM, Paris, 1973, p. 68 [1]
  7. "Cameroun: Rapport intersectoriel sur la situation dans l’Extrême Nord (1 - 31 août 2016)", UN High Commissioner for Refugees, 2016
  8. "Chambres de tortures secrètes au Cameroun" Amnesty International, 2017
  9. http://www.sfav.fr/film-cows-are-better-than-money-186.php
  10. (en) « FilmCAM », sur uit.no (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]