Canímar (rivière de Cuba)

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Le Canímar
Illustration
Embouche du fleuve et baie de Matanzas (es)
Caractéristiques
Longueur 12 kmVoir et modifier les données sur Wikidata
Bassin collecteur Canímar
Nombre de Strahler 3
Cours
Source Unión de Reyes
· Coordonnées 22° 54′ 05″ N, 81° 36′ 18″ O
Confluence baie de Matanzas (es), golfe du Mexique
· Localisation Matanzas
· Coordonnées 23° 02′ 49″ N, 81° 30′ 00″ O
Géographie
Principaux affluents
· Rive droite Yaiti
Pays traversés Drapeau de Cuba Cuba
municipalités Unión de Reyes, Limonar, Matanzas
Régions traversées Province de Matanzas
Principales localités Matanzas

Le Canímar est un fleuve de la province de Matanzas à Cuba. Il se déverse sur la côte nord de l'île.

Description[modifier | modifier le code]

Il prend source à environ 8 km au nord-ouest du village Juan Gualberto Gómez, un village de la municipalité de Unión de Reyes[1] et 5,5 km sud-sud-ouest de Santa Ana, village de la municipalité de Limonar[2].
Il se déverse dans la baie de Matanzas (es), ouverte sur le golfe du Mexique au nord de l'île de Cuba[2].

Il est navigable sur 11 km depuis son embouchure et atteint à certains endroits une profondeur de plus de 12 m[3].

Il alimente le lac de retenue (embalse) Cidra qui se trouve à l'entrée du fleuve sur la municipalité de Limonar ; et un autre lac de retenue, plus petit (environ 1 km de longueur) vers sa source[2].


Archéologie[modifier | modifier le code]

La zone archéologique de Canímar, qui comprend plusieurs sites, est la zone archéologique la plus étendue des environs de Matanzas et la plus ancienne de Cuba, avec un âge de plus de 6 000 ans[4].

Le site archéologique El Morillo a livré des pièces de céramique coloniale décorée, des céramiques aborigènes décorées, des idoles, des preuves d'une structure de vie simple, et deux sépultures humaines ; le plus récent avec déformation crânienne artificielle[4]. C'est aussi le premier site de Cuba connu comme ayant livré des preuves de construction d'habitation, avec des trous creusés dans la pierre pour y installer des poteaux, associés à du matériel archéologique ancien[5]. En août 1994 le poète et amateur d'archéologie Luis Marimón a trouvé à El Morrillon ans un mur exposé aux intempéries marines, une idole anthropomorphe confectionnée en coquille de conque, associée au dieu du beau temps : Márohu (en)[6].

Le site archéologique de Canímar Abajo se trouve en rive gauche de son estuaire, près d'une plage. Découvert en 1984 lors du développement d'un camping. Il a d'abord été fouillé par le musée d'anthropologie Montané et le comité de spéléologie de Matanzas ; depuis 2010 la recherche a été menée par une équipe cubano-canadienne. Un total de 36 m2 a été fouillé. Il a livré les sépultures de 83 adultes and 130 jeunes (au minimum). C'est l'un des plus grands sites de sépulture précolombiens connus à Cuba[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Juan Gualberto Gómez (Matanzas) », sur ecured.cu (consulté en ).
  2. a b et c carte, sur openstreetmap.org.
  3. a et b [Chinique et al. 2015] (es) Y. Chinique de Armas, W.M. Buhay, R. Rodríguez Suárez, S. Bestel, D. Smith, S.D. Mowat et M. Roksandic, « Starch analysis and isotopic evidence of consumption of cultigens among fisher–gatherers in Cuba: the archaeological site of Canímar Abajo, Matanzas », Journal of Archaeological Science, vol. 58,‎ , p. 121-132 (lire en ligne [sur sciencedirect.com], consulté en ).
  4. a et b [Orihuela & Álvarez 2011] (es) Johanset Orihuela et Jorge Álvarez Licourt, « Estudio de la erosión que afecta al sitio arqueológico El Morrillo en la bahía de Matanzas, Cuba », Cuba Arqueológica, vol. IV, no 2,‎ , p. 33-45 (voir p. 34) (lire en ligne [PDF] sur dialnet.unirioja.es, consulté en ).
  5. [Hernández & Rodríguez 2011] (es) Odlanyer Hernández de Lara et Boris E. Rodríguez Tápanes, « Consideraciones en torno a una posible estructura de vivienda en el asentamiento aborigen El Morrillo, Matanzas, Cuba », Comechingonia Virtual, vol. IV, no 1,‎ , p. 24-42 (lire en ligne [PDF] sur academia.edu, consulté en ).
  6. Hernández & Rodríguez 2011, p. 31-32.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Lien externe[modifier | modifier le code]