Crimes exemplaires

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Crimes exemplaires
Auteur Max Aub
Pays Drapeau du Mexique Mexique
Genre Recueil de nouvelles
Distinctions Grands prix de l'humour noir, 1981[1]
Version originale
Langue Castillan[2]
Titre Crímenes ejemplares
Lieu de parution Mexique
Date de parution 1957
Version française
Traducteur Danielle Guibbert
Éditeur Pandora
Date de parution 1981

Crimes exemplaires est un recueil de nouvelles de Max Aub paru en 1957 au Mexique[1], et en 1981 en France[3].

À propos du livre[modifier | modifier le code]

Le livre contient des aveux de meurtres fictifs[4], bien qu'Aub les présente comme authentiques. Les récits s'étalent de quelques lignes à une page et demie au plus[3]. Ces crimes sont en général commis pour redresser des torts, par lassitude ou exaspération, par amour (« Plutôt mourir  ! me dit-elle. Et dire que ce que je voulais par-dessus tout c'était lui faire plaisir[4] »), ou pour réparer une injustice :

« Il était plus intelligent que moi, plus riche que moi, plus généreux que moi, plus grand que moi, plus beau que moi, plus malin que moi ; il s'habillait mieux, parlait mieux. ! Si vous ne trouvez pas que ce sont là des excuses, c'est que vous êtes fou. J'ai longtemps pensé à la manière de me débarrasser de lui, mais j'ai mal fait en l'empoisonnant : il a trop souffert. Cela je le regrette, j'aurais aimé qu'il meure d'un seul coup[5]. »

L'édition de 1972 contenait 136 textes, auxquels ont été plus tard ajoutés 10 autres crimes[6]. Il existe plus de deux cent autres courts de la même veine[6].

Souvent qualifié de « chef-d’œuvre d’humour noir[7],[5],[8] », Crimes exemplaires emprunte au surréalisme[7]. On peut également penser aux Nouvelles en trois lignes de Félix Fénéon[3].

La pièce de théâtre Crimen, écrite par Max Aub en 1932, peut préfigurer les Crimes exemplaires. En effet, dans ce drame en un acte, un mari, se croyant stérile, tue le cousin de sa femme enceinte et soupçonnée d’adultère[9].

Éditions[modifier | modifier le code]

En espagnol[modifier | modifier le code]

  • Crímenes ejemplares, Mexico, Impresora Juan Pablos, 1957, réédité en 1968[1].
  • Crímenes ejemplares, Barcelone, Lumen, 1972.

En français[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Zerari-Penin, 2015, p. 44.
  2. a et b « Crimes exemplaires - Max Aub », sur editionslibretto.fr (consulté le ).
  3. a b et c Antoine de Gaudemar, « Crimes en trois lignes. Max Aub, Crimes exemplaires. Traduit de l'espagnol par Danièle Guibbert, Phébus, 127 pp., 89 F. », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. a et b « Max Aub, l'ange exterminateur », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a et b Roland Jaccard, « Les crimes exemplaires de Max Aub », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. a et b Zerari-Penin, 2015, p. 47.
  7. a et b Yves Pagès, « Max Aub et son maître corbeau », sur Libération, (consulté le ).
  8. Marine de Tilly, « "Crimes exemplaires" de Max Aub », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Zerari-Penin, 2015, p. 45.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Fernando Valls, « Primeras noticias sobre los Crímenes ejemplares de Max Aub », dans Francisca Noguerol Jiménez (éd.), Escritos disconformes : Nuevos modelos de lectura, Salamanque, Universidad de Salamanca, , p. 281-289.
  • (es) David Felipe Arranz Lago, « Indagaciones lingüísticas en Crímenes ejemplares de Max Aub », El Correo de Euclides: anuario científico de la fundación Max Aub, vol. 1,‎ , p. 441-455.
  • (es) Pedro Tejada Tello, « Crímenes ejemplares: humor y más aún », El Correo de Euclides: anuario científico de la fundación Max Aub, vol. 1,‎ , p. 456-568.
  • Maria Zerari-Penin, « Les Crimes exemplaires de Max Aub ou de l’assassinat en mode mineur », Iberic@l, Revue d’études ibériques et ibéro-américaines, no 7,‎ , p. 43-60 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Liens externes[modifier | modifier le code]