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Livre Jean Ziegler: L'empire de la honte.

La souveraineté alimentaire est un concept développé et présenté pour la première fois par Via Campesina lors du Sommet de l'alimentation organisé par la FAO à Rome en 1996. Il a depuis été repris et précisé par les altermondialistes lors des différents Forums Sociaux Mondiaux.

La souveraineté alimentaire est présentée comme un droit international qui laisse la possibilité aux pays ou aux groupes de pays de mettre en place les politiques agricoles les mieux adaptées à leurs populations sans qu'elles puissent avoir un impact négatif sur les populations d'autres pays. La souveraineté alimentaire est donc une rupture par rapport à l'organisation actuelle des marchés agricoles mise en œuvre par l'OMC.

Complémentaire du concept de sécurité alimentaire qui concerne la quantité d'aliments disponibles, l'accès des popupations à ceux-ci, l'utilisation biologique des aliments et la problématique de la prévention et gestion des crises, la souveraineté alimentaire accorde en plus une importance aux conditions sociales et environnementales de production des aliments. Elle prône un accès plus équitable à la terre pour les paysans pauvres, au moyen si nécessaire d'une réforme agraire et de mécanismes de sécurisation des droits d'usage du foncier.

Au niveau local, la souveraineté alimentaire favorise le maintien d'une agriculture de proximité destinée en priorité à alimenter les marchés régionaux et nationaux. Les cultures vivrières et l'agriculture familiale de petite échelle doivente être favorisées, du fait de leur plus grande efficacité économique, sociale et environnementale, comparée à l'agriculture industrielle et les plantations de grande échelle où travaillent de nombreux salariés. La place et le rôle des femmes sont privilégiés.

La souveraineté alimentaire privilégie des techniques agricoles qui favorisent l'autonomie des paysans. Elle est donc favorable à l'agriculture biologique et à l'agriculture paysanne. Elle refuse l'utilisation des plantes transgéniques en agriculture.

La souveraineté alimentaire et le commerce international[modifier | modifier le code]

Elle est également favorable à ce que les pays africains en développement, qui souffrent des importations subventionnées des pays développés (surtout les USA et l'Europe, dont la France) puissent protéger leur marché intérieur, en dépit des accords de libre-échange de l'OMC.

Ce concept concerne en particulier la politique agricole protectionniste européenne, américaine et japonaise. La Confédération paysanne critique les subventions aux exportations des pays du Nord, qui permettent de vendre à l'extérieur à un prix inférieur au coûts de production, empêchant la survie des paysans du "Sud".

La souveraineté alimentaire prône un commerce international juste qui[1]

  • autorise des soutiens publics aux paysans, à condition qu'ils ne servent pas directement ou indirectement à exporter à des prix inférieurs aux coûts de production (Dumping),
  • garantisse un niveau de prix agricoles suffisamment rémunérateur pour que les agriculteurs pauvres puissent investir et sortir de la misère,grâce à des accords régionaux et internationaux de maîtrise de la production (cartel de producteurs comme le pratique l'OPEC)
  • autorise les différents pays ou groupes de pays à mettre en place, si besoin, des barrières douanières appropriées afin de développer leur propre secteur agricole.
  • considère que la satisfaction des besoins alimentaires de l'ensemble de l'humanité est une priorité de premier ordre et une condition essentielle de la paix et la démocratie, alors que plus de 800 millions d'êtres humains souffrent quotidiennement de la faim, ce qui met en évidence la violation flagrante de la Déclaration Universelle des Droits Humains de 1948 par la plupart des états.
Peut-etre faut-il egalement completer/consolider l'approche  
en amont en expliquant un tout petit peu l'origine de l'emergence de  
ce concept (en reaction a l'ouverture commerciale totale) et les  
problemes que posent aux agricultures paysannes la mise en  
concurrence avec des agriculteurs aux niveaux de productivité du  
travail des milliers de fois plus elevés...Et enfin, rappeler que la  
faim (mais aussi l'obesité) affectent de plus en plus de personnes  
dans le monde, ce qui demontre assez clairemment que le resultat des  
politiques nationales et internationales actuelles est negatif sur  
ces plans.

Critiques de la notion de souveraineté alimentaire[modifier | modifier le code]

Il y a en fait tres peu de critiques constructives de l'interieur  
meme du mouvement altermondialiste... et malheureusement le concept  
est souvent repris comme un slogan sans approfondissement. Le texte  
preparatoire de la conference de Nyeleni aborde quelques uns des  
problemes.  Il y a aussi une note courte de Pierre Calame a ce sujet.

Les théoriciens néolibéraux soulignent que, s'il s'imposait dans le régime commercial international, il pourrait être néfaste pour de nombreux pays en développement. En effet, ces pays n'ont souvent que les exportations agricoles (parce que dans beaucoup de cas c'est le seul secteur économique où ils ont des avantages comparatifs) pour espérer de tirer suffisamment de ressources pour financer leur processus de développement. Plusieurs recherches ont reconnu que la libéralisation des marchés agricoles du Nord pourrait contribuer énormément au développement des pays du Sud et à leur lutte contre la pauvreté. Pour les deux tiers des pauvres des pays en développement qui se trouvent dans les zones rurales les exportations vers le Nord pourraient être un levier important pour sortir de la pauvreté.

Le concept de souveraineté alimentaire fait l'objet d'une réflexion critique au sein même du mouvement paysan et altermondialiste qui reprochent à ce concept d'être trop axé sur la dimension nationale et internationale du problème et de laisser de côté la dimension locale et son articulation avec les autres niveaux. Ils regrettent que le concept soit essentiellement défini par rapport aux problèmes de la production agricole et de l'élevage, alors que la question alimentaire touche bien d'autres domaines comme la gestion des forêts, des ressources halieutiques, de l'eau. Cette question ne concerne donc pas seulement les agriculteurs, mais l'ensemble de nos sociétés.

Notes et références de l'article[modifier | modifier le code]

  1. texte de Via Campesina sur la souveraineté alimentaire qui a été distribué à Porto Alegre 2003 [1]
  • Commerce de la faim,eclm
  • défi alimentaire mondiale,eclm
  • essai sur l'oeconomie, Pierre Calame page 60,76,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

web[modifier | modifier le code]

Liens et documents externes[modifier | modifier le code]

Proposition de document pour la préparation du forum sur la souveraineté alimentaire du Mali (23-27 février 2007)

Du comité de pilotage de Nyéléni 2007

Avril 2006


Documents disponibles :

4Brochure de Via campesina présentant la souveraineté alimentaire ; 4La souveraineté alimentaire des peuples (document rédigé par le réseau pour la souveraineté alimentaire) 4La déclaration du Forum Mondial sur la Souveraineté Alimentaire de la Havane en 2001. 4La déclaration et le plan d'action du forum international sur la souveraineté alimentaire de Rome en 2002 ; 4L'article de GRAIN sur la souveraineté alimentaire ; 4............................

1)Introduction Ce document souhaite servir de base de discussion au sein de votre organisation et veut faciliter le dialogue avec d'autres organisations pendant la phase préparatoire au forum sur la souveraineté alimentaire qui se tiendra au Mali en février 2007. Ce texte doit être pris comme un point de départ pour la réflexion.

L'initiative d’organiser un forum pour la souveraineté alimentaire revient à Via campesina qui a invité un certain nombre d’organisations et de mouvements (ROPPA, Les Amis de la Terre International, la Marche des Femmes, WFFP et WFP), l'IPC à Rome ainsi que des ONG à s’associer à ce projet. Un comité de pilotage a été mis en place. Il est responsable de l'organisation du forum. (Voir ci-dessous). 2)Rapide Historique de la souveraineté alimentaire La souveraineté alimentaire a été discutée et définie pour la première fois lors de la II Conférence internationale de Via campesina qui s'est tenue à Tlaxcala au Mexique en avril 1996. Elle a été présentée à un public plus large pendant le forum des ONG qui s'est tenu parallèlement au Sommet mondial sur l'Alimentation à Rome en novembre 1996. Pendant les actions et les mobilisations qui eurent lieu à Seattle, à Cancun et à Hong Kong contre l'OMC, ou lors de mobilisations contre les accords de libre échange, les multinationales, la Banque Mondiale et le FMI, la souveraineté alimentaire a occupé une place centrale dans la critique du modèle néolibéral et nous a permis d'exprimer clairement ce que nous souhaitons. Le réseau pour la Souveraineté alimentaire (anciennement dénommé "Agri-Trade" a rédigé "La déclaration pour la souveraineté alimentaire des peuples" et proposé des politiques alternatives qui soient en cohérence avec elle. L'initiative de lancer le réseau pour la Souveraineté alimentaire a été prise conjointement par la Via campesina et par les Amis de la Terre International. Ce réseau regroupe maintenant d'autres mouvements et d'autres organisations qui militent pour ce nouveau droit. C'est également en 2001 qu'un forum international pour la souveraineté alimentaire a été organisé à la Havane. L'initiative en revient à la FPH, une ONG française. Ceci contribua à placer la souveraineté alimentaire parmi les préoccupations internationales.

En 2002, les organisations de la société civile ont organisé un forum sur la souveraineté alimentaire au même moment que le Forum sur l'Alimentation de la FAO. La déclaration et le plan d’action pour la souvali découlent de cette rencontre et L'IPC à Rome a été chargée de coordonner les suites de cette initiative. L’IPC joue également le rôle de facilitateur entre les organisations de la société civile au sens large et la FAO. Elle a ainsi organisé le forum international "Terre, Territoire et dignité" qui s'est déroulé à Porto Alegre en mars 2006.

De 1996 à maintenant, la souveraineté alimentaire n'a cessé de gagner du terrain. Elle fait partie des discussions gouvernementales et un pays, le Mali, a même choisi d'en faire la base de sa nouvelle loi d'orientation agricole. Au plan international la souveraineté alimentaire a été reprise par Jean Ziegler, Rapporteur Spécial de la Commission des Nations Unies pour les Droits Humains. La déclaration finale de la conférence de la FAO sur la Réforme Agraire et le Développement Rural (ICARRD) y fait également allusion. La souveraineté alimentaire a également été reprise par certaines des organisations formant l'IUCN, une large coalition d'organisations gouvernementales et non gouvernementales de protection de la nature.

Ces institutions qui viennent d'être nommées ne font pas nécessairement partie de nos alliés. Pour autant, le fait qu’elles utilisent la souvali est un fait important qui montre un progrès sur lequel nous pouvons nous appuyer.

La souveraineté alimentaire a été discutée en détail par un certain nombre d'ONG et d'organisations du mouvement social. Elle est largement considérée comme une référence lorsque l’on propose des politiques alternatives agricoles, de la pêche et, plus largement, de l'alimentation. Elle a été critiquée par certains qui la considère car comme incomplète, trop focalisée sur le niveau des états, ne prenant pas suffisamment en compte les intérêts des secteurs autres qu'agricoles (la pêche, les peuples indigènes, les pastoralistes, les femmes, les travailleurs agricoles....), ne s'intéressant pas au possible conflits d'intérêts entre ces secteurs, et n'étant pas suffisamment précises par rapport aux politiques alternatives possibles.

Il est évident que les trois organisations multilatérales (OMC, Banque Mondiale et FMI) ne sont pas les enceintes appropriées pour mettre en oeuvre la souveraineté alimentaire étant donné qu'elles continuent à promouvoir des politiques néolibérales au service des multinationales, des élites nationales et ne montrent pas la moindre velléité de se réformer. Les mobilisations, les actions, les initiatives populaires sont fondamentales pour mettre en place la souveraineté alimentaire : des initiatives locales pour trouver de nouvelles formes de production et de commercialisation sont tout autant indispensables que de fortes mobilisations pour peser sur la définition des politiques. Des lieux alternatifs doivent être construits au niveau international pour permettre la mise en place de politiques basées sur la souveraineté alimentaire

3)Un point de départ pour les débats du Forum Nous partons du principe que les organisations qui participeront au forum adhèrent au concept de la souveraineté alimentaire tel qu'il est présenté dans le texte placé en annexe (en prenant en compte le fait que des discussions sont nécessaires pour l'améliorer et le renforcer, mais c'est justement un des objectifs de Nyéléni 2007) ainsi que sur le fait que l'OMC, la BM et le FMI ne sont pas les structures appropriées pour discuter de la souveraineté alimentaire. Nous souhaitons un dialogue ouvert et critique, mais nous souhaitons rassembler des organisations qui partagent une vision commune de la souveraineté alimentaire ainsi que de notre choix stratégique en ce qui concerne les institutions internationales.

4)Quant au rôle de La Via Campesina Le concept de souveraineté alimentaire a été lancé par La Via Campesina qui compte maintenant parmi les organisations les plus fortes au niveau international. La Via Campesina est consciente de sa position dominante et souhaite renforcer la participation d'autres acteurs, en utilisant une méthodologie qui facilite la pleine participation et le dialogue des organisations qui s'intéressent depuis peu à la question de la souveraineté alimentaire Un des objectif de La Via Campesina est de renforcer d'autres mouvements afin de pouvoir construire des alliances fortes avec eux, alliances basées sur le soutien mutuel et la collaboration.

La préparation du Forum Mondial pour la Souveraineté Alimentaire de Nyéléni La Via Campesina a discuté pour la première fois de l'idée d'organiser cette rencontre au mois de novembre 2004 à Genève. L'étape suivante à été de tester la faisabilité du projet avec d'autres organisations du Réseau pour la souveraineté alimentaire (parmi lesquels se trouvaient des représentants de Les Amis de la Terre International, et WFF) en mars 2005 au Pays Basque. En Mai 2005, une première réunion préparatoire s'est déroulée au Mali avec des représentants de La Via Campesina, de Les Amis de la Terre International, du WFFP et du ROPPA. Une nouvelle rencontre préparatoire a été organisée en janvier 2006 avec des représentants de La Via Campesina, de Les Amis de la Terre International, de la Marche Mondiale des Femmes, de l'IPC-Rome ainsi que de plusieurs ONG qui supportent le processus.

Le comité de pilotage A présent le comité de pilotage comprend La Via Campesina, le Forum Mondial des Pêcheurs et des Travailleurs de la Mer (WFF), le Forum Mondial des Peuples de Pêcheurs (WFFP), Marche Mondial des Femmes, les Amis de la Terre International, Les Organisations Paysannes et de Producteurs de l'Afrique de l'Ouest (ROPPA), la Coordination Nationale des Organisations paysannes (CNOP) du Mali. L'IPC-Rome fait également partie du comité de pilotage et est sollicité pour aider, appuyer et faciliter la préparation du forum. Plusieurs ONG ont également exprimé le souhait d'appuyer ce projet et de participer à la dynamique. La plupart d'entre elles sont membres du réseau pour la souveraineté alimentaire Nous proposons donc d'ouvrir le comité de pilotage à deux personnes représentants les ONG dans ce comité de pilotage.


5)Le nom du Forum Les organisations maliennes ont proposé le nom de Nyéléni 2007. Nyéléni est connue dans tout le Mali. Elle fait partie des grandes figures de l'histoire malienne et est reconnue pour avoir lutter pour les droits des paysannes et la reconnaissance des femmes. Selon la légende, elle fut à l'origine de la domestication du fonio, une des céréales toujours consommée dans cette partie de l'Afrique.

6)Propositions concernant les objectifs du forum Nous pensons qu'il est important de faire un nouveau pas, un saut qualitatif dans nos stratégies pour imposer la souveraineté alimentaire. Nous souhaitons faire de Nyéléni 2007, un temps de mobilisation et un événement qui renforcera les liens entre les mouvements, et augmentera leur volonté de bâtir une stratégie et un plan d'action commun.

Les objectifs que nous nous fixons pour Nyéléni sont les suivants :

–renforcer le dialogue et la collaboration entre les organisations du mouvement social favorables à la souveraineté alimentaire Enclencher le débat avec des organisations qui ne sont pas directement impliquées dans la production agricole ou alimentaire mais qui sont néanmoins directement concernées par nos propositions (syndicats, groupes urbains, consommateurs.....). La participation d'organisations africaines sera vivement encouragée. –La réappropriation collective de la souveraineté alimentaire afin d'éviter qu'elle ne soit récupérée et détournée de son contenu au profit de politiques libérales. –Renforcer et développer ce que nous entendons par souveraineté alimentaire, en réfléchissant à des alternatives concrètes et rendre ce concept plus abordable non seulement par les paysans et les pêcheurs mais également plus largement par les citoyens. –Développer des stratégies communes et un plan d'actions concret pour renverser les rapport de forces et mettre en place des politiques basées sur la souveraineté alimentaire Des actions concertées seront nécessaires pour limiter le pouvoir des multinationales, des élites de nos pays et pour augmenter la pression sur les gouvernements et les institutions internationales.

Pour chacun de ces objectifs nous avons formulé des questions qui peuvent être utilisées lors des discussions que nous organiserons lors de la phase préparatoire.

En ce qui concerne la préparation du Forum. Nous vous proposons de discuter les questions exposées ci-dessous en annexe au sein de vos mouvements et de vos organisations (vous pouvez bien entendu ajouter toute question qui vous paraîtra importante). Ces discussions peuvent se dérouler au niveau national ou régional. Nous souhaitons également favoriser des rencontres entre les organisations nationales de nos différents réseaux. Les résultats de ces échanges que vous nous ferez remonter seront pris en compte dans la suite de la préparation du forum.

Quelques initiatives –La « Marche mondiale des Femmes » souhaite engager des rencontres bilatérales avec La Via Campesina dans un certain nombre de pays. Au niveau international, elles a mis en place un groupe de travail qui s'implique sur la préparation de Nyéléni 2007. –Deux conférences vont être organisées en Afrique. La première par le ROPPA à Niamey au Niger au mois de mai, la suivante en Afrique australe par l'UNAC du Mozambique. –Nous pouvons utiliser la Conférence de la FAO au mois de septembre 2006 à Rome pour organiser également une rencontre préparatoire de Nyéléni 2007. –La Via Campesina va encourager le débat au niveau national et régional et au sein de ses commissions de travail. –Les groupes « Amis de la Terre International » en Amérique Latine et dans les Caraïbes inviteront des délégués de La Via Campesina de leur région par participer à la Réunion Générale Annuelle qui aura lieu au Guatemala à la fin du mois de mai 2006 pour discuter les plans à moyen terme et pour renforcer les alliances au niveau régional.

Sur le forum Au sein du comité de pilotage, nous continuons à réfléchir à la dynamique proprement dite des journées de Nyéléni 2007 qui permettent la participations de délégués de secteurs si différents et répondent aux objectifs que nous nous sommes fixés. Voici esquissé brièvement l'état de notre réflexion :

La veille de l'ouverture du forum, fixée le 22 février, sera consacrée à des activités publiques à Bamako et au déplacement vers le village de Nyéléni, lieu ou se tiendra la rencontre.

7)Les journées du forum

1]Première proposition de programme

Le FMSA sera organisé du 22 au 27 février 2007 :

Première journée le 23 février Matin : séance plénière pour expliquer le processus, évaluer le contexte actuel, rappeler les objectifs du forum et un débat sur la manière de renforcer nos alliances.

Deuxième journée : 24 février Pendant toute la journée, 8 groupes travaillent de manière indépendante sur une question en relation avec la souveraineté alimentaire (analyses, objectifs, stratégies et alliances, plan d'action)

Troisième journée : 25 février Matinée : confrontation des résultats obtenus dans chacun des groupes de travail en séance plénière. Après-midi : travail par région

Quatrième jour : 26 février (Ouvert aux observateurs à la presse, aux députés) Matinée : chaque groupe présente une page avec des demandes et des propositions précises tenant en compte les débats des deux journées précédentes Après-midi : travail en plénière

Cinquième journée : 27 février Travail avec des représentants des collectivités territoriales, les députés, les ministres, les chefs d'état, les représentants des institutions internationales.....

Chaque soirée : espace d'échanges et de dialogues

Au cours de la dernière rencontre du comité de pilotage, plusieurs thèmes ont été mentionnés (cf. le compte-rendu placé en annexe) qui pourraient être utilisés pour organiser les discussions au cours du Forum. Le comité de pilotage fera une nouvelle proposition de programme, de méthode et de thèmes.

8)Annexe 1 : Questions pour faciliter le débat au sein de votre organisation

1]renforcer le dialogue entre les organisations du mouvement social

Questions:

–Quelles sont selon vous les mesures à prendre pour faciliter le dialogue entre des mouvements et des organisations sur le thème de la souveraineté alimentaire ? –Comment pouvons-nous impliquer des organisations urbaines et répondre aux demandes émanant en particulier des groupes urbains les plus pauvres ? –comment peut-on faire face aux conflits d'intérêts entre les différents secteurs (par exemple entre les paysans, les pasteurs et les peuples indigènes, ou entre le souhait des citadins d'avoir accès à une alimentation abordable voire bon marché et la demande des producteurs d'obtenir des prix rémunérateurs ? –Comment peut-on renforcer les collaborations et les alliances autour d'un plan d'action commun ? –Comment devons nous organiser les cinq journées du forum pour parvenir à un débat constructif ?

2]La réappropriation collective de la souveraineté alimentaire pour éviter qu'elle ne soit diluée et récupérée de manière dénaturée par les tenants du libéralismes

Questions:

–Quelles mesures devons-nous prendre pour éviter une récupération de la souveraineté alimentaire ? –Comment s'assurer que le mouvement social, qui est à l'origine de cette idée, sera associé à l'avenir dans son application ? –Comment donner corps à la souveraineté alimentaire ? –Comment et à quel niveau peut-on commencer à mettre en pratique la souveraineté alimentaire tout en continuant à nous mobiliser pour qu'elle soit reconnue officiellement ? –Quelles luttes concrètes ont été menées par votre organisation au cours des dix dernières années et quels sont les résultats que vous avez obtenus ?

3]Renforcer et développer le concept de souveraineté alimentaire, en proposant au besoin des alternatives concrètes. Questions:

–Pensez-vous que les membres de votre organisation comprennent bien ce qu'est la souveraineté alimentaire ? Sinon, comment cette lacune pourrait être comblée ? –Comment pouvons nous faire de la souveraineté alimentaire une alternative qui soit au service de l'ensemble de la société et pas seulement destinée aux producteurs de produits agricoles et alimentaires ? –Comment mieux prendre en compte les droits d'accès des communautés aux ressources naturelles, leur droit de maintenir des économies locales où elles le souhaitent ainsi que la possibilité de choisir ce qu'elles produisent et ce qu'elles consomment ; –quelles règles doivent régir le commerce international pour éviter qu'il ne se réalise aux dépends de la souveraineté alimentaire ? –Quelles alternatives concrètes sommes-nous en mesure de mettre en avant comme exemples de politiques menées en conformité avec la souveraineté alimentaire ? –Comment pouvons nous prendre en compte les nouvelles formes de commercialisation qui voit le jour au niveau local (AMAP, CSA) qui favorisent les circuits courts et la vente directe, les réseaux pour que la souveraineté alimentaire ne soit pas juste un concept relevant des politiques nationales ou internationales ;

4]Renforcer le dialogue avec des gouvernements, des institutions internationales et des députés favorables à la souveraineté alimentaire

–Avec quels gouvernements et institutions internationales un tel dialogue serait utile ? De quels gouvernements et/ou institutions internationales peut-on attendre une aide en ce qui concerne la mise en oeuvre de la souveraineté alimentaire ? –Qu'attendons-nous d'un tel dialogue ? –Quelles actions pouvons nous développer pour exercer une plus forte pression sur les gouvernements et les institutions internationales ?

5]Développer des stratégies et des actions pour renverser les rapports de force et mettre en place la souveraineté alimentaire –De quelle stratégie avons-nous besoin peser sur les rapports de force actuels en faveur de la souveraineté alimentaire ? –Sur quels acteurs devons nous centrer nos actions (opinion publique, multinationales, institutions internationales, gouvernements, nos propres organisations) ; –Quelles actions mettre en place pour peser sur les chaînes de supermarchés ainsi que sur les multinationales de l'agro-industrie ? –Que pourrions nous faire concrètement au niveau international ? –Sur quel(s) thème(s) de campagne pourrions-nous nous concentrer au cours des 5 à 10 prochaines années pour faire avancer la souveraineté alimentaire ?


Sources d'informations supplémentaires :

• Peter Rosset 'Food Sovereignty: global rallying cry of farmer movements '. Food First Backgrounder, Food First, Fall 2003.http://www.foodfirst.org/pubs/backgrdrs/2003/f03v9n4.html • "Food Sovereignty: A Right For All Political Statement of the NGO/CSO Forum for Food Sovereignty". Rome, June 2002.http://www.foodsovereignty.org

• Michael Windfuhr and Jennie Jonsén, 2005,Food Sovereignty: Towards democracy in localized food systems, FIAN-International. Available from: ITDG Publishing, Bourton Hall, Bourton-on-Dunsmore, Rugby, Warwickshire, CV23 9QZ, UK, Tel +44 1926 634501, Fax +44 1926 634502, Email: orders(at)itpubs.org.uk, Website:http://www.itpubs.org.uk