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Utilisateur:Leonard Fibonacci/Jésus fils de Gamaliel - Jésus de Gamala

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Il apparaît qu'outre :

  • la multiplication des Jésus dans sa Vita (au moins 8 Jésus différents, sinon 9, sans compter qu'aucun d'entre-eux n'est identifié comme Jésus fils de Ioupha de la Guerre des Juifs),
  • qu'outre l'imbroglio sur le Jésus frère de Charès et parent de Philippe tué à Gamala, avant même l'arrivée de Josèphe, dans 2 formules incompatibles dont la seconde renvoie à la première,
  • qu'outre les deux descriptions effectuées en présentant volontairement les mêmes caractéristiques (bateliers, gens de peu et Tibériade) faites pour Jésus fils de Sapphias et Jésus fils de Ioupha, au point que des spécialistes comme Julien Weill "corrigent" le texte grec en pensant que là où est écrit "fils de Ioupha", il était initialement écrit "fils de Sapphias" ;
  • Josèphe utilise volontairement Jésus fils de Gamaliel/Jésus de Gamala/Jésus fils de Gamala, pour désigner le haut prêtre qui est tué par les Iduméens (Jésus tué par « les Juifs » peu avant la prise de Jérusalem (cf. Justin de Naplouse et autres)), dans le but d’accroître encore la confusion, au point que certains historiens estiment que "Jésus fils de Gamaliel" et "Jésus fils de Gamala" sont deux personnes différentes (Voir Shaye Cohen 2002, p. 256, note no 36[1] et Cohen 2002, p. 225, note no 88[2]).

Bien que je pense que ces historiens se trompent, il faut conserver un doute à ce sujet. Il faudrait entre-autre savoir précisément ce qu'il est écrit dans les Talmudim au sujet du grand-prêtre qui se marie avec Martha fille de Boethus et surtout comment il est appelé précisément. Tout indique toutefois que dans les sources juives le Grand-prêtre est appelé "ben Gamla" (en:Joshua_ben_Gamla). Il est donc vraisemblable que là encore Josèphe crée une confusion volontaire, pour encore plus perdre ses lecteurs.

L'usage de la forme Jésus de Gamala/Jésus fils de Gamala est particulièrement habile, puisqu'il semble qu'il avait "fuité" que Jésus avait joué un grand rôle à Gamala. Avec cette forme on rajoute encore à la confusion sur les Jésus qui désormais sont au moins 10 ! Surtout, que comme Josèphe a dit que Judas le Galiléen était appelé Judas de Gamala et que deux de ses fils crucifiés s'appellent Jacques et Simon, deux des noms des frères de Jésus, beaucoup de critiques ont pensé que Jésus était fils de Judas de Gamala. Même s'ils n'utilisent pas ces passages de Flavius Josèphe pour appuyer leur thèse, je pense que l'affirmation que Jésus était fils de Judas le Galiléen que l'on trouve chez Daniel Massé, Robert Ambelain et d'autres vient de là. Et il semble que cette confusion possible qui s'ajoute aux autres a été calculée dès le début par Josèphe et ses commanditaires (et notamment Épaphrodite).

Ainsi, on retrouve cette thèse, mais cette fois appuyée sur Josèphe, chez Ralph Élis, qui est un auteur pas du tout référent, mais qui sur ce point s'approche de la vérité[3]. Ralph Élis tombe dans le piège sur un autre point puisqu'il pense que Jésus fils de Sapphias et Jésus de Gamala sont la même personne.

Dans le Talmud[modifier | modifier le code]

L'auteur indique que dans le Talmud de Babylone "Jannaï" (ou Jannaeus) désigne non seulement Alexandre Jannée, mais aussi Hyrcan 1er et Hyrcan II ainsi qu'Agrippa II. « La Mishna témoigne « d'un événement impliquant Jésus b. Gamla qui fiança Martha, la fille de Boethus et le roi l'a nommé pour être grand prêtre et il s'est marié avec elle. » Le Talmud de Babylone ajoute » une interrogation de Rav Joseph qui cite Rav Assi : « Trois kabs de dinars que Martha b. Boethus a donné au roi Jannaï pour placer Jésus b. Gamla parmi les grands prêtres. » Rav Joseph conteste qu'Alexandre Jannée ait abandonné la grande prêtrise et ait désigné un autre candidat à sa place. Les auteurs de la Tossafot expliquent qu'il ne s'agit pas du même roi Jannaï (bKiddushin 66a) p=198-199.

Question en suspens[modifier | modifier le code]

Est-ce que « Jésus, fils de Gamaliel » (Ἰησοῦς ὁ τοῦ Γαμαλιήλου ou Ἰησοῦν δὲ τὸν τοῦ Γαμαλιήλου) du livre XX des Antiquités judaïques grand-prêtre désigné par Agrippa II est le même que « Jésus, fils de Gamala » de la Guerre des Juifs (Γαμάλα μὲν υἱὸς Ἰησοῦς) et de la Vita (Ἰησοῦν τὸν τοῦ Γαμαλᾶ) ?

Dans les sources juives, celui qui a été grand-prêtre est appelé Jésus ben Gamla. Là encore Josèphe semble vouloir faire confondre 2 personnages: le grand prêtre "ben Gamla" et un fils d'un Gamaliel qui est celui qui a été exécuté par les Zélotes iduméens.

Résumé
  • Dans les sources juives le grand prêtre est appelé Jésus ben Gamla.
  • Dans la Guerre des Juifs tant le grand prêtre que celui tué par les Iduméens sont appelés Jésus fils de Gamala.
  • Dans les Antiquités ce même grand prêtre est appelé Jésus fils de Gamaliel.
  • Dans la Vita, celui qui sera tué par les Iduméens (bien que ce ne soit pas relaté dans ce texte) est appelé Jésus fils de Gamala.

Dans la Guerre des Juifs[modifier | modifier le code]

Livre IV, III, 9

Il apparaît dans le livre IV, comme un des chefs du parti modéré à Jérusalem. Il semble que les Zélotes le soupçonnent très fortement d'avoir pris contact secrétement avec les Romains pour organiser la soumission de Jérusalem:
Après la nomination du Grand-prêtre par tirage au sort:
9. [158] Ce dernier trait d'audace parut insupportable au peuple qui se souleva en masse comme pour abolir la tyrannie. Ceux qui passaient pour les chefs du peuple, Gorion, fils de Joseph[4] et Siméon, fils de Gamaliel (ὁ Γαμαλιήλου Συμεών), encouragèrent dans les assemblées un grand nombre de Juifs, qu'ils visitaient d'ailleurs chacun en particulier, à punir sans tarder les violateurs de la liberté, à purifier le sanctuaire de ces meurtriers. Quant aux grands prêtres, les plus illustres d'entre eux, Jésus, fils de Gamala (Γαμάλα μὲν υἱὸς Ἰησοῦς)[5] et Ananos, fils d'Ananos (Ananon de Ananos Ἀνάνου δὲ Ἄνανος), reprochaient au peuple, dans des réunions, son indolence, et l'excitaient contre les zélateurs ; car ils s'étaient donné ce nom à eux-mêmes, comme si des actions vertueuses, et non les entreprises les plus criminelles, étaient l'objet véritable de leurs efforts.

Livre IV, IV[modifier | modifier le code]

Livre IV, IV, 3

3. [236] Ananos, pas plus que les sentinelles, ne s'aperçut de la sortie des messagers ; mais il n'en fut pas de même lors de l'approche des Iduméens. Dès qu'il en fut avisé, Ananos fit fermer les portes devant eux et garnit les murailles de défenseurs. Toutefois, il ne voulut pas d'abord leur opposer la violence, préférant essayer de les persuader par des discours avant de recourir aux armes. Alors se dressa sur la tour, située en face des Iduméens, Jésus (de Gamala), le plus âgé des grands prêtres après Ananos, et il s'exprima ainsi :

Suit un long discours de Jésus.

Livre IV, IV, 3

4. [270] Telles furent les paroles de Jésus (de Gamala ?). Mais la masse des Iduméens n'y prêta pas l'oreille, furieux qu'ils étaient de ne pas trouver l'entrée libre. Leurs chefs s'indignaient à la pensée de déposer les armes, assimilant à la condition de captifs l'obligation d'agir ainsi sur l'ordre de quelques-uns. L’un de leurs chefs était Simon, fils de Caatha.

Suit la réponse de Simon, fils de Caatha à Jésus.

Livre IV, IV, 5

5. [283] La multitude des Iduméens accueillit ce discours par des cris favorables, et Jésus (de Gamala) se retira découragé ; il voyait que les Iduméens étaient sourds aux conseils de la raison et que, dans la ville, deux partis se faisaient la guerre...

Livre IV, V, 2[modifier | modifier le code]

2. [314] Cette tuerie ne rassasia pas la fureur des Iduméens, qui, se tournant contre la ville, pillèrent toutes les maisons et mirent à mort ceux qu'ils rencontraient. Mais toute cette multitude leur paraissait peu digne de les occuper ; ils allèrent à la recherche des grands prêtres, et comme la plupart se portaient contre eux, ils furent bientôt pris et massacrés. Se dressant au-dessus des cadavres d'Ananos et de Jésus (de Gamala), ils raillaient l'un de son dévouement au peuple, l'autre du discours qu'il avait prononcé du haut de la muraille. Ils poussèrent l'impiété jusqu'à abandonner ces corps sans sépulture, alors que les Juifs s'acquittent de ce devoir avec un tel soin qu'ils enlèvent avant le coucher du soleil et ensevelissent même les corps des suppliciés, attachés au gibet (01) (Deutéronome. XXI, 22). Je ne crois pas me tromper en disant que la mort d'Ananos fut le commencement de la prise de Jérusalem, que les murs furent renversés et l'État juif ruiné dès le jour où l'on vit, au milieu de la ville, le grand prêtre égorgé, lui qui avait travaillé si activement au salut commun. C'était un homme vénérable et juste, qui, malgré sa noble naissance, sa dignité et ses honneurs, aimait traiter les plus humbles comme ses égaux. Passionnément épris de la liberté, il était un partisan ardent de la démocratie et plaçait toujours le bien public au-dessus de ses propres intérêts. Il estimait la paix à très haut prix ; il savait les Romains invincibles, mais la nécessité l'obligeant à pourvoir aussi aux préparatifs de guerre, il fit en sorte que les Juifs, à défaut d'une réconciliation avec Rome, eussent des moyens efficaces de soutenir la lutte. Pour tout dire en un mot, si Ananos avait vécu, il eût mis un terme à la guerre, car il était habile à parler et à persuader le peuple ; il commençait même à ramener à lui les opposants. Si la guerre avait pourtant continué, les Juifs auraient, sous un pareil chef, arrêté longtemps les progrès des Romains. Quant à Jésus, il était attaché à Ananos, inférieur à ce dernier, si on les compare, mais surpassant tous les autres. Dieu qui avait, comme je le crois, décrété la destruction de cette ville souillée, qui voulait purifier par le feu le sanctuaire, supprima ceux qui leur étaient attachés et leur vouaient toute leur affection. Ainsi les hommes qui, peu de temps auparavant, avaient porté le vêtement sacré, qui présidaient au culte du Dieu cosmique, révéré des étrangers venus dans cette ville de toutes les parties de l'univers étaient exposés nus aux regards, servant de proie aux chiens et aux bêtes sauvages. Je crois que la Vertu même gémit sur ces hommes, et qu'elle pleura d'être ainsi vaincue par le Crime. Telle fut la fin d’Ananos et de Jésus.

Dans les Antiquités judaïques[modifier | modifier le code]

Antiquités XX, IX, 4

[211] 4. Vers ce moment le roi Agrippa, ayant agrandi la ville de Césarée (48) dite de Philippe (Banyas), la nomma Néronias en l'honneur de Néron. Il offrit aux Bérytiens (habitants de Beyrouth), dans un théâtre construit à grands frais, des spectacles annuels et y dépensa des drachmes par dizaines de mille ; car il donnait à la populace du blé et lui distribuait de l'huile. [212] Il ornait aussi toute la ville de statues et de copies de chefs d'œuvre antiques et il transporta là tout ce qui ornait son royaume, ou peu s'en faut. La haine que lui vouaient ses sujets augmenta parce qu'il décorait à leurs dépens une ville étrangère. [213] Le roi donna aussi la succession du grand pontificat à Jésus, fils de Gamaliel (Ἰησοῦς ὁ τοῦ Γαμαλιήλου Gamalielon), après avoir enlevé à Jésus, fils de Damnaios. Cela fut cause d'une lutte entre eux. En effet, les gens les plus audacieux ayant été rassemblés par eux en bandes, des insultes on en vint à se jeter des pierres. Ananias se distinguait parce qu'il s'attachait, grâce à sa fortune, tous ceux qui étaient prêts à recevoir de l'argent. [214] Costobar et Saül aussi rassemblaient autour d'eux une foule de gens pervers ; ils étaient de race royale et très en faveur à cause de leur parenté avec Agrippa, mais violents et disposés à ravir les biens des plus faibles. C'est surtout, à partir de ce moment, que notre ville dépérit, parce que tous progressaient dans le mal.

Dans la Vita[modifier | modifier le code]

Vita XXXVIII (189-193)

[XXXVIII] [189] Cependant Jean, fils de Lévi, dont la haine s'augmentait toujours de plus en plus, ne pouvant souffrir ma prospérité, résolut de me perdre à quelque prix que ce fût. Ainsi après avoir fait enfermer de murailles Gischala[6], qui était le lieu de sa naissance, [190] il envoya Simon, son frère[7], et Jonathas, fils de Sisenna[8], accompagné de cent hommes de guerre[9] vers Simon fils de Gamaliel[10], pour le prier de faire en sorte, auprès de ceux de Jérusalem, qu'on révoquât le pouvoir qui m'avait été donné, et qu'on l'établit gouverneur en ma place par le consentement de tout le peuple. [191] Ce Simon de Jérusalem (Simon fils de Gamaliel) était d'une naissance fort illustre, Pharisien de secte, et par conséquent attaché a l'observation de nos lois, [192] homme fort sage et fort prudent, capable de conduire de grandes affaires, ancien ami de Jean, et qui alors me haïssait. [193] Ainsi touché des prières de son ami, il (Simon ben Gamaliel) représenta aux grands sacrificateurs Ananus (Ἄνανον), et Jésus fils de Gamala (Ἰησοῦν τὸν τοῦ Γαμαλᾶ), et aux autres qui étaient de son parti, qu'il leur importait de m'ôter le gouvernement de la Galilée, avant que je m'élevasse à un plus haut degré de puissance ; mais qu'il n'y avait point de temps à perdre, parce que si j'en avais envie, je pourrais venir attaquer la ville avec une armée

Vita XLI (204)

Le Conseil décide finalement de destituer Josèphe =>
[XLI] [204] Jésus, fils de Gamala (Ἰησοῦς ὁ τοῦ Γαμαλᾶ), qui avait eu part à tous ces conseils, et qui était fort mon ami, en donna avis à mon père, qui me l'écrivit fort au long.

Dans le Talmud[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Cohen 2002, p. 256, note no 36.
  2. Cohen 2002, p. 225, note no 88.
  3. Ralph Ellis, King Jesus: King of Judaea and Prince of Rome, p. 28.
  4. Il est question plus haut (II, 563) de Joseph, fils de Gorion, peut-être le père de celui-ci.
  5. Voir Vita, 193 et plus bas IV, 316.
  6. Josephus a fait plusieurs fois mention de la fortification de Gischala par Jean (§§ 45, 71), et cela semble être un point douloureux. Ici, dans la Vita, cela apparaît comme un acte d'indépendance provocatrice contre Josephus (§§ 71-2), et il omet Gischala des places qu'il a fortifiées (§§ 187-88). Dans la Guerre 2.575, en revanche, Josephus prend pleinement le crédit de la fortification: Jean l'a fait à ses propres frais, mais sous la direction (κελεύω) de Josèphe, malgré la mention ultérieure (War 2.590)
  7. Cet homme apparaît seulement ici dans Josephus. Le nom de Simon, à la fois grec (Diogène Laertius 2.122) et accepté en hébreu (ןועמש), était commun chez les judéo-palestiniens et les juifs de la diaspora (Noy 1992: 330, 1995: 525).
  8. Cet homme apparaît seulement ici dans Josephus. Curieusement, le nom du père était un cognomen latin bien connu (voir l'historien romain L. Cornelius Sisenna [Cicero, Brut 64.228] et l'officier de ce nom de Gabinius, War 1.171, Ant 14.92), bien que Kajanto (1965: 156) suggère que c'était autrefois un nomen, expliquant le cognomen Sisennianus.
  9. Bien que Josèphe ne mentionne aucune escorte armée pour lui et ses collègues sacerdotaux (§§ 29-30), tous les autres groupes voyageant entre Jérusalem et la Galilée bénéficieront d'une telle protection: 100 (§ 316), 500 (§ 268) ou plus ( §§ 200-1).
  10. Dans la guerre, Simon ne joue aucun rôle dans l'effort pour faire retirer Josephus de Galilée. En dehors de la Vita, il a été introduit seulement dans la Guerre 4.159, où il (appelé ici Συμεών) représente la direction modérée de Jérusalem qui, avec le peuple, est consterné par l'installation par les rebelles d'un rustre ignorant (dans la langue de Josephus) comme grand prêtre. Bien qu'il n'y soit pas identifié comme un pharisien, Simon apparaît parmi «ceux réputés être exceptionnels» (οἱ προύχειν αὐτῶν δοκοῦντες), en compagnie des principaux prêtres Ananus et Jésus comme ici. Et on nous avait dit en Guerre 2.411 que les pharisiens de haut-rang se joignaient aux chefs des prêtres pour essayer d'assurer le leadership de la nation. Simon était le fils de l'éminent professeur Gamaliel, la première autorité à recevoir (d'après la tradition rabbinique ultérieure) le titre honorifique Rabban. Gamaliel a prospéré au milieu du premier siècle, et trouve mention même dans Actes 5:34; 22: 3. Pour une évaluation des traditions rabbiniques difficiles à propos de Gamaliel, voir Neusner 1971: 1.341-76. Pour les traditions rabbiniques sur le fils de Gamaliel Simon, l'homme en question ici, qui sont également difficiles à isoler en raison d'autres traditions au sujet de son petit-fils du même nom (Simon fils de Gamaliel II), voir Neusner 1971: 1.377-88. Simon a été rappelé pour un dicton dans m. "Abot 1.17 prônant des actes sur des mots, ainsi que pour défendre des points de vue sur diverses questions, mais ses décisions juridiques ne sont pas conservées. Neusner note (1973: 388) que le Simon de Josèphe est un peu plus un politicien que le Simon rabbinique.