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Matthias Gäumann
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Matthias Gäumann 2021

Naissance
Nationalité Suisse
Domaines Management
Institutions École polytechnique fédérale de Lausanne (Vice-président)
Formation Ingénieur et docteur en sciences techniques, MBA
Directeur de thèse Prof. Wilfried Kurz
Site https://vpo.epfl.ch/

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Matthias Gäumann, né en 1970, est un ingénieur de nationalité suisse. Il est depuis le 1er janvier 2021 le Vice-président pour les opérations (COO)[1][2] de l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL).

Cursus académique[modifier | modifier le code]

Matthias Gäumann suit une formation d’ingénieur à l’EPFL avec l’obtention d’un master en science et génie des matériaux (1995) et d'un doctorat ès sciences en métallurgie physique (1999). Il est également titulaire d’un certificat en ingénierie des matériaux composites de l’Institut de Technologie de Géorgie (1993, GeorgiaTech, USA) et d’un certificat d'études en management[3] de la Faculté des hautes études commerciales de l’Université de Lausanne (1998, UNIL-HEC, CH). Il complète ses formations techniques et commerciales avec une formation en management en suivant un Executive MBA à l’International Institute for Management Development de Lausanne (2008, IMD, CH).

Carrière[modifier | modifier le code]

En tant que chercheur[modifier | modifier le code]

Matthias Gäumann fait ses premiers pas en recherche scientifique pendant un séjour à l’Institut Max Planck à Mayence (1994, MPI-P, D), où il étudie par résonance magnétique nucléaire les états de contraintes dans des films en PET recouverts d'oxyde de silicium.

Il est ensuite engagé comme chercheur et doctorant à l'EPFL (1995-1999). Il est co-inventeur d'une technique d'impression 3D qui permet de générer par dépôt de couches des formes sur un substrat monocristallin de superalliage à base de nickel. L'invention porte sur le contrôle de la vitesse de solidification et des gradients de température lorsqu'un jet de poudre est fondu par un faisceau laser et déposé sur le substrat afin que la croissance cristalline se fasse de manière épitaxiale.

Pendant son doctorat, il collabore étroitement avec les partenaires industriels du consortium de projet, dont le but est de transférer cette technologie pour prolonger la durée de vie des aubes de turbine monocristallines en faisant des réparations par impression 3D également monocristallines. Ces aubes coûteuses sont fabriquées en superalliages de très haute performance et utilisées dans des turbines pour centrales électriques ou moteurs d'avion. Un brevet[4] est délivré et des applications industrielles sont poursuivies.

Dans le secteur privé[modifier | modifier le code]

Quittant la recherche, il contribue au développement commercial de Calcom SA, start-up lausannoise rachetée par la multinationale ESI Group et basée à Paris. Il commercialise des logiciels de simulation numérique par éléments finis permettant de tester et optimiser sur ordinateur des processus de fabrication métallurgiques; il est responsable de plusieurs marchés européens, de la Turquie ainsi que de l'Inde (1999-2006).

Il est ensuite cofondateur et directeur de la start-up lausannoise EELCEE SA qui transfère une technologie de production de matériaux composites à grande série et à bas coût (2007-2008). L'objectif est que ces matériaux légers et rigides, très populaires dans l'aviation et le sport, soient une alternative économiquement viable pour remplacer les pièces structurelles métalliques dans l'industrie automobile. Le but ultime étant de réduire le poids des voitures et par conséquent la consommation de carburant et les émissions de CO2. Il accompagne l'industrialisation de cette technologie au sein de la société suédoise Konstruktions-Bakelit AB en tant que membre du conseil d'administration (2008).

L'industrie automobile étant frappée par la crise financière de 2008, il cesse cette activité et rejoint la société TiRus SA, filiale de VSMPO-AVISMA (2009). Cette société russe est spécialisée dans la production et le négoce de titane.

Il rejoint enfin la banque genevoise Lombard Odier pour coordonner un comité scientifique, structurer une gamme de fonds de placement et commercialiser des stratégies d'investissements (2010-2015). Il se spécialise dans les fonds traitant des actions, des obligations et les matières premières, avec une approche thématique pour la clientèle privée et quantitative pour la clientèle institutionnelle, principalement en Suisse et en Asie.

À l'EPFL[modifier | modifier le code]

Matthias Gäumann travaille d'abord en tant que chercheur à l'EPFL, pendant son doctorat (1995-1999). Plus tard, il rejoint l'EPFL comme responsable du développement des partenariats avec les entreprises afin de faciliter l'innovation et le transfert de technologies (2006-2008). Puis, il dirige, en tant que délégué à la recherche[5], les services aidant les chercheurs à obtenir des fonds pour la recherche, à acquérir et exploiter des infrastructures de recherche, et à valoriser leurs inventions (2015-2020).

Courant 2020, il reprend la Vice-présidence pour les ressources humaines et opérations ad intérim[6], avant d’être nommé par le Conseil des EPF Vice-président pour les opérations[7] de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). La Vice-présidence pour les opérations veille au bon fonctionnement des différents campus de l'EPFL. Cela couvre les ressources humaines, les systèmes d'information, la sécurité et l'exploitation des sites, le développement et la construction d'infrastructures ainsi que l'achat de biens et services, et la restauration.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Matthias Gäumann est le fils de Madeleine et Tino Gäumann[8]. Il est marié à Anouk Gäumann née Desponds, enseignante et municipale[9]dans la commune vaudoise de Saint-Prex. Anouk et Matthias Gäumann sont parents de 3 garçons. Ils profitent des moments de loisirs pour exercer leur passion pour des activités sportives en plein air, notamment le catamaran sur foils, le vélo sur route et en montagne ainsi que le ski, tant à la montée qu'à la descente.

Publications[modifier | modifier le code]

  • (en) Matthias Gäumann, « Epitaxial laser metal forming of a single crystal superalloy », Thesis,‎ (DOI 10.5075/EPFL-THESIS-1907, lire en ligne, consulté le )
  • (en) M. Gäumann, C. Bezençon, P. Canalis et W. Kurz, « Single-crystal laser deposition of superalloys: processing–microstructure maps », Acta Materialia, vol. 49, no 6,‎ , p. 1051–1062 (DOI 10.1016/S1359-6454(00)00367-0, lire en ligne, consulté le )
  • (en) M. Gäumann, S. Henry, F. Cléton et J.-D. Wagnière, « Epitaxial laser metal forming: analysis of microstructure formation », Materials Science and Engineering: A, vol. 271, nos 1-2,‎ , p. 232–241 (DOI 10.1016/S0921-5093(99)00202-6, lire en ligne, consulté le )
  • (en) M. Gäumann, R. Trivedi et W. Kurz, « Nucleation ahead of the advancing interface in directional solidification », Materials Science and Engineering: A, vol. 226-228,‎ , p. 763–769 (DOI 10.1016/S0921-5093(97)80081-0, lire en ligne, consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ « Les nouvelles vice-présidences de l'EPFL sont approuvées », (consulté le )
  2. ↑ Mediacom, « Trois nouvelles vice-présidences dès le 1er janvier 2021 », EPFL Magazine,‎ , p. 24 (lire en ligne)
  3. ↑ Floriane Guignet, « Rapport d'activité », sur unil.ch, (consulté le )
  4. ↑ « Verfahren zum Herstellen von einkristallinen Strukturen », sur https://www.swissreg.ch, (consulté le )
  5. ↑ Frédéric Rauss, « La recherche sous la loupe des bailleurs de fonds », Flash,‎ , p. 22-23 (lire en ligne)
  6. ↑ « Nouveau membre par intérim de la direction de l’EPFL », sur https://www.ethrat.ch/fr, (consulté le )
  7. ↑ « L’EPFL réorganise sa direction », sur www.ictjournal.ch (consulté le )
  8. ↑ (en) Elsevier, « Curriculum vitae of Tino Gäumann », International Journal of Mass Spectrometry,‎ , Volume 306, Issues 2–3, 15 September 2011, Page 96 (lire en ligne)
  9. ↑ Emilie Wyss, « Elections communales 2021 », 24 Heures,‎ (lire en ligne)


Liens externes[modifier | modifier le code]

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