Wikipédia:Lumière sur/Catherine Clive

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Kitty Clive en 1740 par William Verelst.
Kitty Clive en 1740 par William Verelst.

Catherine Clive (dite Kitty Clive), née Raftor le à Londres et morte le à Twickenham est une actrice, cantatrice, dramaturge et poètesse britannique ayant eu une notoriété importante au XVIIIe siècle. Elle fut moins connue en tant qu'écrivain qu'en tant que comédienne, mais son talent littéraire est de plus en plus commenté. Elle a fait partie de troupes prestigieuses, en particulier celle de David Garrick, et bien que ses qualités d'interprétation fussent multiples, elle s'était fait une spécialité des pièces comiques et, grâce à sa voix de soprano, des opéras-ballades en vogue. La qualité de son art lui valait le respect de tous et la jalousie de certains, mais bien que d'une nature aimable et généreuse, consciente de sa valeur, elle pouvait aussi se montrer coléreuse et inflexible ; aussi, devant ses exigences, les directeurs de théâtre se voyaient-ils souvent contraints de céder et de changer leurs plans. Sa renommée atteignit des sommets sur lesquels elle se maintint pendant toute sa carrière et lorsqu'elle prit sa retraite à Twickenham, elle fut fort appréciée des habitants de la cité pour sa bonté et sa générosité. Mariée sans lendemain, elle s'occupa beaucoup des enfants de sa sœur tout en subvenant aux besoins de ses parents et souvent de ses frères et sœurs dont l'un, James Raftor, la rejoignit sur les scènes de Drury Lane, mais sans jamais se hisser à son niveau, sans doute bénéficiant de la protection de sa célèbre sœur pour se maintenir parmi les acteurs.

Comme écrivain et poète, elle a laissé plusieurs essais et quelques pièces comiques qui sont passés au répertoire. Fait moins connu, elle est aussi l'auteur de longs épilogues en vers, déclamés ou racontés à la fin des représentations, dans lesquels elle déploie son sens satirique et aborde les sujets propres au théâtre ou certains aspects de la société, se faisant l'ardent défenseur des acteurs et surtout des actrices sur lesquelles, tout en admirant leur jeu, le public portait un jugement moral péjoratif en les associant à des prostituées, encore que la vie irréprochable de Kitty ait largement contribué à infléchir cette vision.

Catherine Clive fit l'admiration d'écrivains célèbres, en particulier Dr Johnson, Goldsmith et Henry Fielding qui lui consacra un long panégyrique dans l'une de ses préfaces. Elle continue à susciter l'intérêt et quelques travaux universitaires lui sont consacrés ou ont déjà été publiés.