Chapelle Carafa
Cappella Carafa
Type |
Chapelle de transept |
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Destination initiale |
culte catholique, tombeau et promotion familiale |
Style | |
Créateur |
Filippino Lippi (fresque) |
Construction |
1488–1493 |
Pays | |
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Région | |
Ville |
Coordonnées |
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La chapelle Carafa (Cappella Carafa) est une chapelle du transept droit de la basilique de la Minerve à Rome. Elle comporte un cycle de fresques réalisées par Filippino Lippi entre 1488 et 1493.
Histoire
Le commanditaire de la chapelle est le cardinal Oliviero Carafa, protecteur de l'Ordre dominicain à partir de 1478, qui se montre particulièrement généreux envers l'église Santa Maria sopra Minerva et son monastère, l'un des principaux sites dominicains de Rome. Il choisit de faire de cette chapelle, jusque-là dédiée à la Vierge, sa chapelle funéraire. Il commande à Filippino Lippi les fresques de la chapelle, réalisées entre 1488 et 1493, et qui constituent les premières œuvres de l'artiste florentin à Rome. La décoration de la chapelle est placée sous un double patronage, celui de la Vierge et celui de saint Thomas d'Aquin.
Description
- Mur de droite :
- Saint Thomas triomphant des hérétiques.
- Miracle de la Chasteté
- Mur central :
- Annonciation
-
Triomphe de saint Thomas, Détail, Chapelle Carafa -
Annonciation -
Assomption
Analyse
Triomphe de saint Thomas
Filippino Lippi démontre dans cette fresque à la fois sa capacité d'invention et d'adaptation. Dans la thématique du Triomphe d'un saint accompagné des Vertus ou des Arts Libéraux, cette fresque est presque comme l'ultime étape avant la mutation opérée par Raphaël. La structure juxtaposée, paratactique, fixe, est devenue débat ouvert, rencontre contradictoire résolue par la suprématie du maître à penser. Obligé par le commanditaire de conserver certains éléments traditionnels et d'atténuer dans l'œuvre les audaces du dessin préparatoire, Filippino réussit cependant à introduire dans l'image la dialectique de l'histoire ; détournement subtil : le triomphe de la pensée scolastique est figuré selon une technique sœur de la rhétorique humaniste. A l'arrière-plan, les personnages accoudés à la balustrade et les paysages romains sont riches de développements futurs. Les bizarreries de certains visages du premier plan sont l'expression tourmentée d'un désir de recherche et d'invention affirmé partout[1].
Bibliographie
- Daniel Arasse, L'Homme en perspective - Les primitifs d'Italie, Paris, Hazan, , 336 p. (ISBN 978-2-7541-0272-8).
- (it)Giulia Cosmo, Filippino Lippi, serie Art dossier, Giunti, Florence, 2001. (ISBN 88-09-02031-6)
- (it)Patrizia Zambrano, Jonathan Katz Nelson, Filippino Lippi, Electa, Milan, 2004. (ISBN 88-435-5554-5)
- (it)Guido Cornini, Filippino Lippi, la Cappella Carafa, in Il '400 a Roma. La rinascita delle arti da Donatello a Perugino (catalogo della mostra a cura di Maria Grazia Bernardini e Marco Bussagli), vol. I, Skira ed., Genève-Milan, 2008, p. 247-255 (ISBN 978-88-6130-823-7)
- (it)Catalogo Mostra, Filippino Lippi e Sandro Botticelli nella Firenze del '400, edizione 24 ORE Cultura, Rome, 2011, Scuderie del Quirinale. (ISBN 978-88-6648-000-6)
Notes et références
- Arasse, pp. 248-249