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Lasseindra Ninja, de son vrai prénom Xavier, est une danseuse queer professionnelle d'origine guyanaise née à la fin des années 80 . C'est est une figure emblématique du voguing en France (également appelé la vogue), danse urbaine inventée par les queers de couleurs à New York dans les années 80[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle débute le voguing à 20 ans, en étant recrutée dans l'un des plus célèbres collectifs de New York[2] avant d'importer le concept en France, principalement à Paris où elle organise ses propres balls (ou ballrooms) où drag queens et transsexuels peuvent exprimer librement leur identité[3][4][5][6].

Lasseindra et le voguing à Paris[modifier | modifier le code]

En France, Lasseindra Ninja a créé la House of Ninja, l'une des "houses" de voguing les plus internationales[7] de Paris. Elle reconnaît l'héritage des ses ainés Stéphane Mizrahi et GIo Brooks, qui ont pratiqué cette danse en France avant elle.

En interview sur la RTS[8], elle dit avoir importé le voguing dans le milieu du hip-hop parisien : « Ils pensaient que c’était une danse où on allait retrouver le genre féminin alors que (…) ce n’est pas une danse qui a été créée à l’origine par des femmes biologiques ».

Lasseindra apparaît dans le documentaire Paris is voguing (2016) de Gabrielle Culand, diffusé à la télévision sur France 4. Il présente notamment les ballrooms du voguing, des concours de beauté à la frontière entre défilé de mode et battle de danse[9].

Pour Lasseindra, les codes des ballrooms américains ont encore du mal à se faire comprendre aussi bien dans le milieu hétérosexuel que gay : « ça reste difficile pour les blancs la Ballroom scène car c'est une culture de blacks. »

Citations[modifier | modifier le code]

« Le Ball, c'est exprimer une souffrance ressentie et inventer sa vie. On dit le 'Vogue' pour la danse ou 'She's voguing' [10]».

« Une fois qu’on arrive dans ce monde (du voguing), on peut être qui on veut, qui on est réellement.[11] »

« Chez les Antillais et les Africains, l’homosexualité n’existe pas. Nos familles sont souvent très religieuses. C’est mal vu alors si on ne rentre pas dans les clous, on est éjectés. C’est violent. On est obligés de jouer un rôle. Finalement, on est vraiment nous-mêmes ici, dans le milieu des ballrooms.[12]»

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Golden stage, le festival de Hip-Hop à la Villette met en valeur le voguing », sur francetvinfo.fr,
  2. « Paris is voguing - VICE », sur voce.fr,
  3. « Le docu Paris is Voguing est désormais disponible en streaming », sur http://www.konbini.com,
  4. « La culture vogue célébrée par la Red Bull Music Academy », 20minutes.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Se déhancher, de la mode au voguing », sur https://www.franceculture.fr/,
  6. « Quand le public défile comme les mannequins Vogue », sur http://www.ouest-france.fr,
  7. Timide Says, « Lasseindra Ninja : Paris is Voguing ! », sur Barbi(e)turix !! (consulté le )
  8. « Audio: Lasseindra Ninja en interview », sur Play RTS (consulté le )
  9. Quentin Monville, « Les Inrocks - Le voguing : des balls à la danse contemporaine », sur Les Inrocks, (consulté le )
  10. « Voguing à Paris : l'interview de Lasseindra Ninja (House of Ninja) pour le livre "Strike a pose : Histoire(s) du Voguing" », sur http://www.desailessuruntracteur.com/, (consulté le )
  11. « Dick Annegarn + Lasseindra Ninja », sur https://www.franceinter.fr,
  12. « Le voguing ressort du placard », sur liberation.fr/,

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