Wikipédia:Atelier graphique/Didacticiels cartographiques/Didacticiel de création de carte avec QGIS/Données complémentaires

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Ce didacticiel vise à créer des couches de données vectorielles complémentaires avec QGIS. Par données complémentaires, on entend ici les côtes, les routes, les frontières, les cours d'eau, les lacs, les zones urbaines, les forêts, etc., tous objets que l'on superposera au relief.

Principe : téléchargement des données vectorielles brutes → application d'une feuille de style aux données pour qu'elles correspondent aux conventions wikipédiennes → éventuellement ajout d'une grille → export en svg et valorisation dans Inkscape. On peut bien sûr exporter toutes les données de la carte à la fois, et non seulement les données complémentaires.

Téléchargement des données complémentaires[modifier le code]

Choisir les données adéquates[modifier le code]

Comparaison de la précision des cours d'eau de l'arrondissement de Strasbourg : Naturalearth, SWBD et OpenStreetMap.

On utilisera principalement les données vectorielles brutes de Natural Earth (NE) et d'OpenStreetMap (OSM). Ce sont deux sources régulièrement mises à jour, qui cherchent à être les plus complètes possibles – voire exhaustives (mais qui évidemment ne le sont pas !) et qui intègrent la plupart des autres sources (quand elles sont librement redistribuables) de la NASA, de l'IGN, etc. (les données de Vmap0 et Vmap1 ne sont quant à elles plus à jour) :

  • les données de Natural Earth (Naturalearth) ne sont pas assez précises pour une carte d'emprise inférieure à un département (français), mais pourront toujours être un pis-aller dans les zones dont les données OSM sont trop pauvres.
  • les données d'OpenStreetMap, ont une précision aléatoire selon le pays ou la région. Elles sont de toute façon trop précises pour une carte d'emprise supérieure à une région (française) : à moins de simplifier leur géométrie dans QGIS, le fichier svg exporté sera beaucoup trop lourd. Téléchargeable via : OpenStreetMap (pour une petite zone), Cloudmade ou mapcruzin (ou encore Geofabrik, avec certaines limitations).

Voici les fichiers qui nous intéressent :

  • Pour Natural Earth : via le site naturalearthdata.com, fichier à choisir selon la carte souhaitée. Il y a aussi un lien pour télécharger tous les fichiers à la fois.
  • Pour OSM :
    • Via Cloudmade :
      • (recommandé) nomdelarégion.osm.bz2 = la totalité des données osm pour la région. Fichier parfois très lourd, au format .osm ;
      • éventuellement, nomdelarégion.shapefiles.zip = une grande partie des données précédentes, en plusieurs fichiers au format .shp ;
      • autres fichiers contenant certains types des données seulement : administrative.osm.bz2 (frontières administratives), coastline.osm.bz2, highway.osm.bz2 (réseau routier, contenant aussi les cours d'eau).
    • Sur Mapcruzin :
      • (les données sont parfois très incomplètes) on trouve des fichiers intéressants au format shapefiles tels que railways.shp ou waterways.shp.
    • Sur Geofabrik : au niveau régional, on retrouve les fichiers nomdelarégion.osm.bz2 et nomdelarégion.shp.zip. Notez que seuls la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada et les États-Unis sont disponibles au niveau régional, les autres pays n'étant proposés qu'au niveau national, d'où des fichiers très lourds (ainsi netherlands.shp.zip : 536 Mo).
    • Via QGIS : (petites zones seulement) : si la zone d'intérêt fait moins de 0.25 degrés de côté, il y a possibilité de télécharger les données de la zone d'intérêt directement depuis QGIS, sans navigation. Cela permet d'éviter des téléchargements trop lourds). Extension > OpenStreetMap > Download OSM data > (une fenêtre s'ouvre) > saisir les coordonnées de l'emprise et le nom du fichier, puis télécharger.
    • Via la carte du site d'OpenStreetMap : via le site d'OpenStreetMap, on peut « exporter » la carte affichée sous un format .osm (xml), .png, .jpg ou .svg. Au format xml .osm : depuis le site d'OpenStreetMap, onglet voir la carte, puis exporter, puis choisissez la zone d'intérêt et le format XML afin d'obtenir un fichier .osm. Au format svg : cela est fortement déconseillé car toutes les données y sont pêle-mêle dans un même calque, ce qui les rend non traitables via Inkscape : par exemple, les différents types de routes doivent être séparés manuellement en différents calques, ou bien calqués à la main, ce qui est source d'erreur et de confusions. QGIS permet de séparer facilement ces différents types d'objets (voir la section dédiée) quand ils sont dans un fichier .osm.
    • L'ensemble de la planète, mis à jour chaque semaine, est même disponible sur le site d'OpenStreetMap (http://wiki.openstreetmap.org/wiki/FR:Planet.osm). Attention, c'est un fichier de plus de 14 Go compressé (plus de 250 Go décompressé).

Importer les couches dans QGIS[modifier le code]

  • Fichier .shp  : faire Fichier > Ajouter une couche vecteur > parcourir > sélectionner votre fichier .shp.
  • Fichier .osm  : faire Extension > OpenStreetMap > Load OSM from file > naviguer jusqu'à votre fichier .osm.
  • (Note : pour les deux cas précédents, les étapes automatiques sont celles-ci : Parsing the OSM files → Creating indexes → Post-parsing: Nodes → Post-parsing: removing the incorrect ways → Post-parsing: catching ways geometries → Creating triggers. Certaines de ces étapes peuvent être longues en fonction du poids du fichier.)

Bug notable (QGIS 1.7) : si QGIS prétend que les données .osm sont déjà chargées, c'est que vous avez chargé auparavant des données OSM au format shapefiles. Il faut supprimer ces dernières ou ouvrir un nouveau projet QGIS (ce qui semble la meilleure solution).

Appliquer une symbologie dans le style de Wikipédia[modifier le code]

Quelques données brutes de Natural Earth (deux fichiers, Urban areas et Roads) avant stylisation par QGIS.
Quelques données de Natural Earth après application du style conventionnel de Wikipédia. À gauche, la feuille de style dédiée aux lignes de Natural Earth et appliquée au fichier roads.shp.

Vous pouvez appliquer une feuille de style à l'ensemble de vos données. Vous pouvez aussi en créer une assez facilement (voir pour cela ce didacticiel en allemand très bien illustré), ou tout simplement appliquer un style aux données (couleurs, épaisseurs...) sans forcément le sauvegarder sous forme de feuille de style.

Télécharger une feuille de style : copier le texte de l'une des feuilles de style qui suivent, puis le coller dans un fichier texte brut (de type Notepad). Sauvegarder ce fichier texte dans un dossier facile d'accès. Enfin, changez l'extension .txt en .qml. Éviter les caractères spéciaux. (QGIS 1.8 ou > 1.8.)

Appliquer la feuille de style à vos données : QGIS 1.8 > clic droit sur une couche > Propriétés > Charger le style > naviguer jusqu'à votre fichier .qml. Les feuilles de style ci-dessous comportent une donnée scalaire : par exemple, le style sera modifié selon l'échelle, ou encore les petites rues ne s'afficheront que jusqu'à une certaine échelle. Ces feuilles de styles sont aisément modifiables dans les propriétés de la couche.

Éventuellement, ne pas afficher toutes les données : le plus simple est de modifier l'échelle de la feuille de style : (après avoir chargé la feuille de style) QGIS 1.8 > (clic droit sur la couche) > Propriétés > Style > modifier l'échelle de l'élément à ne pas afficher (mettez par exemple l'échelle max à zéro afin qu'il n'apparaisse plus jamais), ou bien supprimer carrément la règle.

À l'inverse, afficher des données qui n'apparaissent plus : vous pouvez vouloir afficher une donnée dont je n'ai pas tenu compte dans ces feuilles. Il faut alors ajouter une règle sur le même modèle que les autres règles (en consultant la table d'attribut de la couche, qui contient toujours tous les éléments de la couche, même ceux qui sont non concernés par la feuille de style). Exemples :

nomduchamp LIKE '%nomdelattribut%'
tags LIKE '%"highway"="motorway"%'

Note : je n'ai en effet pas tenu compte de toutes les données d'OSM ou de Natural Earth. Par exemple les pylônes ne sont pas stylisés, ils n'apparaîtront pas (contrairement aux pylônes de la carte affichée dans le style Mapnik du site d'OpenStreetMap) ; en revanche les lignes (télécabines, haute tension, etc.) apparaissent (jusqu'à une certaine échelle). Autre exemple, les chemins piétons et les voies cyclables sont stylisés de la même manière, je ne les ai pas différenciés.

Les données de Natural Earth sont dispersées en de nombreux fichiers. Certains contiennent des lignes, d'autres des polygones. Les deux feuilles ci-dessous pourraient être fusionnées. Données pour l'instant concernées par ces feuilles de style :

  • Physical : (polygones :) land, minor island, lakes (tous), glaciated area ; (lignes :) coastline, minor islands coastline, rivers (toutes) ;
  • Cultural : (polygones :) urban areas, admin-0 countries, admin-1 states provinces ; (lignes :) admin-0 boundary lines land, admin-1 states provinces, railroads (tous), roads (toutes).

Polygoniser toute côte segmentée « ouverte » sur le reste du continent[modifier le code]

Les côtes méritent une section à part. En effet, elles ont pour défaut d'être souvent segmentées dans le fichier de données brutes (tel que la côte assez précise d'OSM[1]), ce qui provoque des aberrations si l'on veut en faire des polygones (pour les colorer)(terres en beige ou mer en bleu, par exemple). Si vous souhaitez un simple trait de côte bleu et non une surface à colorer, vous pouvez ignorer cette section (car la segmentation ne se verra pas). Vous pouvez utiliser cette section pour toute ligne segmentée dont vous voulez former un polygone fermé.

Il y a deux outils pour polygoniser une couche de lignes :
-Vecteur > Outils de géométrie > Lignes vers polygones qui se révèle inefficace pour les lignes segmentées ;
-l'extension Vecteur > Polygonizer, qui se révèle insuffisante si on n'édite pas d'abord manuellement la couche. Note : cette extension Polygonizer ne peut pas polygoniser des polygones complètement ouverts, mais il peut tout de même polygoniser une île dont la côte est segmentée en segments qui se touchent : QGIS 1.8 > Vecteur > Polygonizer > (tout cocher et choisir un nom de fichier). Cela est insuffisant puisque limité aux îles.

Principe : il faut simplement tracer quelques segments supplémentaires reliant les deux bouts de la carte de façon à former une côte fermée.

  • D'abord éditer manuellement la couche : QGIS 1.8 > (clic droit sur la couche de côtes) > Basculer en mode édition puis Éditer > Ajouter une entité > (facultatif : QGIS demande d'entrer des données attributaires à la nouvelle entité) > OK > ne pas oublier d'enregistrer les modifications – attention elles sont définitives !
  • Ensuite polygoniser la couche : Vecteur > Polygonizer > (tout cocher et choisir un nom de fichier).

Voir aussi la méthode équivalente avec Inkscape : Wikipédia:Atelier graphique/Didacticiels cartographiques/Didacticiel pour découpage d'une carte en zones.

Ajouter des symboles ponctuels[modifier le code]

Gestionnaire de style pour les points (ici sur les sommets répertoriés par Natural Earth)

Les symboles ponctuels (sommet, port, aéroport, etc.) doivent être constitués en base de données personnelle.

Exemple avec le symbole « sommet » :

  • Télécharger le symbole File:Summit logo.svg (ou isoler n'importe quel symbole de File:Maps template-fr.svg).
  • Déterminer une règle pour ce symbole : QGIS 1.8 > clic droit sur une couche de points > Propriétés > Style > Nouvelle symbologie > dans l'ascenseur, choisir Ensemble de règles (au lieu de Symbole unique) et > sélectionner la ligne puis Éditer, et filtrer les sommets grâce à une formule du type ci-dessous (voir dans la table d'attributs de la couche pour d'autres tags) afin de n'afficher que les points concernant un sommet :
tags LIKE '%"natural"="peak"%' (pour un fichier de données points OSM)

ou encore

featurecla LIKE '%mountain%' (pour un fichier de données points Natural Earth)

ou encore un autre filtre, selon les champs qu'il y a dans la table d'attributs.

  • Choisir le symbole pour ce type de point : toujours dans Éditer, faire Modification > Type de symbole : choisir Symbole SVG > naviguer jusqu'au fichier « Summit logo.svg » et donner un nom au nouveau symbole ainsi ajouté à votre base de symboles QGIS.
  • Modifier la taille du symbole pour l'adapter au mieux à la carte.

Note : si la page du fichier SVG du symbole n'a pas une hauteur et une largeur égales (comme tous ceux de la base de donnée par défaut de QGIS), la forme du symbole sera étirée. Ainsi la page du fichier « Summit logo.svg » est carrée, et le triangle (plus large que haut) est centré dans la page, afin qu'il ne soit pas étiré verticalement.

Ajouter du texte[modifier le code]

Éditeur de style de texte de QGIS.
Autre possibilité, plus rudimentaire : ajout de labels via l'onglet Propriétés de la couche.

Les données brutes sont souvent renseignées, par exemple via l'attribut name dans les données brutes d'OSM. QGIS peut exporter des labels SVG avec la couleur, la police, la tailles, etc. de votre choix. Les textes ne seront hélas pas modifiables dans Inkscape (ils sont convertis en chemins, quelque soit la méthode utilisée). Note : ne fonctionne pas avec des fichiers .osm (il faut d'abord simplement les convertir en shapefile : Couche > Sauvegarder sous.)

  • QGIS 1.8 >(sélectionner la couche)> Couche > Étiqueter cette couche avec « name », modifier la couleur, la police, etc. > penser aussi à cocher « Fusionner les lignes connectées » ainsi que « Paramètres > Afficher toutes les unités ».

Cependant, tous les textes sont affichés. Or, tous ne sont pas forcément intéressants. La méthode suivante permet de choisir les labels à afficher et me semble la plus simple.

  • Reprendre à partir d'une couche ordinaire shapefile et créer une couche dédiée au texte : QGIS 1.8 > (sélectionner une couche shapefile) > Extensions > mmqgis > Create label layer.
  • Afficher les labels : Couche > Étiquetage > Étiqueter cette couche avec « name », modifier la couleur, la police, etc. > penser aussi à cocher « Fusionner les lignes connectées » ainsi que « Paramètres > Afficher toutes les unités ».
  • Rendre invisible les symboles (qui sont inutiles) dans Propriétés de la couche > Option de remplissage : aucun
  • Effectuer une requête sur la couche de texte afin de ne faire apparaître que les textes voulus : clic droit sur la couche > Requête > sélectionner l'attribut name.

Ajouter une légende[modifier le code]

Dans le composeur, Mise en page > Ajouter une légende : la police, la taille, les éléments à afficher ou non, etc. sont paramétrables. Le texte est exporté comme texte (modifiable dans Inkscape) et non comme chemin.

N'afficher que les éléments apparaissant dans la carte, et non tous les éléments de la feuille de style : cette fonction devrait être implémentée dans QGIS 1.9.

Ajouter une grille[modifier le code]

Ajouter une grille en projection géographique[modifier le code]

Cette sous-section est plus ou moins une traduction de l'article en anglais équivalent (par Yug).

  • Dans le composeur d'impression (voir section ci-dessous), vérifiez que la carte dont vous avez tracé l'emprise à la souris est bien sélectionnée (les quatre angles droits apparaissent dans les coins) ;
  • onglet Objet > Grille > cocher « montrer la grille » ;
  • modifiez les intervalles X et Y, en degrés. D'autres options sont offertes, couleur de la grille, largeur du trait, position des annotations (numéros des latitudes et des longitudes), etc.
  • dans Inkscape, la grille sera importée en tant que groupe : chaque trait et chaque annotation est un objet différent dont vous pourrez modifier l'apparence. Les annotations sont, séparément les unes des autres, exportées en tant que textes, dans un même groupe.

Ajouter une grille en projection locale[modifier le code]

Avec le composeur d'impression[modifier le code]

Méthode valable uniquement pour les projections équi-rectangulaires. Les parallèles resteront parallèles. Il faudra modifier soi-même le texte des annotations sur la carte (dans Inkscape) car le composeur d'impression de QGIS ne convertit pas les coordonnées locales en coordonnées sexagésimales.

Suivre la section ci-dessus pour ajouter la grille. Puis dans l'onglet grille du composeur, modifier les intervalles en mètres afin qu'ils correspondent aux intervalles souhaités en degrés. Vous pouvez utiliser un convertisseur en ligne. Par exemple 1 degré = 111.195 km, donc si vous souhaitez un intervalle d'un degré, indiquez au composeur de QGIS un intervalle de 111195 mètres.

En créant un calque de grille[modifier le code]

Méthode valable pour toute projection locale ou non, équi-rectangulaire ou non (dans ce dernier cas la grille sera « courbe »). Il faudra ajouter soi-même les annotations sur la carte (dans Inkscape) car le composeur d'impression de QGIS ne convertit pas les coordonnées locales en coordonnées sexagésimales.

QGIS 1.8 > vecteur > Outils vecteur > Grille vecteur > choisir l'emprise et l'intervalle > OK. La grille est créée dans un nouveau fichier .shp.

Vous pouvez aussi utiliser un fichier vectoriel de grilles disponible sur internet (par exemple le fichier shapefile « graticules » de naturalearth).

Diverses possibilités facultatives de traitement des données vectorielles avec QGIS[modifier le code]

Les marqueurs géographiques et la table d'attributs[modifier le code]

Un exemple de marqueurs : les attributs d'une couche OpenStreetMap de l'Île d'Yeu.

Un fichier vectoriel contient des éléments vectoriels (points, routes, zones, relations, etc.), et à chaque élément sont attachés un ou plusieurs marqueurs géographiques (ou géotags).

Pour voir les marqueurs d'une couche, sélectionner la couche et faire couche > ouvrir la table d'attributs.

Certaines couches sont pauvres en marqueurs, parce qu'ils ne contiennent pas beaucoup d'éléments différents (comme les SWBD), ou parce qu'ils ont été lacunairement indiqués.

Certaines couches sont très riches et contiennent des marqueurs aussi divers que la date de création, le nom de la personne qui l'a créée[2], le type d'objet, l'échelle, l'importance du cours d'eau, etc. Les fichiers OpenStreetMap ont des marqueurs particuliers (indiqué par le mappeur[3] lors de sa création) : ce sont les attributs composés chacun d'une clé et d'une valeur (voir image).

Quelques valeurs possibles pour les éléments ayant une clé « highway », par exemple :

  • motorway → autoroute. Cette couche ne fait parfois que quelques kilo-octets, puisque les autoroutes sont peu fréquentes, mais il ne faut pas l'oublier !
  • trunk → 2x2 voies.
  • primary → route nationale ou grosse départementale.
  • secondary → départementale ou rue importante.
  • tertiary → petite route ou rue.
  • residential → rue.
  • unclassified → petite route de campagne ou desserte locale.
  • road → voie non classifiée (à ne pas confondre avec « unclassified » !) : la voie a une clé « highway » mais on ne connaît pas son importance.
  • Ne pas oublier non plus les motorway link, trunk link, primary link, etc. qui sont les voies d'accès, importantes dans une carte à grande échelle (inutiles à petite échelle).

Séparation par marqueurs dans QGIS[modifier le code]

Étape totalement facultative mais qui montre tout l'intérêt d'un SIG. Afin de réduire les interventions manuelles le plus possible, QGIS peut séparer les différents types d'éléments vectoriels (routes, rivières, etc.) d'un même fichier à l'aide des marqueurs géographiques. L'intérêt est que chaque type d'élément pourra être ensuite importé dans Inkscape dans un calque différent :

  • soit vous exportez chaque calque de QGIS dans un fichier svg différent, puis vous les compilez dans Inkscape ;
  • soit vous exportez tous les calques QGIS dans un même fichier svg, auquel cas tous les calques QGIS se retrouvent dans un même calque d'Inkscape. Les éléments d'un même calque QGIS sont alors groupés.

QGIS peut en effet exporter, pour un marqueur donné, un nouveau fichier .shp dédié (par exemple, un fichier .shp ne comprenant que les routes secondaires, un autre que les routes importantes, etc). Il suffira alors d'ouvrir les nouveaux fichiers .shp avec QGIS et de les exporter en svg, et enfin de les superposer dans des calques différents dans Inkscape. (Il en est exactement de même pour les fichiers .osm).

  • Faire Vecteur > Outil de gestion de données > Séparer une couche vectorielle > (une fenêtre s'ouvre) > bien indiquer la couche vectorielle de saisie (=couche contenant les objets à trier) ainsi que le champ d'identifiant unique (=marqueur par lequel les objets seront triés) > cliquer sur Parcourir et choisir un dossier dans lequel seront créés les nouveaux fichiers (ou cliquer sur l'icône « Nouveau dossier » et créer un dossier) > cliquer sur Sauvegarder puis sur OK. (Une fois les routes et les cours d'eau séparés (par exemple), il est bien sûr possible de répéter l'opération pour trier les routes par ordre d'importance, puis par source, puis par date d'étiquetage, etc. jusqu'à épuisement des marqueurs.)
  • Exemple : vous avez une couche contenant toutes les données osm. Séparez la couche en indiquant le champ highway. (Ce champ est proposé dès lors que vous l'avez coché lors de l'import des données osm dans QGIS). Une fois la couche séparée, le dossier que vous avez créé contient des fichiers .shx, .dbf, .qpj, .prj et .shp. Seuls les fichiers .shp (shapefiles) nous intéressent. Parmi ceux-ci, vous trouvez :
    • un dossier highway__motorway.shp : il contient les autoroutes ;
    • un dossier highway__primary.shp : il contient les routes importantes ;
    • un dossier highway__secondary.shp : il contient des routes moins importantes ;
    • etc.
    • à noter : un dossier highway__.shp : il contient toutes les lignes qui ne sont pas des transports routiers (donc les cours d'eau, les frontières, etc. — les voies ferrées ? —) ;
  • Importer un des fichiers nouvellement créé dans QGIS, par exemple celui contenant les autoroutes. Puis l'exporter en svg (voir section dédiée).

N'afficher que certains éléments[modifier le code]

Afin d'obtenir le même résultat, vous pouvez aussi simplement lancer une requête (Couche > clic droit > Requête) afin de n'afficher qu'un champ voulu. Par exemple, afin de n'afficher que les routes :

tags LIKE '%highway%'

ou encore, afin de n'afficher que les autoroutes (motorway) ainsi que les voies de type autoroutier (trunk) :

tags LIKE '%"highway"="motorway"%' OR tags LIKE '%"highway"="trunk"%'

ou encore, afin d'afficher toutes les routes sauf les autoroutes :

tags LIKE '%highway%' AND (NOT tags LIKE '%"highway"="motorway"%')

Il est aussi possible d'utiliser les formules name LIKE, highway LIKE, etc., selon les champs existants dans le fichier de données brutes. Il faut pour sela voir dans la table d'attribut quels sont les champs existants : le champ tags, en exemple, n'est présent que dans les fichiers provenant d'OSM.

Opération inverse : fusionner des couches dans QGIS[modifier le code]

Deux objets de même type (deux routes de même ordre par exemple) sont parfois étiquetés de deux marqueurs différents (par erreur ou par précision inutile pour nous). Lors de la séparation d'une couche, ils apparaissent alors séparés en deux couches, ce qui est gênant. On peut fusionner ces deux couches :

Vecteur > Outil de gestion de données > Fusionner les shapefiles en un seul > (une fenêtre s'ouvre) > cocher Sélectionner par couches puis cliquer sur Parcourir et sélectionner les fichiers à fusionner (pour en sélectionner plusieurs, laisser appuyer ctrl). Puis indiquer le nom d'un fichier de sortie et cliquer sur OK.

Le mode « édition » de la table d'attributs[modifier le code]

Si on divise une couche non par type d'objet mais par date ou par mappeur, ou tout autre marqueur, bien souvent plusieurs types d'objets différents se retrouveront dans la même couche. On peut alors supprimer les éléments inutiles pour nous, comme les toilettes, les parkings, etc. qu'on ne veut pas exporter en svg.

Dans la table d'attributs d'une couche, activer le mode « édition » (icône petit crayon), sélectionner la ligne de l'élément indésirable, et cliquer sur la croix rouge pour le supprimer.

En outre le mode édition permet de modifier à main levée un polygone, à la manière d'Inkscape.

Simplifier les courbes de niveaux vectorielles (et tout objet vectoriel)[modifier le code]

QGIS > Vecteur > Outils de géométrie > Simplifier la géométrie.

Il vaut parfois mieux simplifier les courbes vectorielles dans QGIS plutôt que dans Inkscape (d'abord parce que Inkscape n'est pas un logiciel de cartographie, et aussi éventuellement à cause du poids énorme du fichier à importer dans Inkscape. Ceci dit, il arrive souvent que la simplification donne un résultat identique avec les deux logiciels).

Notes et références[modifier le code]

  1. Notez que la côte mondiale non segmentée disponible sur ce site sera exportée en gros bloc de demi-continent par QGIS en SVG, ce qui alourdira le fichier.
  2. Pour les fichiers OpenStreetMap, c'est le pseudo du contributeur. À ce propos, notons un « pseudo » important, qui commence par CLC, c'est à dire Corine Land Cover. La couche créée par ce « contributeur » ne contient que des zones issues de la base de données Corine Land Cover (depuis peu de temps réutilisables sous CC-BY-SA).
  3. Un mappeur est un contributeur d'OpenStreetMap, qui crée le tracé d'une route/rivière/frontière via son gps. Chaque tronçon de route possède ainsi des marqueurs plus ou moins utiles : pseudo du mappeur, date de création, type d'objet, nom de la route, etc.