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Rue des Hellènes, 23
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Présentation
Type
Résidence
Style
Style moderniste
Architecte
Claude Gérard
Localisation
Pays
Belgique
Commune
Ixelles
Adresse
23, rue des Hellènes 1050

23, rue des Hellènes, Ixelles[modifier | modifier le code]

Introduction[modifier | modifier le code]

L'immeuble à appartements « Résidence Erechtheion » numéro 23 se situe à Ixelles, rue des Hellènes[1], entre l’avenue de l’Université et l’avenue Brillat-Savarin, à proximité du cimetière d’Ixelles. La résidence a été construite en 1959 par l’ingénieur-architecte Claude Gérard. Il s’agit d’une construction neuve[2] de style moderniste[3].

La façade de la « résidence Erechtéïon » est l’une des seules à se détacher des autres par sa composition d'ouvertures et par la matérialité de la façade, ce qui en fait un objet remarquable à analyser.

L’architecte[modifier | modifier le code]

Claude Gérard est ingénieur-architecte[4]. Il a construit 3 bâtiments résidentiels classés de style moderniste à Ixelles; la résidence 23 rue des Hellènes en 1959, la résidence 58 avenue des Grenadiers en 1956 et la résidence 126 avenue Georges Bergmann en 1955. La dernière est le lieu de résidence[5] de l’architecte. Il est propriétaire de plusieurs terrains[6], comme celui du numéro 23 rue des Hellènes où il construit la résidence Erechthéïon. Quand il construit un bâtiment, il est son propre client.

En 1958[7], avant l’intervention et conception de Claude Gérard, un autre architecte, Paul Breydel[8], a conçu le projet de la résidence numéro 23 rue des Hellènes. Madame Marguerite Breydel, ép. Vanderhaeghe[9], déclare être propriétaire du terrain numéro 23 rue des Hellènes. Selon les indications de noms, il s’agit d’un membre de la famille de l’architecte Paul Breydel. Le terrain a probablement été vendu à Claude Gérard en 1959.

Le quartier des Saisons à Ixelles[modifier | modifier le code]

La résidence s’implante dans un contexte partiellement résidentiel et commercial, entre le campus du Solbosch et le cimetière d’Ixelles.

L’Exposition universelle de 1910[10] a eu lieu dans cette zone spécifique, qui s’étend de l'avenue Brillat-Savarin à la frontière communale avec Watermael-Boitsfort.

A la fin des années 1930 le bâti s’établit rapidement, progressivement dans les années 1940.

La majorité du bâti qui se situe dans la rue des Hellènes et dans le quartier en général, est hétéroclite[11]. Les façades sont souvent répétitives, revêtues de briques rouges, jaunes ou d'enduit.

A l’intérieur des îlots s’implantent parfois des entreprises ou ateliers. Dans la rue du printemps, qui se trouve à quelques rues de la rue des Hellènes, on retrouve encore ce type d’entreprises en intérieur d’îlot.

Ce sont principalement des familles bourgeoises[12] qui viennent s’installer dans ce quartier composé de maisons unifamiliales, d’immeubles à appartements. La hauteur du bâti ne dépasse pas quatre niveaux.

Le style architectural moderniste[modifier | modifier le code]

Les années 1920-1930 [13]marquent le début du modernisme.

Le modernisme voit la maison comme une « machine à habiter ». Un élément qui n’a pas de fonction n’a pas de raison d’être. Il rejette donc tout ornement superflu au profit de formes simples, pures et de grandes surfaces claires.[14]

Le modernisme rejette toute ornementation jugée superflue[15] et privilégie la fonction. L’architecture moderne peut être associée à l’architecture cubiste à cause de ses volumes géométriques purs, les fenêtres en longueurs ainsi que les surfaces de mur nues[16].

Les matières liées à l’industrie et à l’ingénierie, comme le béton, le fer, le verre et l’acier sont caractéristiques au courant moderne[17]. On profite de l’industrie dans le domaine de la fabrication en série, ce qui est synonyme d’efficacité. Il faut se débarrasser des problèmes de pauvreté et de santé de la première guerre mondiale[18].

De meilleurs moyens pour construire des logements de qualité et de confort. Des détails architecturaux typiques du modernisme sont les rambardes horizontales tubulaires, les briques jaunes plates qui viennent recouvrir les façades et marquer l’horizontalité, ainsi que les larges fenêtres horizontales qui occupent toute la largeur de la façade. Les châssis divisent les ouvertures de fenêtres, ce qui permet un jeu de rectangles de tailles différentes[19].

Les matériaux différents, comme les briques vernissées, les planchettes de bois, les mosaïques ou de pierres irrégulières, sont utilisés comme technique de parement.

Avec l’importance donnée à la voiture, une autre nouveauté est celle de laisser un niveau entier, notamment le rez-de-chaussée, à la voiture, il s’agit du bel-étage[20].

Description de la façade[modifier | modifier le code]

L’élévation de l’immeuble consiste en quatre niveaux à hauteurs égales[21], sous toiture plate. A propos de la composition, un air de symétrie se présente en divisant la façade en deux, considérablement vitrée et composée de fenêtres en bandeau des deux côtés de la façade. A l’étage, les parties non-vitrées sont vêtues de plaques préfabriqués en béton à parement de gravier blanc[22].

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Le rez-de-chaussée est vêtu de briques émaillées bleues[23] avec à gauche une porte de garage, adjacente à l’entrée de l’immeuble. La porte d’entrée est sur un seuil, en retrait par rapport à la rue. Une marquise, mentionnant l’entrée, déborde au-dessus du garage et de l’entrée. Au-dessus de la marquise, quatre impostes à châssis métalliques éclaircissent les espaces d’entrées. Les impostes au-dessus de la porte d’entrée et du garage, ont une hauteur plus importantes que ceux au-dessus des fenêtres en bandeau.

Du côté droit du rez-de-chaussée, un appartement à quatre vitrages à châssis épais, dont trois séparés par des meneaux, et une par un mur. La fenêtre séparée par le mur porteur vêtu de briques émaillées bleues, est en retrait par rapport aux trois fenêtres adjacentes.

A l’étage, aux extrémités, chaque niveau est muni d’une loggia, d’un espace extérieur couvert. Les garde-corps des loggias correspondent à la continuité du mur en plaques de béton préfabriqué à parement de gravier blanc. Les fenêtres en bandeau, correspondant à chaque appartement, sont divisés en trois et séparés par des meneaux. L’épaisseur des châssis diffèrent selon les niveaux et appartements. Une porte-fenêtre se trouve au centre de chaque fenêtre bandeau.

architrave détail de façade

A chaque étage, un balconnet à tiges verticales métalliques devant chaque porte-fenêtre, ainsi qu’une barre métallique tubulaire[24] peint en rouge, longe toute la façade horizontale.

Au-dessus de chaque fenêtre bandeau, une architrave maintient une bande d’impostes, ayant des châssis d’épaisseurs différentes selon les étages et appartements. L’architrave consiste en une fine plaque horizontale en béton à parement de gravier blanc, débordant légèrement de la façade. L’architrave est imbriquée dans les murs porteurs, les murs mitoyens ainsi que les murs séparant les appartements ainsi que les loggias.

La maison dispose d’une toiture plate et d’une corniche débordante fine en béton. L’épaisseur du mur en briques rouges à gauche  fait penser à une jonction entre la maison étudiée et la maison voisine en briques rouges.

Conclusion[modifier | modifier le code]

La façade de la résidence Erechtéïon est principalement fonctionnaliste, avec de grandes baies vitrées ayant comme but premier d’amener un maximum de lumière et de contribuer à la qualité de vie des habitants. L’esthétique, les décorations, l’utilisation de matériaux nobles est mise de côté. L’accent est mis sur l’efficacité constructive et structurale, d’où l’utilisation du béton en façade et en construction.

Les dessins de façades des architectes Paul Breydel et Claude Gérard proposent tous les deux une composition de façade de style moderniste. Paul Breydel met l’accent sur le rez-de-chaussée, les voitures et les briques plates. Claude Gérard utilise le béton comme structure et comme revêtement de façade, le rez-de-chaussée semble être dédié à une classe sociale plus élevée par son revêtement de façade en briques émaillées bleues différent des étages . Il se focalise sur les types d’ouvertures en rajoutant des loggias et balconnets ce qui permet une meilleure qualité de vie.  

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Irismonument »
  2. Archives de la commune d’Ixelles PU79/1959
  3. « Irismonument »
  4. « Irismonument »
  5. Archives de la commune d’Ixelles PU79/1959
  6. Archives de la commune d’Ixelles PU79/1959
  7. Archives de la commune d’Ixelles PU269/1958
  8. Archives de la commune d’Ixelles PU269/1958
  9. Archives de la commune d’Ixelles PU269/1958
  10. « A la découverte de l'histoire d'Ixelles »
  11. « Irismonument »
  12. « Irismonument, Ixelles histoire du développement urbanistique »
  13. « vivreenbelgique »
  14. « classedupatrimoine »
  15. « vivreenbelgique »
  16. « vivreenbelgique »
  17. LANGERMANN Natascha, Art déco et modernisme en Belgique, Bruxelles
  18. « vivreenbelgique »
  19. « classesdupatrimoine »
  20. « classesdupatrimoine »
  21. « Irismonument »
  22. « Irismonument »
  23. « Irismonument »
  24. « irismonument »

Bibliographie[modifier | modifier le code]

I. Archives de la commune d'Ixelles

PU 269/1958

PU 79/1959

II. Livres

LANGERMANN, Natascha, Geneviève Defrance, Denis Laurent, Michèle Vandroogenbroeck, Aude Alexandre, Fabrice Biasino, 2003

III. Articles

BOVY, Philippe, Le Collège des Bourgmestre et Echevins d’Ixelles. A la découverte de l’histoire d’Ixelles. Septembre 2003. disponible sur. http://www.elsene.be/site/downloads/publications/histoire10-1.pdf


BALAU, C. A. Gillessen. J.Bertrand. H.Lutjeharms, Classes du patrimoine & de la Citoyenneté. 3e édition. 2017. disponible sur https://classesdupatrimoine.brussels/wp-content/uploads/2018/04/Chassis-compressed.pdf


rue des Hellènes. 2013-2015. Irismonument http://www.irismonument.be/fr.Ixelles.Rue_des_Hellenes.html


Résidence Erechtéïon rue des Hellènes 23. 2013-2015. Irismonument http://www.irismonument.be/fr.Ixelles.Rue_des_Hellenes.23.html


HERLA, Michèle. 2016-2017. Ixelles Histoire du développement urbanistique. Éditeur T. Wauters. Disponible sur

http://www.irismonument.be/pdf/fr/1050-Ixelles_developpement_urbanistique_2.pdf


CIRÉ. Vivre en Belgique: Architecture du 20ème siècle. Disponible sur

https://www.vivreenbelgique.be/12-a-la-decouverte-de-la-belgique/architecture-au-20eme-siecle