Wikipédia:Lumière sur/Accord de Québec

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Mackenzie King, Franklin D. Roosevelt et Winston Churchill lors de la première conférence de Québec en août 1943.
Mackenzie King, Franklin D. Roosevelt et Winston Churchill lors de la première conférence de Québec en août 1943.

L'accord de Québec, en anglais Quebec Agreement, est un accord secret entre le Royaume-Uni et les États-Unis signé par Winston Churchill et Franklin Delano Roosevelt le , pendant la Seconde Guerre mondiale, en marge de la première conférence de Québec, à Québec, au Canada. L'accord définit les conditions du développement coordonné de la science et de l'ingénierie liées à l'énergie nucléaire et plus particulièrement aux armes nucléaires.

L'accord de Québec stipule que les États-Unis et le Royaume-Uni doivent mettre en commun leurs ressources pour développer des armes nucléaires, et qu'aucun des deux pays ne doit les utiliser contre l'autre, ou contre d'autres pays sans consentement mutuel, ni transmettre d'informations à leur sujet à d'autres pays. Il accorde également aux États-Unis le droit de veto sur l'utilisation commerciale ou industrielle de l'énergie nucléaire par les Britanniques après la guerre. L'accord fusionne le projet britannique Tube Alloys avec le projet Manhattan puis crée le Combined Policy Committee pour contrôler le projet. Bien que le Canada ne soit pas signataire de l'accord, celui-ci prévoit la présence d'un représentant canadien au sein du comité compte tenu de la contribution du Canada au projet.

Les scientifiques britanniques réalisent d'importants travaux dans le cadre de la contribution britannique au projet Manhattan et, en , l'autorisation britannique requise par l'accord est donnée pour l'utilisation d'armes nucléaires contre le Japon. Le Hyde Park Aide-Mémoire de prolonge la coopération anglo-américaine dans la période d'après-guerre. Cependant après la fin de la guerre, l'enthousiasme des Américains pour l'alliance avec la Grande-Bretagne se refroidit. Puis la loi McMahon met fin à la coopération technique en contrôlant les données sensibles. Enfin, le , l'accord de Québec est remplacé par un nouvel accord, de modus vivendi, qui autorise un partage limité d'informations techniques entre les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Canada.