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Utilisateur:LePouliguen/Brouillon

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Le Pouliguen la plage, Henri Michel-Lévy, 1900, musée Baron-Martin

Le pouliguen, la plage est une huile sur toile réalisée vers 1900 par le peintre Henri Michel-Lévy (1846-1914). Elle est exposée au musée Baron Martin à Gray. cette oeuvre représente un tourisme balnéaire.

Contexte[modifier | modifier le code]

Henri Michel-Lévy est né en 1844. Il devient élève des maîtres Barrias et de Vollon, il va montrer ses talents très divers depuis les scènes de genre jusqu’aux paysage et aux grandes compositions décorative. Mais surtout, il est attiré par la représentation de la figure humaine, du geste et de l’attitude. Par exemple son portrait de Mademoiselle Martin à l'âge de quatre ans. Il montre sa belle souplesse dans le trait et son audace à la Manet dans la brutalité des paysages et des oppositions de tons[1].

A partir de la fin des années 1880, Michel-Lévy se met à peindre des paysages.

Son véritable objet est l’étude sur le sable des modulations et des striations d’une lumière d’été malmenée par des formations nuageuses mouvantes[1].

Il est à noter qu'il connaît le peintre Boudin et partage la même passion pour la mer[2].

Le tableau est entré au musée Baron Martin de Gray (70) avant 1903[2].

Description[modifier | modifier le code]

Au premier plan il n’y a que du sable avec la partie inférieure du tableau assombrie par ce qui pourrait être l’ombre d’un nuage.

Les personnages sont rejetés au second plan[1]. Ainsi, plusieurs familles composées d'adultes et d'enfants jouent et se promènent sur la plage. Les femmes sont habillées en grands chapeaux et en jupes à tournures[3] et les hommes en costume sombre. Sur le côté droit se distingue un parasol un parasol avec des serviettes afin de créer de l’ombre. A gauche, deux voilers à l'arrêt et un plus éloigné qui prend lelarge. Il y a également ce qui pourrait être un tronc d’arbre couché sur la plage.

En arrière-plan, les nuages sont prédominants mais le beau temps semble gagner du terrain car le ciel reste clair et lumineux.

Analyse[modifier | modifier le code]

Alors que l'on commence à réguler les heures de travail journalier avec par exemple la journée de 10 heures pour les femmes en 1902, les Français acquièrent plus de temps pour les loisirs. Ce tableau représente ainsi des femmes qui sont "des élégantes" qui prenaient un « bain de mer » autour de 1900[3].

Voir des personnes habillées ainsi sur une plage peut paraître surprenant. Cependant, l'explication est simple : l'eau fait peur jusqu'au milieu du XIXe siècle. Les bains de mer sont donc exclusivement réservés au domaine thérapeutique[4].

De même, la peau blanche est considéré comme une caractéristique de la bourgeoisie alors que les peaux bronzées sont caractéristiques du peuple. Comme ils travaillent en extérieur, dans les champs par exemple, ils sont exposés au soleil.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Oeuvres choisies du Musée Baron Martin, Notice du catalogue par Brigitte OLIVIER,
  2. a et b Félix DAVOINE et Ap- De Mirimonde, Catalogue (ISBN 2-9507776-0-0)
  3. a et b Peinture et société, Association des conservateurs de Franche-Comté 1870-1914
  4. « Histoire des bains de mer | Le blog de Gallica », sur gallica.bnf.fr (consulté le )