Cheikh al-Islam

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Cheikh al-Islam

Cheikh al-Islam (en turc Şeyhülislam[a]) est un titre de haute autorité vis-à-vis des questions traitantes de l'Islam.

Ce titre a été accordé aux adeptes de l'Islam érudits du Coran et des enseignements de Ahmad Ibn Hanbal, Mâlik ibn Anas, Al-Nawawi, Ash-Shâfi'î, et Ibn Taymiyya. Il a été également donné aux hommes d'âge, sages et honorables comme Cheikh Ibrahim Niass (Senegal). Sa plus grande fonction était la fonction mufti, le Cheikh al-Islam n'est qu'en réalité le mufti d'Istanbul, la capitale.

Déclaration de guerre de l'Empire ottoman en 1915, sous la présidence du Cheikh al-Islam Ürgüplü Mustafa Hayri Efendi

En 1424 ce titre est devenu une fonction à part entière dans l'Empire ottoman des califes, qui avait une hiérarchie stricte d'oulémas. Le Cheikh al-Islam avait la plus haute fonction religieuse dans l'Empire, il était nommé par le Sultan parmi les cadi. Il avait le pouvoir de confirmer ou non un nouveau Sultan, mais ce dernier validé, le souverain ottoman redevenait l'autorité spirituelle la plus importante. Au XVIe siècle son influence a fortement augmenté, il s'occupait de la charia et éditait des fatwa.

Après l'établissement de la Grande Assemblée nationale de Turquie en 1920, les pouvoirs du Cheikh al-Islam ont été incorporés dans le Ministère Shar'iyya wa Awqaf. Remplacé en 1924 par la Présidence des Affaires Religieuses (en turc Diyanet işleri), en conséquence de la loi de séparation de la Religion et de l'État. Elle reste aujourd'hui l'autorité la plus proche de l'ancienne fonction ottomane de Cheikh al-Islam.

Références

  1. Johann Strauss et Malek Sharif, The First Ottoman Experiment in Democracy, Wurzburg, (lire en ligne), « A Constitution for a Multilingual Empire: Translations of the Kanun-ı Esasi and Other Official Texts into Minority Languages », p. 21–51 (info page on book at Martin Luther University) - Cited: p. 40 (PDF p. 42)

Notes

  1. Dans les langues minoritaries de l'Empire Ottoman (en)[1]: