William Farish

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William Farish
Portrait de William Farish en 1815.
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Magdalene College
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William Farish (1759 - à Little Stonham dans le Suffolk, Angleterre) est un professeur universitaire et chimiste britannique. Il est surtout connu pour avoir développé une méthode de perspective isométrique et la mise au point du premier examen écrit de niveau universitaire.

Biographie[modifier | modifier le code]

William Farish naît en 1759[1]. Il commence sa formation à la Carlisle grammar school, puis est accepté au Magdalene College de Cambridge. Il obtient son Bachelor of Arts en 1778 (en tant que senior wrangler). Élu membre de Cambridge puis tutor de son college, il obtient son Master of Arts en 1781[2]. En 1794, il enseigne la chimie à l'université de Cambridge. À partir de 1813, il enseigne en plus la philosophie naturelle[1].

Machine à moudre optimale (1822), tracé en perspective isométrique à 30° de Farish[3].

Farish est connu pour avoir développé une méthode de perspective isométrique[4]. Dans ses cours sur les principes mécaniques des machines utilisées dans les industries de fabrication, Farish recourt régulièrement à des maquettes pour illustrer des principes en particulier. Elles sont souvent montées pour un cours, puis démontées et rangées. Pour expliquer le fonctionnement des maquettes, il a développé une méthode de dessin technique, qu'il appelle « perspective isométrique »[5].

Même si le concept de perspective isométrique existe depuis quelques siècles sous une forme ou une autre, William Farish est le plus souvent considéré comme le premier à codifier les règles de la perspective isométrique[6]. Dans son article de 1822 sur ce type de perspective, Farish souligne le « besoin de dessins techniques exacts et fonctionnels qui soient libres de distorsions optiques. Ce qui l'amène à formuler l'isométrie. Isométrie signifie « mesures égales » parce que la même échelle s'applique à la hauteur, la largeur et la profondeur »[7].

Selon Hilkens en 1967, Farish est, à l'université de Cambridge, « le premier à enseigner la construction des machines en tant que sujet propre au lieu de simplement utiliser des mécanismes comme exemples pour illustrer les principes de la physique théorique ou des mathématiques appliquées »[8]. Il est de plus « renommé pour ses applications de la chimie et des sciences mécaniques aux arts et à la fabrication »[9].

Farish met au point le premier examen écrit de niveau universitaire[10],[11],[12]. En tant que proctor de l'université, il a introduit la pratique de noter (apprécier par un nombre) chaque question des examens universitaires ; à Cambridge, cette approche remplacera l'appréciation (judgement) par l'attribution de notes (marking). Elle s'imposera pour déterminer le rang dans un système méritocratique[13].

William Farish meurt le à Little Stonham dans le Suffolk[1].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • (en) William Farish, A plan of a course of lectures on arts and manufactures : more particularly such as relate to chemistry, University of Cambridge, (lire en ligne)
  • (en) William Farish, A Report of the Formation of the Cambridge Auxiliary Bible Societ, Hodson,
  • (en) William Farish, On Isometrical Perspective, University of Cambridge,

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « William Farish (chemist) » (voir la liste des auteurs).
  1. a b et c (en) Thompson Cooper, « Farish, William », dans Sidney Lee, Dictionary of National Biography, vol. 18, Londres, Smith, Elder & Co., 1895-1900 (lire en ligne)
  2. Farish, William dans (en) J. Venn et J. A. Venn, Alumni Cantabrigienses, Cambridge, Angleterre, Cambridge University Press, 1922–1958 (ouvrage en 10 volumes)
  3. (en) William Farish, « On Isometrical Perspective », Cambridge Philosophical Transactions, vol. 1,‎ .
  4. (en) Patrick Maynard, Drawing distinctions : the varieties of graphic expression, , p. 25.
  5. (en) Snezana Lawrence, « History of Descriptive Geometry in England », dans S. Huerta, Proceedings of the First International Congress on Construction History, Madrid, 20th-24th January 2003, Madrid, I. Juan de Herrera, SEdHC, ETSAM, A. E. Benvenuto, COAM, F. Dragados, (lire en ligne [PDF]) :

    « Isometrical Perspective »

  6. (en) Barclay G. Jones, Protecting historic architecture and museum collections from natural disasters, University of Michigan, , 560 p. (ISBN 0-409-90035-4), p. 243.
  7. (en) J. Krikke, « A Chinese perspective for cyberspace? », International Institute for Asian Studies Newsletter, vol. 9,‎ (lire en ligne) :

    « need for accurate technical working drawings free of optical distortion. This would lead him to formulate isometry. Isometry means "equal measures" because the same scale is used for height, width, and depth »

  8. (en) Thomas John Norman Hilken, Cambridge University : 1783-1965, , p. 38

    « the first man to teach the construction of machines as a subject in its own right instead of merely using mechanisms as examples to illustrate the principles of theoretical physics or applied mathematics »

  9. (en) Rollo Appleyard, Charles Parsons : his life and work, Constable & Co., ltd., , p. 19

    « famous for his work in applying chemistry and mechanical science to arts and manufactures »

  10. (en) K. Hoskin, « The examination, disciplinary power and rational schooling », Journal of the History of Education Society, vol. 8, no 2,‎ , p. 135-146 (DOI 10.1080/0046760790080205)
  11. (en) C. Stray, « The Shift from Oral to Written Examination: Cambridge and Oxford 1700–1900 », Assessment in Education: Principles, Policy & Practice, vol. 8, no 1,‎ (DOI 10.1080/09695940120033243)
  12. (en) G. F. Madaus et L. M. O'Dwyer, « Short History of Performance Assessment: Lessons Learned », Phi Delta Kappan,‎ (lire en ligne)
  13. (en) A. Pollitt, « Comparative judgement for assessment », International Journal of Technology and Design Education, vol. 22, no 2,‎ , p. 157-170 (DOI 10.1007/s10798-011-9189-x).

Liens externes[modifier | modifier le code]