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Henri Tajfel de son vrai nom Hersz Mordche (né le 22 juin 1919, mort le 3 mai 1982) était un psychologue social britannique, connu pour sa grande contribution à la théorie de l'identité sociale (Identité (sciences sociales)).

Biographie[modifier | modifier le code]

La Sorbonne au 17ème siècle
C'est à la Sorbonne que Tajfel entreprit des études de chimie

Henri Tajfel était le fils d'un homme d'affaires juif polonais et a commencé sa carrière en étudiant la chimie à la Sorbonne. Lors de la deuxième guerre mondiale, il a servi dans l'armée française. Un an après, il a été capturé par les Allemands qui n'ont jamais découvert qu'il était juif. Ainsi, Tajfel a survécu en étant incarcéré dans des camps de prisonniers de guerre contrairement à la majorité de son entourage qui n'a pas survécu à l'Holocauste.

On a spéculé que cette expérience a eu un impact profond sur son travail, notamment au niveau des théories sur l'exogroupe et l'endogroupe. En effet, Tajfel était parvenu à survivre à l'Holocauste en feignant d'être un membre d'un autre groupe ethnique. Après la guerre, il a travaillé pour des organismes internationaux tel que l'organisation internationale pour les réfugiés des Nations Unies (ONU), pour aider à reconstruire les vies des orphelins et des survivants des camps de concentration. En 1946 il a commencé à étudier la psychologie et a été diplômé au Royaume-Uni en 1954. Son travail de recherche au sein de l'Université d'Oxford portait sur différents secteurs de la psychologie sociale, comme le préjudice et le nationalisme. Il ira aux États-Unis pour poursuivre certaines recherches avant de retourner à l'Université de Bristol, jusqu'à ce qu'il meure d'un cancer en 1982.

Psychologie sociale: une vie, une oeuvre[modifier | modifier le code]

Les recherches menées par Tajfel ont eu un impact important dans de nombreux domaines de la psychologie sociale, comme la dynamique de groupe, les relations intergroupes, le préjudice et les stéréotypes, et la psychologie des organisations.

Apports Principaux[modifier | modifier le code]

La carrière de Tajfel fut jalonnée de nombreuses expériences. Quelques-uns de ses apports sont développées ci-dessous.

Paradigme des groupes minimaux (Tajfel & al., 1971)[modifier | modifier le code]

Tajfel est principalement renommé pour son expérience sur les groupes minimaux. Dans ces études, les sujets ont été divisés arbitrairement en deux groupes, sur une base insignifiante et presque totalement non pertinente. Les participants ne connaissaient pas les autres membres du groupe et ne s'attendaient pas à interagir avec eux à l'avenir. Toutefois, les membres des deux groupes ont commencé à s'identifier avec leur groupe, préférant d'autres membres de leur groupe et les favorisant avec des récompenses qui maximisaient les résultats de leur propre groupe.

Catégorisation sociale (Tajfel & Wikes, 1963)[modifier | modifier le code]

Les recherches sur la catégorisation sociale montrent qu'il y a une accentuation des ressemblances entre des stimuli appartenant à une même catégorie, et une accentuation des différences entre des stimuli appartenant à des catégories différentes.

Théorie de l'identité sociale (Tajfel & Turner, 1979)[modifier | modifier le code]

Plus tard, Tajfel et son étudiant John Turner ont développé la théorie de identité sociale. Ils ont proposé que les gens avaient une tendance implicite à se classer dans un ou plusieurs endogroupes, établissant une partie de leur identité sur la base de l'appartenance à ce groupe et en renforçant les frontières avec les autres groupes.

La théorie de l'identité sociale suggère que les gens s'identifient avec des groupes pour maximiser les particularités positives. Les groupes permettent de construire l'identité (ils indiquent qui nous sommes) et l'estime de soi.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Tajfel, H. (1959). Jugement quantitatif dans la perception sociale. Journal britannique de la psychologie, 50, 16-29.
  • Tajfel, H. (1969). Aspects cognitifs de préjudice. Journal des questions sociales, 25, 79-97.
  • Tajfel, H. (1970). Expériences dans la discrimination d'intergroup. Américain scientifique, 223, 96-102.
  • Tajfel, H. (1972). Sociale de catégorisation de La. Dans le S. Moscovici (ED.), Sociale de psychologie de La d'à d'introduction (Vol. 1). Paris : Larousse.
  • Tajfel, H., Billig, M., Bundy, R. P. Et Flament, C. (1971). Catégorisation et comportement sociaux d'intergroup. Journal européen de la psychologie sociale, 2, 149-178.
  • Tajfel, H. (1974). Comportement social d'identité et d'intergroup. L'information de science sociale, 13, 65-93.
  • Tajfel, H. (ED.). (1978). Différentiation entre les groupes sociaux : Études en psychologie sociale des relations d'intergroup. Londres : Pression d'universitaire.
  • Tajfel, H. Et Turner, J. C. (1979). Une théorie intégratrice de conflit d'Intergroup. Dans le W. G. Austin et S. Worchel (Eds.), La psychologie sociale des relations d'Intergroup. Monterey, CA : Ruisseau-Cole.
  • Tajfel, H. (1981). Groupes humains et catégories sociales. Pression d'université de Cambridge, Cambridge.
  • Tajfel, H. (1982). Psychologie sociale des relations d'intergroup. Revue annuelle annuelle de la psychologie, 33, 1-39.
  • Tajfel, H. Et Turner, J. C. (1986). La théorie sociale d'identité de comportement d'inter-groupe. Dans le S. Worchel et L. W. Austin (Eds.), Psychologie des relations d'Intergroup. Chigago : Nelson-Hall

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • (fr + en)multilingualarchive [1]

Autres langues[modifier | modifier le code]