Cheval en Bulgarie

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Le cheval en Bulgarie est une tradition remontant aux anciens Thraces[1]. Les proto-bulgares, peuple cavalier, s'installent au VIIe siècle après avoir franchi le Danube[1]. Après la conquête ottomane au XIVe siècle, les Bulgares ne sont plus autorisés à posséder et élever des chevaux de guerre[1]. À l'indépendance de la Bulgarie, en 1878, il n'existe pas de bons chevaux de selle dans ce pays, dont les habitants n'ont pas connaissances des pratiques de sélection appliquées ailleurs[1].

À la fin du XIXe siècle, en raison du besoin impératif d'une cavalerie de qualité, le gouvernement bulgare passe une série de décrets visant à implanter et favoriser cet élevage[1]. Le haras de Kabiuk est restauré en 1894[1]. Les deux années suivants, le haras national de Klementina est créé près de Pleven, suivi par le haras national de Stefan Karadja, près de Sofia[1]. Ces haras entretiennent un grand nombre d'étalons destinés à améliorer le cheptel local[1].

À l'arrivée du communisme en 1944, l'élevage équin reste une priorité pour le nouveau gouvernement[1]. Deux autres haras nationaux sont créés dans les années 1970 : le haras national d'Istar et le haras national de Khan Asparuh[1]. La chute du communisme en 1989 entraîne une baisse progressive des crédits accordés aux haras nationaux bulgares[2]. Le haras national de Klementina est privatisé à la fin du XXe siècle, et ferme quelques années plus tard ; celui d'Istar ferme en 1998[2]. En 2006, Khan Asparuh et Stefan Karadja ferment à leur tour, faisant de Kabiuk l'unique et dernier haras de la Bulgarie[2]. Il accueille environ 400 chevaux[3].

Elevage

Début 2017, la Bulgarie est le 13e pays d'Europe par l'importance de son élevage équin[4]. En plus de ses races équines traditionnelles (Trait bulgare, Bulgare oriental, Danubien, Karakatchan et Pleven), la Bulgarie élève des races d'origine étrangère (Pur-sang, Arabe, Hanovrien, Westphalien, Holsteiner, BWP, Haflinger et Shagya[4].

Usages

En Bulgarie, le cheval est encore (2016) employé pour les travaux agricoles et les taches de la vie courante ; les secteurs du sport équestre et du tourisme sont néanmoins représentés[5].

Notes et références

  1. a b c d e f g h i et j Kastchiev 2010, p. 8.
  2. a b et c Kastchiev 2010, p. 9.
  3. Kastchiev 2010, p. 10.
  4. a et b (bg) Studio X. Digital, « България на 13-а по коне и магарета », sur www.monitor.bg,‎ (consulté le )
  5. Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Guide des chevaux d'Europe, Delachaux et Niestlé, (ISBN 978-2-603-02437-9), p. 268Voir et modifier les données sur Wikidata.

Annexes

  • [Kastchiev 2010] Svetlozar Kastchiev, « Country in focus: Bulgaria », European State Studs Association e.V. (ESSA), no 6,‎