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François Derivery[modifier | modifier le code]

François Derivery est un peintre français, membre du groupe DDP (1971-1999), auteur, éditeur et critique d’art. Il a publié de nombreux ouvrages et des articles dans diverses revues.

BIOGRAPHIE

Né à Calais le 27.11.1937.

Etudes secondaires au lycée d’Amiens. Il fréquente dès 14 ans l’Ecole des Beaux-Arts et étudie la peinture dans l’atelier d’un des derniers peintres académiques de la région.

Arrivé à Paris en 1955, il suit une préparation au professorat de dessin à l’Académie Julian. Il y fait la connaissance de Raymond Perrot et de Michel Dupré, ses futurs associés du groupe DDP.

Après une rencontre avec l’Espagnol Manuel Duque, il participe au mouvement Informel-lyrique regroupé autour du critique Julien Alvard et de la galerie Breteau. Ces années riches de nouveaux contacts — Alain Jacquet, Claude Grobéty, Gilles Caron, Pierre Bernard… — sont interrompues par la guerre d’Algérie et la mobilisation.

Au cours d’un séjour forcé dans un hôpital militaire de Djidjelli il crée, avec un sergent du service de santé, une revue ronéotée, L’Amachine à coudre, composée de poèmes et de textes de tendance libertaire et antimilitariste, qui circule dans tout le camp. L’expérience sera interrompue par l’Etat-major au bout de 3 parutions.

Au retour d’Algérie, il pratique une figuration détaillée centrée sur l’objet. S’ensuivent des peintures à l'encre sérigraphique et à la gouache fluorescente, des papiers collés. A partir de 1968 ses recherches s’orientent vers l’image et la presse.


Après une lente gestation de 15 ans, le groupe DDP (Derivery-Dupré-Perrot) se constitue en 1971.

Il édite aussitôt une brochure Van Gogh, Paris 1971 à l’occasion d’une exposition du musée de l’Orangerie, et réalise un premier film en Super 8 gonflé en 16mm, Limace, qui sera projeté au Studio 28 et fera, avec d’autres, le tour de divers festivals de cinéma expérimental.

S’ensuivent une série de publications. D’abord de deux gros volumes en forme de thèses consacrés à l’analyse esthétique et sémiotique de textes et images sociales : Social, écriture (1972), et à lire (1973). Tirés chacun à 200 exemplaires, ils seront tous deux vendus en quelques jours à la librairie Maspéro La joie de lire de la rue de la Huchette. Dès lors les publications de brochures se succèdent à l’occasion d’actions ou d’expositions du groupe, jusqu’à la création de la revue Esthétique Cahiers (35 numéros, entre 1985 et 1997) et des éditions E.C.


F. Derivery adhère en 1975 au PCF et fera bientôt partie du Collectif des Plasticiens de la Fédération de Paris, où il retrouve Claude Cléro, Serge Marlin, Michel Parré, avec l’ambition de tenter d’influencer la politique culturelle du Parti… Le groupe DDP participe également et régulièrement à un groupe de recherche du CERM puis IRM (Institut de recherches Marxistes). Il démissionne du PCF en 1993 à la suite du désaveu du travail du Collectif des Plasticiens par la direction du Parti.

En 1975, après une rencontre avec Michel Troche, le groupe DDP fait son entrée au Salon de la Jeune Peinture, où il expose 3 toiles individuelles de grand format sur le thème de La Presse. Le groupe adhère aussitôt au « Collectif des peintres antifascistes » avec Julio Le Parc, Maurice Matieu, Gérard Fromanger, Claude Lazar, Claude Yvel, Frédéric Brandon… La première peinture collective du groupe DDP A-Fric (220x320cm) sera accrochée l’année suivante, en 1976.

Note sur le groupe DDP

Très actif dans les années 1970-1980, le groupe DDP s’est rapidement fait remarquer par sa figuration critique axée sur le repérage et la déconstruction de l’idéologie véhiculée par les images circulant dans la sphère sociale. Utilisant à la fois, dans une technique neutre et modulable, le repérage, la dissociation et la redistribution des signes mêlés à l’intervention du texte, le tout constituant un langage plastique inédit, les membres du groupe DDP, tant dans des travaux individuels que collectifs, pratiquent une peinture sémiologique, sociologique et politique en relation directe avec les travaux des sciences humaines de l’époque. Ce travail sur l’image et les discours imagés s’est appliqué à l’interprétation de différents langages, dont en premier lieu le cinéma avec la réalisation de nombreux films projetés  en festivals, l’affiche, l’édition.

La censure plus ou moins affirmée qui a souvent répondu, de la part de l’institution et de la critique en place, à ces travaux ambitieux, subversifs et dérangeants — qui n’en ont pas moins produit dans le milieu artistique des effets repérables — n’a pas empêché de nombreuses expositions et rétrospectives du groupe.

En 1978 F. Derivery est, avec Maurice Rapin, co-secrétaire du premier salon Figuration Critique qui se tient au musée du Luxembourg.

Entre 1975 et 1978, près plusieurs séjours en Iran et marié à une Iranienne proche du parti Toudeh, il réalise de nombreuses affiches pour la cellule parisienne de ce Parti.

Il réalise en 1994 une série d’œuvres dur papier « Barbès » et en 1995 une série de toiles et de photographies intitulée « Paysages politiques » qui sont exposées à la galerie des Cahiers de la Peinture de Mondher Ben Milad.


Il lance en 1996 avec Michel Parré une mobilisation contre l’exposition « L’artiste face à l’histoire » du Centre Pompidou. Il est rédacteur en chef adjoint de la revue Intervention créée par Francis Parent pour soutenir cette initiative.

En 1998 il prend une retraite de certifié d’arts plastiques et décide, au regard de la situation artistique et de l’état de carence et de démission du texte sur l’art de se reconvertir prioritairement dans l’écriture.

Il collabore régulièrement, entre 2001 et 2009,  à la revue Artension dirigée par Pierre Souchaud. DDP pendant ce temps publie Le Ringard (56 numéros, de 1999 à 2003), animé par Raymond Perrot. En 2005 le groupe crée la revue semestrielle Ecritique (20 numéros entre 2005 et 2015) dont F. Derivery assure la gestion et le secrétariat après le décès de Perrot. Il participe depuis régulièrement à la revue Ligeia, dirigée par Giovanni Lista, tout en publiant divers ouvrages.

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BIBLIOGRAPHIE

de François Derivery

Aux Editions E.C.

Pulsions et inscriptions dans deux romans de Jules Verne, 1994.

Avant-dernier acte, nouvelles, 1995.

Deux Entretiens (avec Maurice Matieu), 2000.

L’Exposition 72-72, 2001.

Art et travail collectif suivi de La politique d’art officiel en France, 2001.

Le système de l’Art, 2004.

Les artistes terrassant la CAVAR (avec Robert Maggiani), 2005.

L'Art contemporain de marché, vitrine du néolibéralisme, 2008.

Art et voyeurisme, des Pompiers aux Postmodernes, 2009.

L’Art contemporain, produit et acteur du néolibéralisme, 2013.

Art contemporain : le déni du sens, 2016.

Paysages Politiques, 2019.

Aux Editions DLJP

Militantismes artistiques, 2021.

Aux Editions Le Temps des Cerises,

in Le Livre noir du Capitalisme, 1998.

« Massacres et répression en Iran ».

« Guerre et répression : l’hécatombe vietnamienne ».

...

Revues

Esthétique Cahiers, Manifeste, Intervention, Artension (2001-2009), Ecritique, Ligeia...

Ouvrages collectifs :

Aux éditions DDP :

Van Gogh 1971.

Social, écriture, 1972.

à lire, 1973

Chercher l’esthétique, 1985.

DDP, Forces du peindre, 1986.

Aux éditions E.C. :

Esthétique critique, 1994.

Le Groupe DDP 1971-1998, pratiques collectives, pratiques artistiques, 1999.

La peinture collective du Groupe DDP, 2005.

...

Aux éditions Patou

Le Salon de la Jeune Peinture, une histoire 1950-1983, de Francis Parent et Raymond Perrot - Réédition augmentée d’Annexes, 2016.

Portrait photographique de François Derivery en 1991
François Derivery en 1991
Peinture "Europe" du groupe DDP, 1979