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Mademoiselle de Morville de Champclos est une comédienne et poétesse précieuse de la deuxième moitié du XIIème siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Bien que son nom soit proche de celui de Madame de Merveille, ayant écrit Le Solitaire en 1677[1], il s'agit bien de deux autrices précieuses distinctes.

Carrière[modifier | modifier le code]

Comédienne[modifier | modifier le code]

Mlle de Morville de Champclos est une comédienne « de campagne en province ». Elle joue à titre exceptionnel dans la troupe royale de Molière au château de Chambord pour les représentations Monsieur de Pourceaugnac en octobre 1669 et Le Bourgeois Gentilhomme en octobre 1670. Elle y fait notamment la connaissance de Mademoiselle Du Parc, surnommée La Marquise, qui est l'une des meilleures comédienne de la troupe et à qui elle dédie un poème à sa mort en décembre 1668[2].

Mlle de Morville est également une mondaine des salons précieux[1].

Poétesse[modifier | modifier le code]

Elle est connue pour la publication de deux recueils de pièces galantes, présentant un ensemble de poésies très variés[3].

En 1670, le premier, Bijou du Parnasse, est dédié à Raymond Poisson, dit Belleroche, un de ses cousins éloignés et comédien du roi. Il est en partie coécrit avec son époux M. de Morville, alternant l'utilisation du masculin et du féminin pour le narrateur[2]. Elle y dédie un madrigal à Marie-Agnès de Virieu, dernière abbesse de Beaumont les Tours, et un autre au poète Alexandre Duval. En 1698, le deuxième, L'Oiseau du Trianon, est publié par l'éditeur Jean Nicolas à Grenoble avec privilège d'édition du roi, donnant l'exclusivité de l'impression et de la vente du texte au libraire[3]. L'ouvrage est dédié au grand duc de Lesdiguères, pair de France et chevalier des ordres du roi, dans le but de lui demander sa protection comme l'explicite la préface.

Extraits[modifier | modifier le code]

  • Acrostiche

D’un air tout engageant et tendre,

Une Beauté si rare attaqué ma fierté,

Pouvois-je aisément me deffendre,

Amour estoit de son côté,

Rien ne peut s’empescher d’aimer et de se rendre,

Quand on voit d’un party l’Amour et la Beauté

  • Bijou du Parnasse

Tu romps aveque moi sans peine,

Et ton âme inconstante et vaine

Croit que mon cœur peut-être en est fort mécontent :

Mais désabuse-toi si la chose est possible,

Quand on ne perd qu’un inconstant,

La douleur n’est pas trop sensible.

  • Contrat amoureux

Par devant nous l’amour constant,

Est comparu seigneur Lélie,

Avec sa maitresse Clélie,

Dont le cœur amoureux prétend,

Pour éviter une querelle,

Qui troublerait les feux de cet amant et d’elle,

Et causerait un jour quelque division ;

Qu’un contrat fabriqué d’une façon nouvelle,

Fasse de leurs desseins une décision.

Nous dont le cœur est enflammé,

Soussignons et jurons envers l’objet aimé,

De garder des ardeurs fortes, pures, solides,

De ne changer jamais de feux,

De n’être ni menteurs, ni fourbes, ni perfides.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Nathalie Grande, « Claude Barbin, un libraire pour dames ? », Revue de la BNF, vol. 3, no 39,‎ , pp. 22-27 (lire en ligne)
  2. a et b « 20. Bijou du Parnasse », Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire, vol. 15 & 27,‎ , pp. 960-961
  3. a et b (en) Joan DeJean, Tender Geographies: Women and the Origins of the Novel in France, Columbia University Press, (ISBN 978-0-231-51363-0, lire en ligne)