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America[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

Au mois de mai 1851, l’Exposition Universelle de Londres est inaugurée. Une compétition nautique est organisée : la Coupe de Cent Guinées, autour de l’île de Wight. La goélette America, construite pour l’occasion par le Chantier William Brown, défend la construction nautique du Nouveau Monde, alors en plein développement, et ses idées nouvelles. La goélette est porteuse des toutes dernières technologies d’Amérique, notamment des voiles en coton, et le consortium new-yorkais crée pour la construction a engagé des sommes conséquentes. La goélette finit par gagner largement. La Coupe de l’America est créée, et va rester pour longtemps la propriété du New York Yacht Club. Seulement la première édition pose problème. America a couru en temps réel, et battu des adversaires de toutes tailles, l’affrontement est inégal. On recherche donc une formule de jauge pour voir s’affronter des bateaux de différentes formes, longueurs, surface de voilure, en toute égalité. La première formule classait les bateaux selon la surface mouillée et attribuait un handicap en seconde par mille parcouru. La solution était loin d’être satisfaisante. En 1871, on définit le match à deux, la coupe se dispute entre un defender et un challenger. Les Américains peuvent changer de defender en cours de régate, et modifier le règlement. Ils introduisent alors dans la Jauge le déplacement d’eau du bateau. A partir de 1881, les goélettes sont remplacées par des sloops. En 1885, la surface de voilure est prise en compte dans la Jauge. Jusqu’en 1903, la longueur n’est pas limitée. Les bateaux deviennent de plus en plus élancés, une longueur à la flottaison faible. Un architecte se détache dans la construction des defender, Nathaniel Greene Herreshoff, dans son chantier de Bristol (Rhode Island). Les bateaux deviennent gigantesques, ainsi le Reliance de 43,78 mètres de longueur hors tout et 27,33 mètres de longueur de flottaison, le tout sur toilé. Il devient urgent de limiter le gigantisme. La nouvelle formule inclut donc l’élancement et la finesse de la coque. Elle est appliquée en 1920. Les classes J apparaissent pour la prochaine édition.

L’édition 1929 est reportée pour cause de crise économique. En 1930, Sir Thomas Lipton est résolu à engager son cinquième défi, Shamrock V. Celui-ci se plie à la Jauge Universelle. La longueur de flottaison est comprise entre 23,15 et 26,50 mètres, la longueur hors tout fixée à 36,60 mètres, un déplacement de 160 tonnes, un mat de 50 mètres maximum. Les régates se courent en temps réel, à partir du coup de canon. Le gréement aurique disparait, pour laisser sa place au gréement bermudien. Les régates s’effectuent à Newport, à Rhode Island. C’est Charles Nicholson qui pour la première fois, dessine le défi britannique. Coté américain, William Starling Burgess dessine l’Enterprise. Les nouvelles règles introduisent la prédominance de la technique et du dessin dans la construction des bateaux. Les syndicats constructeurs s’organisent de façon très méticuleuse. Harold Vanderbilt fait basculer le sien dans le professionnalisme, avec un état major pour les choix tactiques, des primes au mérite. Enterprise, par la conception de son syndicat, mais aussi avec son mat profilé Duralumin rivé, ses 23 winches, entraîne le yachting dans le tournant de la course moderne. Shamrock, empreint de tradition avec un mât en bois, est logiquement battu.


Les Class J victorieux[modifier | modifier le code]

Les Aqueducs à Rome[modifier | modifier le code]

Selon Pline l’Ancien, « Ce sont les eaux qui font la ville ». Le haut intérêt que portait les Romains sur leurs aqueducs est donc sibyllin. C’est là une composante de leur civilisation, l’eau. Rome en fait une consommation impressionnante, 11 aqueducs fournissaient à la cité éternelle 1 million de m3/jour, soit 1100 litres par habitant et par jour. Une moyenne supérieure à celles contemporaines, due à une utilisation de l’eau omniprésente. Elle servait non seulement pour la consommation, mais aussi pour la propreté des rues, les thermes, la salubrité publique, et parfois même une naumachie. L’aqueduc n’était que le vecteur de cette eau, mais aussi par sa monumentalité, son symbole.

L’eau est choisie pour sa pureté, sa transparence. On sélectionnait celle-ci par différents test empiriques : évaporation, dépôts sur bronze... On captait l’eau par canal dérivatif, bassin sourcier, drains souterrains. On construisait des barrages pour assurer la continuité de l’écoulement. Les aqueducs de Rome ont leur point de départ sur les hauteurs de Tusculum, dans la région du lac de Braciano, ou dans la vallée de l’Anio, proche et d’altitude élevée. On élève parfois l’eau par des drains.

A Rome, l’aqueduc prend le plus souvent la forme d’un specus : un canal maçonné avec du mortier de Tuileau (débris concassés de briques et poteries), couverts par des tuiles plates. Plusieurs regards sont aménagés pour l’entretien. La pente est cruciale : trop faible, l’écoulement n’est pas régulier ; trop forte, elle provoque une usure trop rapide du canal. On mène donc des opérations de nivellement, avec un mur qui compense le relief. Dés lors que celui-ci atteint 2 m environ, on adopte les arches. Pour de plus grandes dépressions, on utilise, bien que rarement, le principe des vases communicants par des tuyaux en plombs, un réservoir de chasse en amont et un réservoir de fuite en aval : le siphon. A l’inverse, pour un relief comme une colline, on creuse un tunnel, toujours équipé de regards pour l’entretien.

A Rome, la concentration du débit à l’approche de la ville généré est un défi de plus. Au milieu du IIIème siècle, l’Alsietina et l’Aqua Traiana entrait par l’Ouest (source au lac Braciano) et l’Aqua Virgo rentre par le Nord (source au Nord Est). Les huit autres, nés aux monts Albains, entrent par l’est. L’eau doit être filtrée, dans des piscinae limariae où l’eau décante. Les 6 bassins de décantations se trouvent tous regroupés sur la via Latina, où réside un vaste complexe hydraulique. C’est ici que les grands aqueducs sortaient de terre. La Tepula et la Julia était déversés dans un seul bassin, en sortait par deux bassins distincts. La source de la Tepula était donc le bassin de la Julia. L’installation dépend de la qualité de l’eau, de son utilisation finale. Ainsi l’Appia, la Virgo et l’Alsietina ne décantaient pas. Pour distribuer l’eau, on utilisait un castellum, un bassin de distribution, pour répartir l’eau dans les canalisations en plomb et terre cuite. En ce lieu, on y trouvait des bâtiments administratifs, des techniciens, esclaves, fontainiers. On y contrôlait les débits, on y faisait passer l’eau d’un aqueduc à l’autre, afin d’assurer la distribution dans toute la ville. C’est ici que l’on coupait l’alimentation en cas de gros travaux. D’importantes dérivations étaient aussi présentes, pour des villas. Les arches se superposaient, comme celles de la Julia, la Tepula et la Marcia, et celle de l’Anio Novius, la Claudia. Passé ce point, les adductions se divisaient pour distribuer la ville. La Julia partait ainsi vers les réserves du mont Caelius, la Claudia au Palatin. L’eau remontait par pression, le castellum étant situé en hauteur.

Les élites se pliaient à un coût énorme : 2 à 3 millions de sesterces par Km. Le financement venait par conséquent de l’empereur et des élites municipales. L’entretien était à la charge de l’Administration des eaux.

La mise en perspective des aqueducs de Rome avec la chronologie montre à quel point ceux-ci, plus que des ouvrages techniques, sont liés à l’histoire de Rome. L’Aqua Appia, le premier aqueduc de Rome, est construit en 312 avant J.C, avec le censeur Appius Claudius, en même temps que la Via Appia. Ainsi l’aqueduc fournit l’alimentation en eau, en parallèle à la route qui amène les nouveaux habitants, et l’activité commerciale. Si l’on observe les 4 aqueducs Républicains, ceux-ci font systématiquement suite à une conquête romaine : en 312 pour la Via Appia qui fait suite à la seconde guerre sammite, en 272 pour l’Anio vetus suite à la victoire contre Pyrrhus, l’Aqua Marcia en 144 suite à la destruction de Corinthe et Carthage, et en 125 la Tepula avec les conquêtes asiatiques de 129. Les Aqueducs marquent l’expansion de Rome en réhaussant le prestige de la ville à la mesure de sa puissance, et de ses moyens obtenus de la conquête. C’est en effet la main d’œuvre des prisonniers de guerre transformés en esclave qui applique les grands projets d’urbanisme romains. Le butin de Pyrrhus finance l’Anio vetus. Dans le même temps, l’exigence du peuple s’élève. Celle-ci est motivée bien évidemment par l’enrichissement due aux conquêtes, mais aussi aux découvertes de cités urbaines plus évoluées. Le conquérant se place toujours plus haut que ses conquêtes. En plus d’établir un véritable urbanisme, on embellit, et les fontaines se multiplient. Le réseau se perfectionne, et Rome est pourvue en eau dès 125 avant J.C. A mesure que la ville prend de l’assurance, élimine ses ennemis, la longueur sur arche s’accroît, de 0,5% pour l’Appia à 11% pour la Marcia.

Aqua Claudia

Une fois les besoins de confort assurés, l’Empire peut alors développer le luxe et répondre à l’accroissement urbain. La crise qui avait précédé le nouveau régime n’a sûrement pas profités aux aqueducs. L’urgence est à l’entretien et à la construction. On construit sur les arches de la Tepula l’Aqua Julia qui ajoute à son parcours 3 kilomètres et un débit plus conséquent. L’Aqua Virgo complète le réseau en alimentant le champ de Mars. On étend le réseau préexistant par des branches dans la continuité. Cependant, à l’image de l’Alsietina qui dessert la naumachie d’Auguste, on s’intéresse aux loisirs, au faste. Agrippa multiplie les fontaines monumentales, et construit des thermes. Après la gratuité des bains en 33, le pouvoir renforce son emprise sur les Aqueducs. La pax Romana qui amène calme et prospérité voit l’édification de l’Aqua Anio Novus, haut parfois de 36 mètres, et l’Aqua Claudia terminé en 52, long de 68 km avec des arches en travertin taillé. Ils apportent un débit conséquent de 374 000 m3, à comparer avec les 455 000 des 4 premiers aqueducs. Il ne reste plus qu’à densifier le réseau, ce qu’on fait jusqu’à la fin du Ier siècle. Nerva charge alors le haut fonctionnaire Frontin d’un rapport sur l’administration des eaux. Ce rapport donne lieu à une vaste réforme qui simplifie le réseau d’eau, en améliorant la distribution des eaux dans les bassins de répartitions. On construit l’Aqua Traiana, et on réforme l’administration, symbole du retour à un pouvoir moins autocratique. On obtient plus d’hygiène, de qualité et de sécurité par la rénovation et une plus grande rigueur dans la distribution.

Restes des aqueducs Aqua Claudia et Aqua Anio Novus

Le réseau ne connaitra plus d’ajouts conséquents. On ajoute une dérivation à la Marcia vers les thermes de Caracalla en 217, puis Septime Sévère construit en 226 l’Aqua Alessandrina, l’évolution ultime de l’aqueduc car inutile, seulement dévolu aux thermes Alexandrins, un monument remarquable en briques légères avec des arches de 25 mètres. Le réseau d’aqueduc fonctionne jusqu’en 537, à l’arrivé des barbares qui assiègent la ville et la coupe de son eau.

Les aqueducs furent donc le symbole de la ville et de la civilisation qu’elle portait, suivant son histoire tout au long de l’évolution de la ville. Dans la continuité du chemin que constituaient les aqueducs, on peut s’interroger sur la réelle utilisation des eaux transportées.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Edition Vainqueur Pays Yacht Club Barreur Description
1930 Enterprise USA New-York Yacht Club H.Vanderbilt
1934 Rainbow USA New-York Yacht Club H.Vanderbilt
1937 Ranger USA New-York Yacht Club H.Vanderbilt