Zostérops forestier

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Zosterops stenocricotus

Le Zostérops forestier (Zosterops stenocricotus) est une espèce de passereaux de la famille des Zosteropidae. Natif du golfe de Guinée, il n'a été que récemment séparé du Zostérops jaune ; il n'a été que très peu étudié en tant qu'espèce à part entière.

Dénomination[modifier | modifier le code]

Le nom Zostérops est issu du grec ζωστήρ (zoster) signifiant « ceinture » et ὤψ (ops) signifiant « œil », en référence au cercle blanc qui entoure ses yeux. Le qualificatif « forestier » se réfère à son habitat tandis que l'épithète stenocricotus vient du grec στενός (stenós), « étroit », et κρίκος (kríkos), « anneau », se référant à son cercle oculaire étroit[1].

Description[modifier | modifier le code]

Le Zostérops forestier mesure environ 11,5 cm, pour un poids assez variable de 6,8 à 14,1 g. Il est de couleur globalement olive-jaune, avec un dos tendant plutôt vers le vert tandis que son front et ses dessous sont plus jaunes, notamment au niveau de la croupe. Il possède le cercle oculaire blanc caractéristique des zostérops, interrompu par des lores noirs complétés par un bec noirâtre. Ses pattes sont grises ou bleu-gris. La femelle est identique au mâle[2].

Répartition et habitat[modifier | modifier le code]

Répartition[modifier | modifier le code]

Le Zostérops forestier se trouve dans les hauts-plateaux du Cameroun, du sud-est du Nigeria et du sud-ouest de la République centrafricaine, jusqu'au centre du Gabon et le nord-ouest du Congo. On peut également le trouver sur l'île Bioko, au large du Cameroun[2].

Habitat[modifier | modifier le code]

On peut le trouver dans une large variété d'habitats boisés, allant de la forêt ouverte aux savanes et jardins. Il évite cependant les forêts trop denses et les forêts secondaires. Il occupe les zones situées entre 1 100 et 3 400 m d'altitude[2].

Écologie et comportement[modifier | modifier le code]

Alimentation[modifier | modifier le code]

Il se nourrit principalement de petits insectes, incluant notamment des chenilles, des mouches et des termites. Il consomme également du nectar et des fruits. Il se nourrit généralement en petits groupes, et forme parfois des groupes de grande taille ou des volées mixtes ; il reste confiné aux étages supérieurs de la forêt[2].

Reproduction[modifier | modifier le code]

Le Zostérops forestier peut se reproduire tout au long de l'année en fonction des régions. Son nid en coupe est construit par les deux parents à partir d'écorces, d'herbes et de brindilles, renforcées de soie d'araignée, et généralement placé dans un buisson dense. Il y pond entre 1 et 4 œufs, également couvés par les deux parents durant environ 11 jours. Les juvéniles sont capables de quitter le nid deux semaines après éclosion[2].

Systématique[modifier | modifier le code]

Le Zostérops forestier a été décrit pour la première fois par Anton Reichenow en 1892, sous le protonyme Zosterops senegalensis stenocricota[3].

Il n'a été que récemment reconnu comme une espèce séparée de senegalensis ; les études phylogénétiques montrent désormais qu'il est assez proche du Zostérops de Fernando Po (avec une séparation il y a environ 600 000 ans), qui était anciennement placé dans le genre Speirops[4].

Il est actuellement considéré comme une espèce monotypique dans la classification de référence du Congrès ornithologique international (12 avril 2024)[5].

Le Zostérops forestier et l'humain[modifier | modifier le code]

Conservation[modifier | modifier le code]

Le Zostérops forestier n'ayant été que récemment considéré comme une espèce à part entière, il n'a pas été évalué formellement par l'UICN. Cependant, il est relativement commun dans son aire de répartition[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) James A. Jobling, The Helm dictionary of scientific bird names: from aalge to zusii, Christopher Helm, (ISBN 978-1-4081-3326-2, 1-4081-3326-1 et 978-1-4081-2501-4, OCLC 659731768, lire en ligne)
  2. a b c d e et f (en) Bas van Balen, « Forest White-eye (Zosterops stenocricotus), version 1.0 », Birds of the World,‎ (ISSN 2771-3105, DOI 10.2173/bow.afywhe1.01species_shared.bow.project_name, lire en ligne, consulté le )
  3. Deutsche Ornithologen-Gesellschaft, Journal für Ornithologie, vol. ser.4:Jahrg.40=no.197-198 (1892), Friedländer, (lire en ligne), p. 191-193
  4. (en) Martim Melo, Ben H. Warren et Peter J. Jones, « Rapid parallel evolution of aberrant traits in the diversification of the Gulf of Guinea white-eyes (Aves, Zosteropidae): Rapid Archipelago Radiation in Zosteropidae », Molecular Ecology, vol. 20, no 23,‎ , p. 4953–4967 (DOI 10.1111/j.1365-294X.2011.05099.x, lire en ligne, consulté le )
  5. Congrès ornithologique international, 12 avril 2024

Liens externes[modifier | modifier le code]

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