Utilisatrice:Pierrette13/Caritas Pirckheimer

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Caritas Pirckheimer
Fonction
Abbesse
Couvent sainte-Claire de Nuremberg (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 65 ans)
NurembergVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Religieuse (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Willibald Pirckheimer
Autres informations
Ordre religieux
Personnes liées
Sixt Tucher (d) (épistolier), Christoph von Scheurl (épistolier), Conrad Celtes (correspondant local ou correspondante locale de presse et dédicace), Jean Cochlaeus (correspondant local ou correspondante locale de presse), Albrecht Dürer (correspondant local ou correspondante locale de presse)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Caritas Pirckheimer (-) est l'abbesse du couvent Sainte Claire à Nuremberg au moment de la Réforme, à laquelle elle s'opposa en raison de la menace posée envers les lieux de culte catholiques et aux édifices religieux, y compris son propre couvent.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née à Eichstätt sous le nom de Barbara Pirckheimer, elle est l'aînée des douze enfants de Johannes Pirckheimer, dont neuf survivent jusqu'à l'âge adulte. Elle est la sœur de l'humaniste Willibald Pirckheimer. Jusqu'à la mort de sa mère en 1488, elle reçoit une éducation humaniste à domicile et elle parle couramment le latin. À l'âge de 12 ans, elle est scolarisée au monastère franciscain Sainte Claire à Nuremberg[1]. Elle est encouragée dans ses apprentissages par Nicholas Glassberger, érudit humaniste et confesseur du couvent[2]. Vers l'âge de 16 ans, elle rejoint l'ordre en prenant le nom de Caritas.

Caritas correspond activement avec diverses personnalités impliquées dans le mouvement humaniste, comme Sixtus Tucher[2] ainsi qu'avec son frère Willibald qui la présente à d'autres humanistes[3]. Willibald dédie trois livres à Caritas, dans lesquels il loue son érudition[4]. Cependant, les autorités demandent à Caritas d'arrêter d'écrire en latin[5].

La Réforme se développe rapidement à Nuremberg et en 1525, les autorités locales contrôlent un grand nombre de monastères[6]. Déjà âgée d'une cinquantaine d'années à l'époque, Caritas est soutenue dans sa lutte pour la survie du monastère par Philipp Melanchthon, ancien ami proche de Luther dont elle a fait la connaissance en 1525 et qu'elle a pu convaincre de ne pas fermer les couvents[7].

Elle tient une chronique des événements au couvent pendant la période de bouleversement (1524-1528), y compris sa correspondance avec le conseil municipal ainsi que des transcriptions écrites des conversations. Plus tard, une dernière section a été ajoutée, peut-être écrite après sa mort, mais comprenant des paassages de lettres ultérieures de Caritas'[8] Elle a également écrit des lettres à Conrad Celtes, qui l'a appelée la nouvelle Hrotsvitha[9]. Elle meurt à Nuremberg, à l'âge de 65 ans. Les sœurs sont autorisées à rester dans le monastère jusqu'à leur mort, mais aucune novice n'est acceptée. En 1591, le monastère et le cloître avaient cessé d'exister en tant que lieux de culte catholiques[8].

Dans son livre Chapters on Saint-Lore and Convent Life between AD 500 and AD 1500 (1896) , Lina Eckenstein a attiré l'attention des lecteurs modernes sur la vie et les réalisations de Caritas Pirckheimer[10].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Barker 1995, p. 260.
  2. a et b Barker 1995, p. 261.
  3. Barker 1995, p. 263.
  4. Barker 1995, p. 263–264.
  5. Barker 1995, p. 265.
  6. Barker 1995, p. 267-268.
  7. Barker 1995, p. 269 & 271.
  8. a et b Caritas Pirckheimer/Charitas Pirkheimer/Barbara Pirkheimer (1467-1532)
  9. Helen Watanabe-o’kelly, A history of women's writing in Germany, Austria, and Switzerland, Cambridge, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-44482-9, OCLC 42004382, lire en ligne)
  10. Lina Eckenstein, Woman Under Monasticism: Chapters on Saint-Lore and Convent Life between A.D. 500 and A.D. 1500, Cambridge University Press, 1896.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • François Terzer, « La résistance de l’abbesse Caritas Pirckheimer (Nuremberg, 1525) », Revue des sciences religieuses, vol. 80, no 1,‎ , p. 21-41 (lire en ligne, consulté le ).
  • Paula Barker, « Caritas Pirckheimer: A Female Humanist Confronts the Reformation », Sixteenth Century Journal, vol. 26, no 2,‎ , p. 259-272 (DOI 10.2307/2542789, JSTOR 2542789, lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

{{portail|Nuremberg}} {{DEFAULTSORT:Pirckheimer, Caritas}} [[Catégorie:Naissance en 1467]] [[Catégorie:Décès en 1532]]