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Utilisateur:Pierre Van Nieuwenhove/Brouillon2

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Thématique du musée

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Le musée December 44[1] est dédié aux combats qui se sont déroulés durant l'hiver 44 sur la commune de La Gleize pendant la bataille des Ardennes.


Implantation

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La Gleize est une section de la commune belge de Stoumont située en Région wallonne dans la province de Liège. Le Musée «Décembre 44» est implanté sur cette commune, là où les Allemands perdirent la Bataille des Ardennes. Il est dédié entièrement à cette histoire locale.


L'histoire du musée

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La création du musée

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En 1989, Philippe Gillain et Gérard Grégoire fondent une société coopérative qui, avec l'aide de la Commune de Stoumont et de la Province de Liège, élabore l'actuel musée installé dans un bâtiment de 500 m². Celui-ci a été construit en attenant de l'ancien presbytère, dont les caves abritèrent une infirmerie pendant les combats de décembre 1944. La philosophie des fondateurs du musée peut se résumer en une formule: au travers d'un patrimoine historique, mis en valeur par une scénographie vivante et sérieuse, sensibiliser les générations à venir sur les causes et les effets de la guerre et perpétuer le souvenir de ceux qui sacrifièrent leur vie pour vaincre un régime totalitaire.

Les fondateurs du musée

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Philippe Gillain (père de Marie Gillain) collectionne le matériel militaire et les uniformes, depuis l'âge de 14 ans. Il a sillonné pendant 20 ans les champs de bataille ardennais, à la recherche de matériel abandonné par les belligérants. C'est en visitant La Gleize, dans les années 60', qu'il découvre une énorme quantité d'uniformes et de matériel abandonné par les Waffen SS dans leur fuite: c'est le commencement d'une collection devenue au fil des années une des plus importantes d'Europe. Gérard Grégoire, natif de La Gleize, a vécu les combats de 1944 et a toujours eu la volonté de perpétuer l'histoire de la bataille de La Gleize, d'abord au travers d'un livre "Feu", relatant minutieusement la bataille de La Gleize, et dès 1977 par des expositions temporaires dans l'école, puis dans la salle des fêtes du village.

Les conservateurs actuels[2]

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En 2012, les fondateurs décident de passer la main à Mathieu Steffens et Michel De Trez. Ces derniers ré-ouvrent le musée en 2013 après avoir doublé la surface d’exposition et l'agrémenté de nouvelles pièces de collection, grâce notamment à un partenariat avec le Baugnez Historical Center[3] et le Centre Historique des Parachutistes du Jour-J[4].


Les rencontres de la mémoire vivante

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Patrimoine pour l'avenir, le Musée Décembre 1944 est également un lieu de mémoire: c'est exactement à cet endroit que se déroulèrent les combats qui firent des centaines de morts de part et d'autres. Les vétérans américains, anglais et allemands, et leurs familles viennent souvent se recueillir à La Gleize et devant les nombreux monuments qui ont été érigés en souvenir de leurs sacrifices. Au travers de son patrimoine historique et muséologique, le musée témoigne de l’histoire pour qu’elle ne se répète pas.


Les Collections[5]

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Le Musée Décembre 44 rassemble des collections de plus de 5.000 objets militaires relatifs à la Bataille des Ardennes. Un fonds qui, grâce à une politique d'acquisition active, s'enrichit continuellement. Conservés, restaurés et exposés, ces objets détiennent une valeur historique inégalée. Ils permettent l’enseignement de l’histoire et de la culture, transmettent le patrimoine matériel et immatériel de l’humanité et de son environnement à des fins d'études, d'éducation et de délectation.

Le Tigre Royal

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December 44 peut s'enorgueillir d'être le seul musée d'Europe à présenter au public le char le plus puissant de la guerre 40-45. Le Panzerkampfwagen VI Königstiger est le champion de la catégorie poids lourds. Il a combattu durant la deuxième guerre mondiale et est entouré d’une aura de prestige. Aucun autre engin allié n’a pu être construit pour le contrer. Avec ses presque 70 tonnes, il était le plus puissant char de l'armée allemande. Son blindage (jusqu'à 185mm d'épaisseur), dont un blindage frontal de 15 cm d'épaisseur à 50°, et son long canon de calibre 88mm (qui pouvait percer de ses obus un blindage de 200mm à 1m) le rendaient quasi invulnérable face aux autres chars de son époque. Mais sa lourdeur et sa consommation énorme - près de 1000 litres aux 100 km sur terrains variés - limitaient très fort son autonomie, ce qui en faisait plus un bunker mobile de défense qu'une arme de mouvement. Peiper fut contraint d'abandonner, à la Gleize, 135 véhicules blindés, dont le char Tigre Royal (Königstiger) N° 213 du Commandant l'Obersturmführer Dollinger[6], toujours visible au centre du village.

L'histoire du 213

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L'histoire de la fin du Tigre Royal 213 mérite d'être racontée: Le “213” trône dans un des champs de la ferme Werimont où il a été saboté avant d’être abandonné la nuit du 24 décembre 1944 par son équipage. Tracté par les équipes de nettoyage américaines pour être envoyé à la mitraille il aurait bien failli servir de matière première aux aciéries de la vallée de la Meuse, la patronne de l’auberge de La Gleize ne l'avait pas échangé aux GI's contre... une bouteille de Cognac ! Le vestige est placé sur la place du village face à la Maison Communale. En 1951, l'armée belge le déplace pour moins gêner et être mis en valeur.

La restauration du Köning Tiger

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Au fil des années, sous l'impulsion de Gérard Grégoire, une lente et minutieuse restauration rend au "213" sa superbe. Le canon de 88mm avait été saboté par les SS lors de leur fuite et était amputé d’une partie de son canon jusqu’au jour où M. Grégoire découvre un tube complet d’un canon de Panther, tube qui servait d'étai au plafond d'une ferme des environs ! M. Grégoire persuada l'agriculteur de vendre la trouvaille pour le prix avantageux de 1.000 francs belges, et le "213" reçu une nouvelle extrémité de canon par le soudage du canon de Panther à ce qui restait du canon original du King et l'ajout d'un frein de bouche, relique d'un autre Panther. Les plaques latérales de blindage, de 10mm, sont refaites à l'identique, ainsi que les pots d'échappement. La peinture camouflée correspond aux photos d'époque. L'intérieur, partiellement détruit lors de l'explosion des charges placées par les pionniers SS, est protégé de la rouille par un enduit durable et les issues sont condamnées pour éviter le pillage.

Dernières acquisitions

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Le blouson du Sgt. George Harris

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Stationnée en Angleterre, la 8th Air Force bombarde des objectifs en Allemagne et en Europe du nord durant la bataille des Ardennes. Le Sgt. George Harris est affecté au 706th Bomber Squadron, 446th Bombardment Group, 8th Air Force en tant que mitrailleur latéral sur "Dodgin' Don ", un bombardier Liberator B24J #42-50667. Le dos du blouson montre le théâtre d'opérations européen et les 30 missions accomplies. Chaque bombe est numérotée. Davantage de bombes sont larguées sur l'Allemagne au cours des trois derniers mois de 1944, qu’au cours de toute l’année 1943. Le 31 décembre 1944, 371 B-24 sont envoyés sur l'Allemagne pour détruire des ponts, "Dodgin' Don" revient endommagée au point de ne plus pouvoir être réparée.

Le casque du Captain Jack "Tiger Jack" Murray

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Jack "Tiger Jack" Murray est capitaine, commandant de la Reconnaissance Company, 703rd Tank Destroyer Battalion[7]. Le 703 est sous le contrôle de la 3rd Armored à l'exception d'une courte période durant la bataille des Ardennes. Il est temporairement attaché au XVIII Airborne Corps en appui des différents régiments de la 82nd Airborne Division en renfort pour stopper l'avance des unités blindées SS de Pieper dans les environs de l’Amblève et de la Salm. Au cours des combats autour de La Gleize, “Tiger Jack” conduit des missions de reconnaissance pour le 504th PIR à Cheneux.


Notes et références

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