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Utilisateur:Zejames/Politique étrangère de la Chine

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La politique étrangère de la République populaire de Chine est caractérisée par la récente ouverture du pays qui accompagne depuis le début des années 80 (lorsque Deng Xiaoping était au pouvoir) la forte croissance économique. La réussite économique du pays donc depuis le début des années 80 la ligne directice de la diplomatie du pays.

Cette ouverture trouve notamment sa marque dans la Constitution adoptée en 1982, plus ouverte sur l'extérieur et moins revendicative sur le plan de l'autonomie complète dans le domaine économique. Elle revendique néanmoins une indépendance dans la gestion des affaires intérieures, notamment en ce qui concerne la gestion de la crise Taïwan et des minorités ethniques.

Elle repose sur cinq principes dits de coexistence pacifique :

  • le respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale
  • la non-agression mutuelle
  • la non-ingérence mutuelle dans les affaires intérieures
  • l'égalité et les avantages réciproques
  • la coexistence pacifique

Par ailleurs, la politique extérieure chinoise est caractérisée par les très forts besoins énergétiques de la RPC qui accompagne sa croissance économique. La sécurisation des ressources de combustibles (nucléaire, pétrole ou gaz) est donc l'une de ses préoccupations majeures, et la conduisent à être en concurrence avec les autres grandes puissances mondiales, notamment les États-Unis, dans les régions riches en matières premières ou en pétrole.

États-Unis[modifier | modifier le code]

La montée en puissance économique de la République Populaire de Chine ainsi que les besoins énergétiques grandissants de cette dernière ont rendu plus tendues les relations entre l'hyper-puissance vainqueur de la guerre froide et la puissance mondiale montante. Ainsi, l'administration américaine observe avec attention l'évolution économique et l'influence montante de la RPC, en jouant à la fois le jeu du partenaire économique avec lequel il est important de travailler, et celui de la menace sur le terrain de la diplomatie mondiale.

En réaction à cette méfiance américaine, la diplomatie chinoise a développé, sous l'influence du président chinois Hu Jintao, une doctrine de « développement pacifique ». Il s'agit de théoriser l'ouverture de la Chine continentale sur l'ensemble des pays susceptibles de fournir des ressources rares (principalement pétrole, gaz, uranium, charbon, fer et autres minerais) tout en affirmant que le développement chinois ne constitue pas une menace pour les puissances que sont les États-Unis, le Japon et l'Union européenne.

Cette politique ne manque néanmoins pas de poser question aux États-Unis, qui demeure méfiant devant l'extension de la zone d'influence de l'Empire du milieu

« Elle lance certains Etats qui connaissent une croissance très rapide à la recherche d’énergie à tout prix - des Etats tels la Chine, tels l’Inde - c’est-à-dire qu’elle les envoie dans des parties du monde où on ne les avait jamais vus auparavant, un vrai défi, je pense, notre diplomatie » Condoleezza Rice devant le Comité des affaires étrangères du Sénat américain le 5 avril 2006

Japon[modifier | modifier le code]

La politique extérieure de la République Populaire de Chine envers le Japon reste dominée par le souvenir de l'intervention de l'Empire du soleil levant en Chine continentale entre 1937 et 1945.

Ainsi l'affaire des manuels scolaires japonais publiés en 2005 et minimisant les exactions commises par les armées japonaises sur le territoire chinois ou les visites régulières du premier ministre Junichiro Koizumi au sanctuaire de Yasukuni ré-ouvrent régulièrement les blessures jamais cicatrisées de la relation entre les deux pays.

Dans ce cadre, la RPC s'oppose formellement à l'entrée du Japon au sein du conseil de sécurité des nations unies, en affirmant que « seule une nation qui assume la responsabilité de l'histoire en gagnant la confiance des peuples d'Asie et du monde peut jouer le plus grand rôle au sein de la communauté internationale », adresse au Japon qui n'a jamais reconnu ses torts et les exactions de ses soldats.

Parallèlement, la Chine est depuis l'année 2005 le premier partenaire commercial du Japon, devant les États-Unis. Les économies des deux pays sont alors fortement liées, de nombreuses entreprises japonaises ayant fait le choix de délocaliser leur production sur le continent.

Europe[modifier | modifier le code]

Afrique[modifier | modifier le code]

Elle se caractérise notamment par présence marquée au sein des pays africains. En 2006, après la visite de Hu Jintao sur le continent, le premier ministre Wen Jiabao lui a emboité le pas, en se rendant en Égypte, au Ghana, en République du Congo, en Angola pour finir sa tournée en Afrique du Sud puis en Tanzanie et en Ouganda. La RPC fait alors preuve d'une très forte présence en Afrique et voit son influence s'étendre de manière bien plus significatif dans ce continent que les autres puissances mondiales.

La relation entre le continent africain et la RPC est guidée par plusieurs objectifs :

  • Assurer un certain nombre de contrats énergétiques à l'empire du milieu dont l'appétit en matière d'énergie est extrêmement important, du fait de sa croissance économique. Le Nigéria, l'Algérie ou encore le Gabon disposent ainsi de ressources pétrolières conséquentes, tandis que l'Afrique du Sud possède des mines d'Uranium susceptibles d'alimenter les centrales nucléaires chinoises.
  • Etendre la sphère d'influence et parallèlement contrer la présence des pays occidentaux dans des zones de la planète qui ne semblent pas provoquer un intérêt aussi important que le Moyen-orient ou l'Asie pour les grandes puissances que sont les États-Unis, l'Europe ou encore le Japon. La RPC soutient ainsi grand nombre de programmes de développement locaux, engagés notamment dans le cadre de forums Chine-Afrique, dont le dernier, ayant eu lieu à Addis-Abeba en 2003, a donné lieu à la signature de 250 accords d'assistance économique. La politique africaine chinoise se caractérise alors par le fait qu'elle n'impose aucune « contrainte politique » à ses partenaires, et ne cherche en rien à imposer la démocratie, l'État de droit ou le respect des droits de l'Homme. Wen Jiabao a ainsi déclaré en juin 2006 « Nous ne voulons pas exporter nos propres valeurs et notre modèle de développement ». L'obtention du soutien dans sa politique par des petits États siégeant aux Nations unies permet à la RPC d'affirmer avec plus de force ses positions, notamment concernant la non-ingérence dans les affaires intérieures ou encore la présence du Japon au conseil de sécurité.

Ses deux principaux partenaires commerciaux sont l'Afrique du Sud et l'Angola. Parallèlement, la République Populaire de Chine est le troisième partenaire commercial du continent africain, derrière les États-Unis et la France.

Liens externes[modifier | modifier le code]