Canal de Luçon

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Canal de Luçon
Le canal de Luçon au début du XXe siècle.
Le canal de Luçon au début du XXe siècle.
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Début Luçon
Lieu-dit La Coupe
Fin Baie de l'Aiguillon
Caractéristiques
Longueur 14 km
Gabarit 98 m sur 11 m
Mouillage 2,50 m
Usage Canal maritime
Infrastructures
Écluses 2
Ports Port comblé de 1978-1980
Histoire
Année début travaux 1867-1868
Fermeture 1934 Arrêt du trafic portuaire
Concepteur Pierre-Hyacinthe Dumaine (Aménagement du canal en grand gabarit - 1867)

Le canal de Luçon est un ancien canal de l'Ouest de la France, dont le port d'origine, Luçon, fut comblé dans les années 1970 sur 250 mètres. Reliant Luçon, siège du diocèse de Luçon, à l'océan Atlantique, via une voie d'eau creusée sur 14 kilomètres, et débouchant sur l'actuel estuaire de la Sèvre Niortaise. La ligne de côte, avant la poldérisation de la région, était alors différente de celle d'aujourd'hui, et Luçon était une ville portuaire établie sur l'ancien golfe des Pictons.

Parcours

Le port de Luçon vers la fin du XIXe siècle.

Entre Luçon, dont le quartier du Port, au sud de la cathédrale Notre-Dame, garde le souvenir, et l'océan, le canal sert, pour l'essentiel de son tracé, de limite communale entre Triaize et Champagné-les-Marais, où il atteint la mer après un parcours de 14,181 km[1], et après avoir franchi deux écluses aujourd'hui désaffectées[2], dont celle des Portes du Chapitre, bâtie en 1740 puis la pointe aux Herbes en 1880[3], à cheval sur la limite entre les deux communes précitées. Passée la pointe aux Herbes, il conflue avec le canal de Champagné sur 2.5 km, en un estuaire artificiel, connecté en aval à celui de la Sèvre Niortaise, et formant la baie de l'Aiguillon. Drainant les eaux d'un système complexe de canaux de moindre envergure, ils sont à eux deux essentiels à l'assainissement d'une région marécageuse, composant l'ancien estran de la partie Nord de l'antique golfe des Pictons, correspondant au pertuis Breton[4]. Le canal est bordé à l'Est par le marais de la Vacherie et par le marais Fou, faisant partie d'une plus vaste région, le Marais poitevin.

Histoire

À l'origine d’un ancien cours d'eau naturel, peut-être médiéval, le canal se prolongeait en ville, au lieu nommé port Macquignon, près des halles actuelle. il fut réaménagé au XVe siècle, puis vers 1810, pour la navigation jusqu’aux abords du port. Outre son rôle drainant d'une zone humide, il eut d'abord une fonction commerciale, en reliant la ville devenue évêché en 1317, à l'océan. Il imposait cependant d'importants travaux de dragage réguliers, afin de lutter contre l'envasement naturel, face à des travaux lourds d'entretien, et à l'augmentation du tonnage de la batellerie fluviale, il devint au fur et à mesure obsolète[5]. En 1836, les navires d'un tonnage de 50 à 60 tonneaux atteignaient le port de Luçon sans encombre, tandis que ceux d'un tonnage atteignant la centaine ou la dépassant, devaient transborder leurs marchandises à l'estuaire du canal[6]. L'ancien port de Luçon fut comblé en 1974. Ce canal reste aujourd'hui le réceptacle des fossés de drainage environnants et contribue à l'assainissement du marais.

Notes et références

  1. André-Étienne-Just-Pascal-Joseph-François D'Audebard “de” Férussac, Bulletin général et universel des annonces et des nouvelles scientifiques, Tome 21, (lire en ligne), p. 80
  2. Canal de Luçon, sur projetbabel.org (consulté le 29 juin 2019).
  3. Ouvrages hydrauliques sur cc-sudvendeelittoral.fr (consulté le 30 juin 2019)
  4. Inventaire du patrimoine de la Sèvre Niortaise : Les canaux de dessèchement du Marais poitevin (consulté le 30 juin 2019)
  5. Croubois (M.) Luçon, étude de géographie urbaine, Norois, 1956, 10, p. 214-218.[1]
  6. M. A. Blanqui, Dictionnaire du commerce et des marchandises, tome II, Paris, 1839, p. 2209. [2]

Liens externes