Utilisateur:SophiaSaib
Nuit de ramadan[modifier | modifier le code]
Nuit de Ramadan est une miniature type du genre algérien exécutée par le professionnel de la miniature algérienne Mohammed RACIM. Il fut le premier artisan-peintre de l'art musulman à avoir approprié et inséré les rigueurs plastiques du canon académique européen à la miniature musulmane et imposa l'enluminure à chaque œuvre d'où cette spécificité de la miniature algérienne. La miniature est présentée au musée des Beaux-Arts d'Alger.
Histoire de l'oeuvre[modifier | modifier le code]
Sa miniature renvoie à la société algérienne d'autrefois : photos toutes en poésie, dénotant une extraordinaire sensibilité et un problème permanent de rapporter parfaitement des moments de la vie sociale, dans des environnements soigneusement analysés, comme les avaient élaborés les artisans-décorateurs en ce temps là. Minutie, patience, poésie, sens du décor, décision des nuances, sont tant d'éléments aux conceptions de Racim qui ne réalisera qu'une courte irruption dans la toile à l'huile.
Description et interprétation[modifier | modifier le code]
Mohammed Racim illustre avec saveur l'animation dans les rue d’Alger pendant les "Nuits de Ramadan", où les musulmans profitent de la rupture du jeûne pour festoyer et se retrouver entre amis.
"Nuits du ramadan. La lune de Ramadhan
brille sur la baie d’Alger. La traînée d’or de
sa lumière s’étend sur la mer calme ; elle
inonde de blancheurs les terrasses, les
minarets et les coupoles, mettant une
sérénité au dessus des agitations de la ville.
Tout un monde éveillé : boutiquiers, femmes,
hommes, enfants, notables, religieux"
Par Georges Marçais, le grand spécialiste de l’art musulman.
Contexte[modifier | modifier le code]
Mohamed Racim a compris que le combat est également capable d’être conduite en première ligne de l'art. Et c'est pour cela qu'il désire que dans sa réalisation, tout soit faste, magnifique et colossale, comme l'était l'Algérie avant l'époque coloniale et tel qu'il la souhaitait après son indépendance. Il désirait réveiller la fierté en son peuple, enflammer son amour-propre et sa nostalgie. Les convictions les plus profondes et les plus souveraines de ce peintre sont allées à la découverte de son peuple et de sa nation corriger leur histoire falsifiée par les colonialistes.
Ses miniatures ont été réunies dans multiples créations dont « La vie musulmane d'hier » et « Mohammed Racim miniaturiste algérien ». Hors des chemins balisés de l'enluminure et de la miniature des centres d'enseignement persanes et turques, tombées en léthargie depuis le XVIIIème siècle, il crée l'Ecole Algérienne de miniature. Il eut également l'important mérite d'avoir formé une génération de disciples, laquelle par son talent se rendit tout aussi célébrissime et a maintenu en vie l'enrichissant et l'œuvre de l’énorme maître.
Sources[modifier | modifier le code]
- Chroniques algeriennes.[1]
- Article nuit du ramadan de Mohamed Racim[2]
- Cela s'est passé un 30 mars 1975 assassinat de Mohamed [3]Racim
- « Chroniques algériennes »
- fkhabbab, « Nuit de ramadhan: M.Racim. », sur Le blog de http//: fkhabbab-artmuslim.over-blog.com (consulté le )
- « Cela s'est passé un 30 mars 1975 assassinat de Mohamed Racim »