Fib

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Le fib est une forme de poésie s'appuyant sur la suite de Fibonacci et ressemblant au haïku. C'est un poème composé de 6 vers et comptant 20 syllabes, chacun des vers comptant autant de syllabes que chaque ligne correspondante de la séquence de Fibonacci, soit 1/1/2/3/5/8. La seule restriction de cette forme poétique est que le nombre de syllabes (ou de pieds) doit être égal au nombre de syllabes de la célèbre suite italienne.

Voici un exemple d'un fib classique :

One
Small,
Precise,
Poetic,
Spiraling mixture:
Math plus poetry yields the Fib.

— Pincus, Gregory K., GottaBook[1].

Origine[modifier | modifier le code]

Quoique plusieurs fibs aient été écrits depuis la découverte de la séquence par le mathématicien indien Pingala (450 av. J.-C. - 250 av. J.-C.), la redécouverte récente, et surtout l'utilisation de cette forme de poésie, est attribuée à Gregory K. Pincus. En effet, le , il a publié le premier fib de l'époque moderne sur son blog. Il y a écrit :

« To my surprise (and joy), I continue to find new threads of Fibs popping up all around the Web. I've seen Fibs in over a dozen different languages, and I'd also note that today a cat left a post in the comments of The Fib, joining a priorly poetic dog, so I think it's safe to say that Fibs travel well. »

Cependant, dès 2005, John McCosh, publiait un article dans The Dudley Review de l’Université Harvard, sur ce qu’il appelle Fibonaiku[2] et propose une séquence plus longue 1,1,2,3,5,8,13.

Après que le site de Pincus a été mentionné sur Slashdot et que des centaines de visiteurs ont ajouté des fibs en commentaire, un article dans le New York Times a consacré le fib et sa popularité[3].

Les fibs dans l'univers francophone[modifier | modifier le code]

En mai 2006, le Courrier international reprend en français un article de David Usborne, du journal britannique The Independent et intitulé Quand mathématique rime avec poésie.[4]. Cet article, qui présente l'écriture de Pincus, donne le coup de départ du fibbing francophone.

Lors d'un voyage en Italie (Rome et Florence) et en France (Corse) en mai 2006, Marc Lebel a écrit son journal de voyage sous forme de fibs.

Toute
La
Beauté
De ce monde
Qui tient sur six lignes
Et en chante la gratuité

— Marc Lebel, sur son blog, cet auteur en propose plus de 250 comme celui-ci[5].

Leroy K. May, blogueur, écrivain et slameur québécois, en propose une quarantaine sur son site[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Gregory K. Pincus, « The Fib »
  2. (en) John McCosh, « Fibonaiku »
  3. (en) Motoko Rich, « Fibonacci Poems Multiply on the Web After Blog's Invitation », sur The New York Times, (consulté le ).
  4. « Quand mathématique rime avec poésie », sur Courrier international, (consulté le ).
  5. Marc Lebel, « Fibs à la Fibonnaci », sur mlebelm.ca (consulté le ).
  6. Leroy K. May, « LKM - Tout est fiction: fib », sur lkm696.blogspot.com (consulté le ).