Charles Ier d'Armagnac
Comte de Rodez | |
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Prédécesseur | |
Successeur | |
Comte d'Armagnac et de Fezensac | |
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Prédécesseur | |
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Vicomte de Fézensaguet |
Naissance | |
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Famille | |
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Fratrie |
Bonne d'Armagnac (d) Marie d'Armagnac Jean V d'Armagnac Isabelle d'Armagnac (d) Éléonore d'Armagnac (d) |
Conjoint |
Catherine de Foix-Candale (d) |
Charles d'Armagnac, né en 1425, mort le à Castelnau-de-Montmiral, à l'âge de 72 ans, fut comte d'Armagnac et de Rodez de 1473 à 1497. Il est le fils de Jean IV, comte d'Armagnac et de Rodez, et d'Isabelle d’Évreux, et le frère cadet de Jean V d'Armagnac auquel il succède.
Biographie
Il n'eut pas d'enfant de sa femme, Catherine de Foix Candale († 1510), fille de Jean de Foix[1], comte de Benauges et de Kendall, vicomte de Castillon et de Meilles, Captal de Buch, (1410 - † 1485) et de Marguerite Kerdeston. Il l'avait épousée le .
Il eut en revanche un enfant bâtard, Pierre[1], qui fut légitimé plus tard et qui fut seigneur de L'Isle-Jourdain (Gers) et de Caussade, et un petit-fils, Georges d'Armagnac, archevêque de Tours, de Toulouse puis d'Avignon, qui fut élevé au cardinalat en 1544. Comme ses prédécesseurs, il fut un féodal assez turbulent acceptant de plus en plus mal l'assujettissement au pouvoir royal qui se faisait de plus en plus sentir pour ceux de sa caste. Il se croyait intouchable par le fait même qu'il avait été adoubé chevalier en 1461 par le roi en personne. Mais le parlement de Toulouse avait fini par dresser un relevé éloquent de charges contre lui dont des levées de tailles plusieurs fois dans l'année et une tentative d'imposer sa propre loi sur la ville royale de Millau. Surtout, il avait repris par la force en 1470, avec une petite troupe, son château de Saint-Véran, alors sous séquestre royale. Il fut accusé d'y battre de la fausse monnaie et d'avoir installé dans le sous-sol du logis un atelier d'alchimiste. Après un siège de plusieurs semaines, il fut capturé avec un de ses fils bâtard, petit-Jean, et le chevalier qui commandait ses soudoyers, Guéraud de Marestan, et envoyé à la Bastille. Louis XI avait, à ce moment-là, décidé de se débarrasser définitivement des Armagnacs. Après la mort du frère de Charles Ier, Jean V à la bataille de Lectoure, il ordonna qu'on fasse avorter sa veuve qui était enceinte de sept mois. Charles Ier reste emprisonné pendant plus de douze ans à la Bastille, d'où il ne sort qu'à la mort de Louis XI en 1483[2]. Revenu dans son château de Lavardens, il en est chassé en 1496 par les troupes du roi Charles VIII et se réfugie à Castelnau-de-Montmiral, où il meurt l’année suivante[3].
Notes et références
- Jules Boselli, La Maison d'Armagnac et l'unité française depuis le XVe siècle, Paris, E. Dentu, (lire en ligne), p. 64
- Pierre Courroux, « Charles d’Armagnac (1421-1497) : d’une prison à une autre ? », dans Martine Charageat, Élisabeth Lusset, Mathieu Vivas, Les espaces carcéraux au Moyen Âge, Pessac, Ausonius éditions, coll. « PrimaLun@ » (no 15), (ISBN 978-2-35613-415-8, 978-2-35613-413-4 et 978-2-35613-414-1, lire en ligne), p. 105-118
- Firmin Galabert, « Ch. Samaran. La maison d'Armagnac au XVe siècle et les dernières luttes de la féodalité dans le Midi de la France. (Mémoires et documents publiés par la Société de l'École des Chartes, t. VII.) Paris, Picard, 1907 », Annales du Midi, vol. 21, no 83, , p. 372–380 (lire en ligne, consulté le )
Bibliographie
- Pierre Courroux, « Charles d'Armagnac (1425-1497) : d'une prison à une autre ? », dans Martine Charageat, Élisabeth Lusset et Mathieu Vivas (dir.), Les espaces carcéraux au Moyen Âge, Pessac, Ausonius éditions, collection « PrimaLun@ » 15, 2021, lire en ligne.