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Bombardement du 16 mars 1944 sur Clermont-Ferrand

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Le bombardement du 16 mars 1944 sur Clermont-Ferrand est un bombardement aérien de nuit de la Royal Air Force pendant la Seconde Guerre mondiale, visant à détruire l'usine Michelin de Cataroux à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme, France) pour faire cesser la production de pneumatiques Metalix à destination des Allemands[1]. Le bombardement détruit une grande partie de l'usine, la rendant inopérante pendant plusieurs mois mais en touchant des cités ouvrières proches, fait 21 morts, 24 blessés et 300 sans-abri[1].

Déroulement et conséquences

Le raid aérien se déroule dans la nuit du 16 mars 1944, une nuit sans lune. À 22 h 39, un Lancaster survole à basse altitude Montferrand pour baliser la cible[1], larguant des fusées éclairantes avec des parachutes et des marqueurs rouges[2]. Quelques minutes plus tard, à 22 h 46, une escadrille de Lancasters débute le bombardement qui s'achève 31 minutes plus tard, à 23 h 17[2].

L'usine de Cataroux est gravement touchée : la plupart des ateliers sont éventrés[1], 30 % des murs des bâtiments sont écroulés ou si sérieusement lézardés qu’il faudra les abattre ; de même pour plus de la moitié des cloisons intérieures[2]. L'usine étant vide à cette heure-là, aucune victime n'est à déplorer[1]. La production ne pourra reprendre qu'après plusieurs mois, après la libération de la ville par la Résistance le 27 août 1944[1].

Le bombardement touche aussi les cités ouvrières de Chanteranne, de la Foncimagne et de la Rodade, y faisant 21 morts, 24 blessés et 300 sans-abri[1]. 1 100 logements subissent des dégâts : 24 maisons comprenant un total de 86 logements doivent être rasées, 170 logements sont complètement inhabitables et 420 logements ont subi d'importants dégâts[2].

Quelques jours plus tard maréchal Pétain fait une visite d'une des citées bombardées, des blessés à l'Hôtel-Dieu et de la chapelle ardente[3].

Un second bombardement allié, le 30 avril 1944, vise l'aérodrome d'Aulnat et ses ateliers de réparation, occupés par la Luftwaffe[4]. Ce sont les deux seuls bombardement aériens que connurent la ville et ses environs pendant la guerre[1].

Notes et références

  1. a b c d e f g et h « La capitale auvergnate subit deux raids aériens en mars et avril 1944 », La Montagne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b c et d « Raid aérien — Jeudi 16 mars 1944, l'usine Michelin de Clermont-Ferrand a été bombardée », La Montagne,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. [vidéo] Disponible sur YouTube
  4. "Aulnat et l’AIA dans le viseur des B17", 17 mai 2014, La Montagne.

Bibliographie

  • Louis Saugues, Mon enfance sous les bombes, 2000.
  • Claude Grimaud, Objectif Clermont-Ferrand : Aulnat, l'AIA et Michelin sous les bombes alliées, éditions des Cahiers Bourbonnais, 1999.