Utilisateur:Peb45/Brouillon Brandoin

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A fashionable man takes his hat off whilst strolling (caricature par Michel-Vincent Brandoin, vers 1770)

Michel-Vincent Brandoin (1733-1790) est un peintre et dessinateur établi à Vevey, dans le canton de Vaud, en Suisse.

Notes biographiques[modifier | modifier le code]

Né à Vevey le 2 mars 1733, mort dans cette même ville le 26 mai 1790, Michel-Vincent Brandoin, dit l'Anglais, est fils d'un avocat réfugié huguenot, originaire du Rouergue, et de Suzanne Cornabé[1]. Après un apprentissage de commerce dans une manufacture de drap à Amsterdam, Brandoin s'établit pour dix ans dans le quartier londonien de Chelsea (1762-1772). Ayant épousé une Anglaise, Anne Bathoe qui lui donnera un fils, il se consacre à la peinture, étudiant notamment chez Paul Sandby, l'un des maîtres de l'aquarelle anglaise. Rentré avec sa famille à Vevey en 1773, il y vit désormais de son art, œuvrant comme peintre de paysages à l'aquarelle et à la gouache, tout en étant parfaitement à l'aise aussi dans les scènes de genre populaires et traditionnelles, ainsi que dans les caricatures, talent particulier qui lui a valu des succès en Angleterre. Il appartient au nombre des petits maîtres suisses[2]. Anglophile établi sur les rives du Léman, Brandoin y est en contact avec d'éminents voyageurs britanniques, comme William Thomas Beckford[3] ou Edward Gibbon [4].

On lui demande aussi des projets de monuments, pour le tombeau de la princesse Catherine Orlow à la cathédrale de Lausanne[5], pour des fontaines sophistiquées à Vevey[6], ou encore pour un monument à Salomon Gessner à Zurich (non réalisé)[7].

Archives[modifier | modifier le code]

Œuvres et carnets de dessins conservés au Musée historique de Vevey.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • William Hauptman, « Beckford, Brandoin, and the 'Rajah' », Apollo,‎ , p. 30-39.
  • William Hauptman, « Brandoin and Gibbon in Lausanne, c1787 », The British Art Journal,‎ , p. 19-32.
  • Pierre Chessex, « Brandoin, Michel-Vincent » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  • Tiziana Andreani, Autour des carnets de Michel-Vincent Brandoin: le néo-classicisme dans le Pays de Vaud à la fin du XVIIIe siècle, Lausanne, coll. « Mémoire de maîtrise Université de Lausanne, Histoire de l'art, sous la dir. de D. Lüthi », .
  • Tiziana Andreani, « De Londres à Vevey: Michel-Vincent Brandoin à la quête d'un statut d'artiste à la fin du XVIIIe siècle », Revue vaudoise de généalogie et d'histoire des familles,‎ , p. 75-93.
  • Tiziana Andreani, « Les fontaines néoclassiques veveysanes. L'égyptomanie de Michel-Vincent Brandoin », Art + Architecture,‎ , p. 18-25.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Andreani 2013, p. 76.
  2. Pierre Chessex, « Brandoin, Michel-Vincent » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. Hauptman 1996, p. 30-39.
  4. Hauptman 2010, p. 19-32.
  5. Marcel Grandjean, MAH Vaud IV. Lausanne, villages, hameaux et maisons de l'ancienne campagne lausannoise (Les monuments d'art et d'histoire de la Suisse, 71), Bâle 1981, p. 415.
  6. Andreani 2014, p. 18-25.
  7. DHS.

Liens externes[modifier | modifier le code]