Utilisateur:Weft/bàs/Rue Froide
Rue Froide | |
Au niveau du n°35, maison construite au début du XVIe. À l'arrière-plan, le clocher de l'église Saint-Sauveur. | |
Situation | |
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Coordonnées | 49° 11′ 00″ nord, 0° 21′ 55″ ouest |
Pays | France |
Région | Basse-Normandie |
Ville | Caen |
Début | rue Saint-Pierre |
Fin | place Saint-Sauveur |
Morphologie | |
Type | Rue |
Longueur | 160 m m |
Histoire | |
Création | XIIe siècle |
Monuments | Église Saint-Sauveur |
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La rue Froide est une voie du centre de Caen. Elle fait partie des plus anciennes rues de la ville[1].
Description[modifier | modifier le code]
La rue Froide est orientée sud-est/nord-ouest. Elle fait 160 m de long sur m de large.
Elle était à l'origine coupée par le Petit-Odon, bras artificiel lié à l'Odon, qui était franchi par un pont. Le Petit-Odon est aujourd'hui couvert et circule au niveau de la cour des numéros : 49 et 51[1].
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Tracé de l'ancien cours du Petit Odon, traversant la rue Froide au niveau du no 49 à Caen (Calvados)
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Cour de la rue Froide par laquelle coulait autrefois le Petit-Odon.
Architecture[modifier | modifier le code]
Les constructions actuelles les plus anciennes datent du XIVe siècle[1]. La rue se caractérise par une succession de façades, dont le rez-de-chaussée présente une arcade ouvrant sur une vitrine ou sur une cours.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Il existe plusieurs traditions concernant l'origine du nom de la rue. L'origine la plus certaine découle de l'étroitesse et de l'orientation de la rue qui la soumettent au vents dominants.
Historique[modifier | modifier le code]
Création[modifier | modifier le code]
Créée VIIe siècle par Saint Regnobert évêque de Bayeux
La première mention bibliographique remonte au XIIe siècle, il n'existe pourtant pas de description architecturale de cette époque. La présence d'un moulin y est notée.
Notoriété[modifier | modifier le code]
La rue Froide est particulièrement connue pour son activité d'imprimerie et les librairies qui se développent à partir du XVe siècle quand est construit le palais des facultés dans la Grande-Rue Saint-Sauveur, abritant l’université de Caen. Plusieurs libraires ou imprimeurs notables sont identifiés[1] :
- Pierre Regnault est le premier à s'y installer quand il est désigné libraire de l’université en 1492[2]
- au no 16, les Poisson, imprimeurs du XVIIe au XIXe siècle
- au no 27, les Pagny
- au nos 2 et 4, les Le Blanc-Hardel, imprimeurs au XIXe siècle.
Monuments remarquables[modifier | modifier le code]
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Troupes canadiennes pénétrant dans la ville de Caen en France. Ici à l'angle entre la rue Froide et la rue Saint-Pierre. 10 juillet 1944
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Maison 41 rue Froide à Caen MH
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Puits dans la cour du 41 rue Froide à Caen (Calvados)
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Lucarne datée 1643 au 41 rue Froide à Caen (Calvados) MH
Monument | Adresse | Coordonnées | Notice | Protection | Date | Illustration |
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Église Saint-Sauveur (anciennement église Notre-Dame-de-Froide-Rue) | Rue Saint-Pierre | 49° 10′ 59″ nord, 0° 21′ 53″ ouest | « PA00111131 » | Classé | 1889 | |
Immeuble (Cour des Imprimeurs) | 4 rue Froide | 49° 11′ 00″ nord, 0° 21′ 54″ ouest | « PA00111159 » | Inscrit | 1954 | |
Maison | 33-35 rue Froide | 49° 11′ 00″ nord, 0° 21′ 56″ ouest | « PA00111180 » | Inscrit | 1927 | |
Maison | 41 rue Froide | 49° 11′ 00″ nord, 0° 21′ 57″ ouest | « PA00111181 » | Inscrit | 1929 |
Église Saint-Sauveur[modifier | modifier le code]
Avant 1802, cette église s'appelait Notre-Dame-de-Froide-Rue. Depuis 1802, elle est dédiée au saint Sauveur (Jésus-Christ). Ce monument fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1889[3]. L'église était autrefois entourée de maison sur deux côtés. Seule les façades sur la rue Froide et la rue Saint-Pierre étaient visibles. Pendant les bombardements de la bataille de Caen en 1944, les maisons cachant la nef Saint-Eustache sont détruites ; lors de la Reconstruction de Caen, on décide de laisser intacte la perspective sur l'édifice en créant la place Pierre-Bouchard.
Du côté de la rue Froide, elle présente en façade un escalier dont la destination reste encore un mystère. Selon l'historien Henri Prentout, il ne donne accès ni à une tribune dédiée à de riches paroissiaux, ni à un oratoire privé pour les prêtres, ni à une chaire extérieure. Selon lui, il s'agit d'une monstrance qui servait à montrer des reliques surnommées « le Verdun », du nom de leur donateur[4]. Mais cet usage n'a jamais été véritablement prouvé. Les trois cloches, muettes, sont déposées à l'intérieur de l'église.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Isabelle Audinet, « Caen : la rue Froide », Patrimoine Normand, no 18, (lire en ligne)
- Gervais de La Rue, Essais historiques sur la ville de Caen et son arrondissement, vol. 1
- Notice no PA00111131, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Henri Prentout, Caen et Bayeux, Paris, Laurens, 1921, p. 48
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