Utilisateur:Leonard Fibonacci/Res Gestae sur l'Arménie et autres
Res gestae § 27[modifier | modifier le code]
[...] Dans le cas de la Grande Arménie, bien que j'aurais pu en faire une province après l'assassinat de son roi Artaxes, j'ai préféré, suivant le précédent de nos pères, remettre ce royaume à Tigrane, le fils du roi Artavasde, et petit-fils du roi Tigrane, par l'intermédiaire de Tiberius Nero, qui était alors mon beau-fils. [114] Et plus tard, quand le même peuple s’est révolté et s’est rebellé et que mon fils Caius l’a soumise, [115] je l’ai donnée au roi Ariobarzanes, fils d’Artabazus, roi des Mèdes, pour régner, et après sa mort, à son fils Artavasdes. Quand il a été assassiné, j’ai envoyé dans ce royaume Tigrane, issu de la famille royale d'Arménie. [116] J'ai récupéré toutes les provinces s'étendant à l'est au-delà de la mer Adriatique, et Cyrenae, qui étaient alors pour la plupart en possession des rois, 117 et, à un moment plus tôt, 118 la Sicile et la Sardaigne, qui avaient été saisis au cours des guerres serviles.
- « Tigrane, le fils du roi Artavasde, et petit-fils du roi Tigrane » est Tigrane III. Il est le fils d'Artavazde II et le petit-fils du roi Tigrane le Grand.
- Tiberius Nero désigne ici le futur empereur Tibère qui en 20 av. J.-C. est chargé par Octave-Auguste de remplacer Artaxias II par son frère Tigrane III qui a été élevé comme otage à Rome depuis -30 et la prise d'Alexandrie.
- Le « roi Ariobarzanes, fils d’Artabazus, roi des Mèdes » semble être Ariobarzane II d'Atropatène. Selon fr:wiki « Lorsque Auguste envoie son petit-fils Caius César régler les affaires d'Arménie en 1 (ou 1 av. J.-C.[1]), ce dernier rencontre le roi parthe Phraatès V sur l'Euphrate, et Parthes et Romains se mettent d'accord : l'Arménie revient sous l'autorité de Rome[2]. Selon Tacite « d'origine mède »[3], Ariobarzane est alors choisi comme roi par Caius César. Tacite indique encore que sa « beauté et l'éclat de son esprit » auraient séduit ses nouveaux sujets[3], ce qui paraît douteux puisque son intronisation correspond à une nouvelle révolte anti-romaine[4]. Après sa disparition brutale les Arméniens n'acceptent pas plus sa descendance[4], en l'occurrence son fils Artavazde IV Ariobarzane III (de mère inconnue)[5]. » Artabazus est une forme d'Artavazde et Ariobarzane est fils d'Artavazde Ier d'Atropatène, qui a effectivemet été « roi des Mèdes ». Il est donc le frère de Iotapa d'Atropatène.
- « son fils Artavazde » est probablement Artavazde IV Ariobarzane III. Selon fr:wiki il règne « de 4 à 6 ap. J.-C.[5] (ou 10[4], voire 11[1]). Fils et successeur d'Ariobarzane II d'Atropatène, vassal des Romains (Dion Cassius affirme qu'il reçoit l'Arménie d'Auguste et du sénat[6]), il est expulsé par les Arméniens après un règne de seulement deux ans, voire assassiné par ses sujets qui rejettent en outre cette lignée mède[4]. Tacite fait alors à nouveau monter Érato, la dernière reine artaxiade, sur le trône[7] », mais il est plus probable que se met en place un co-règne avec un autre roi imposé par Rome, Tigrane V Hérode[8].
- Le Tigrane « envoyé dans ce royaume [et] issu de la famille royale d'Arménie » est donc Tigrane V Hérode.
- Est-ce au moment de l'envoi de cet Hérodien pour régner en Arménie que Monobaze Ier a été placé sur le trône d'Adiabène ?
Notes et références[modifier | modifier le code]
- René Grousset, Histoire de l'Arménie des origines à 1071, Paris, Payot, (réimpr. 1984, 1995, 2008) (ISBN 978-2-228-88912-4), p. 104.
- Dédéyan 2007, p. 137.
- Tacite, Annales [lire en ligne], II, 4.
- Marie-Louise Chaumont, « L'Arménie entre Rome et l'Iran : I de l'avènement d'Auguste à l'avènement de Dioclétien », dans Aufstieg und Niedergang der römischen Welt, II, 9.1, 1976, p. 82.
- Cyrille Toumanoff, Les dynasties de la Caucasie chrétienne de l'Antiquité jusqu'au XIXe siècle : Tables généalogiques et chronologiques, Rome, , p. 96-97 et 500.
- Dion Cassius, Histoire romaine, Livre LV, chapitre 10 [lire en ligne (page consultée le 28 juin 2008)].
- Tacite, Annales [lire en ligne], II, 4.
- Marie-Louise Chaumont, op. cit., p. 83.