Abbé Larudan

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L'Abbé Larudan est un nom de plume d'un auteur antimaçonnique français non identifié.

Son ouvrage[modifier | modifier le code]

L'Abbé Larudan est connu pour sa publication en 1746 du livre Les Francs-Maçons écrasés, présenté comme une suite du livre intitulé l'Ordre des Francs-Maçons trahi (1742) de Gabriel-Louis Pérau, traduit du latin[1])[2].

Théories[modifier | modifier le code]

La thèse de ce livre est qu'Oliver Cromwell créa la maçonnerie comme un moyen de renverser la monarchie britannique et se placer à la tête du Commonwealth d'Angleterre. Cette théorie se base sur deux thèses : premièrement que l'idéologie de la maçonnerie et les idées politiques de Cromwell sont semblables (liberté et égalité pour le peuple) et qu'il tient sa source d'un Grand Maître anonyme de la maçonnerie anglaise [3]. Selon Larudan, Cromwell initia dans la maçonnerie ses amis proches dédiés à lutter contre la loi tyrannique des monarques et les tenait par des serments sévères de loyauté. Il aurait reçu cette instruction de la divine providence[4].

Réfutation[modifier | modifier le code]

L'origine Crowellienne de la maçonnerie a été réfutée par la plupart des auteurs sur la maçonnerie et est décrite comme une invention de Larudan.

Larudan décrit de plus des rites maçonniques ainsi que des dessins de tapis de loges[5] and then later imprinted on carpets[6]. Ses descriptions sont uniques[7] Les tapis de loges décrits par Larudan ne ressemblent à rien de connu[8].

Analyses[modifier | modifier le code]

Selon Arthur Edward Waite, il s'agissait d'une tentative catholique de s'attaquer à la maçonnerie en lui attribuant une origine protestante[9]

Impact[modifier | modifier le code]

Les Francs-Maçons écrasés fut l'arme principale utilisée par les auteurs anti-maçons après lui, selon Georg Kloss[10]. Mais il a eu moins d'impact dans les milieux anti-maçonniques au moment de sa publication que lors de son regain d'intérêt quand elle fut revivifiée par Léo Taxil un siècle et demi après l'abbé. Dans le canular de Taxil, il a prétendu que Cromwell fut initié franc-maçon[11].

Identité[modifier | modifier le code]

L'auteur Jacques Brengues dans son ouvrage La Franc-maçonnerie du bois[12] a émis l'hypothèse qu'il s'agissait de l'abbé Henri Charles Arnauld de Pomponne car "Larudan" est une anagramme d'"Arnauld"[13].

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Coil, Henry Wilson. Coil's Masonic Encyclopedia. Cf. Larudan, L'Abbé. Macoy Publishing & Masonic Supply Company. 1961.
  2. Mackey, Albert G. Encyclopedia of Freemasonry, Vol. I. Cf. Larudan, Abbe. The Masonic History Company. 1909.
  3. Mackey, Albert G. The History of Freemasonry, Vol. II, Chp. XXXII. The Masonic History Company. 1906. Pg. 293-294.
  4. Mackey, Albert G. The History of Freemasonry, Vol. II, Chp. XXXII. The Masonic History Company. 1906. Pg. 296-297.
  5. Davis, Robert G. The Mason’s Words. Building Stone Publishing. 2013. Pg. 17.
  6. Macoy, Robert and Oliver, George. “Cyclopedia of Freemasonry”, General History, Cyclopedia, and Dictionary of Freemasonry. Cf. Carpet. Masonic Publishing Company. 1870.
  7. Vidler, Anthony. The Writing of the Walls. Princeton Architectural Press. 1987. Pg. 88.
  8. For examples of traditional Masonic trestle boards, reference Phoenix Masonry: Tracing Boards.
  9. Waite, Arthur E. A New Encyclopedia of Freemasonry, Vol. I. Cf. Cromwell and Masonry. Cosimo, Inc. 2007.
  10. Kloss, Georg. Bibliographie der Freimaurerei . Frankfurt, Germany. 1844.
  11. Arthur Edward Waite, A New Encyclopedia of Freemasonry, Vol. I. Cf. Cromwell and Masonry. Cosimo, Inc. 2007.
  12. Jacques Brengues, La Franc-Maçonnerie du bois, 1973
  13. Bibliothèque Nationale de France