Utilisateur:Patachonf/Dux et Comes

Les mots Dux (lat. « conducteur ») et Comes (lat. « accompagnateur ») désignent, dans une composition de contrepoint imitatif (par exemple, un canon ou une fugue), la première (Dux) et deuxième (Comes) les voix du début. Ces désignations apparaissent notamment dans le contexte d'une composition de fuge. Dux indique la forme de base du sujet, présentée lors de l'apparition de la première voix. Lorsque s'ajoute une seconde voix, elle amène le sujet exactement de la même manière ou légèrement modifiée), généralement sur le 5e degré du ton (dominante), donc sur la quinte montante ou de la quarte descendante. C'est la réponse du sujet ou « Comes ».

Il existe deux formes de conception du Comes :

Réponse réelle[modifier | modifier le code]

Le sujet est repris sur un autre degré de la tonalité et transpose strictement, conservant les intervalles identiques. Le plus souvent, le dux démarre sur le 5e degré (et donc aujourd'hui conçue comme dominante du ton). Le fait que tous les intervalles sont fidèlement respectés sur un ton différent, le cas échéant, oblige à des altérations.

$\version "2.14.2" \header { tagline = ##f } sujet = { r8 c8-\markup{Dux} d e f8. g32 f e8 a | d, g~ g16 a g f } reponse = { r8 g8^\markup{Comes} a b | c8. d32 c b8 e a, d~ d16 e d c } upper = \relative c' { \clef treble \key c \major \time 4/4 \tempo 4 = 62 %\autoBeamOff \sujet << { \reponse b16 } \\ { e,16 f e d c d c b | a8 fis' g4~ g8 fis16 e fis8 d | g } >> } lower = \relative c { \clef bass \key c \major \time 4/4 } \score { \new PianoStaff << % \set PianoStaff.instrumentName = #"" \new Staff = "upper" \upper % \new Staff = "lower" \lower >> \layout { \context { \Score \remove "Metronome_mark_engraver" } } \midi { } }$

Exemple : début de la fugue de Bach, BWV 846. Le Comes imite le Dux une quinte plus haut, respectant fidèlement des intervalles.

Répondre tonale[modifier | modifier le code]

Lorsqu'une la tête du sujet est présenté à la quinte du ton fondamental, il est modifié en Comes, à la quarte (réponse tonale) pour assurer de rester dans la tonalité. Cette procédure provient de l'usage des modes ancien et du contrepoint.

$\version "2.14.2" \header { tagline = ##f } upper = \relative c' { \clef treble \key a \minor \time 4/4 \tempo 4 = 62 %\autoBeamOff %% BWV 895 r8^\markup{Dux} e8 e e a, f' f f | e d c b c a16 b c d e fis | g8 e16 fis g a b c dis,8 e16 fis b,8 cis16 dis | e4. } lower = \relative c { \clef bass \key a \minor \time 4/4 r1 | r2 r8^\markup{Comes (ici à la quinte inférieure)} a'8 a a e c' c c b a g fis | g8 s8 } \score { \new PianoStaff << \new Staff = "upper" \upper \new Staff = "lower" \lower >> \layout { \context { \Score \remove "Metronome_mark_engraver" } } \midi { } }$

Exemple : Début de la fugue de Bach, BWV 895. Le Comes change en quarte, la quinte du dux.

Exemple : Début de la fugue de Bach, BWV 1098 sur le choral Wir *glauben all’ an einen Gott*.
Ici, encore un passage entier dont le *Comes* un ton diminué.

Il était cependant tout à fait d'habitude, plus la Quinte de l'abaisser. Par exemple, on trouve chez Bach et encore plus nombreux à Buxtehude. Il est frappant de constater, que les sons sont évidemment toujours d'un Ton humilié. Cela a été, en partie, sur le signe.

Exemple: Fugenbeginn de Dietrich Buxtehude, BuxWV 147 .
Passages du Comes sont pour un Ton abaissé (en rouge).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Friedrich Wilhelm Marpurg: Abhandlung von der Fuge. Berlin 1753/54.