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Utilisateur:Joyce Azzi/Brouillon3

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La progestérone est une hormone stéroïdienne principalement sécrétée par les cellules du corps jaune des ovaires et le placenta est impliquée dans la grossesse (progestogène : progestatif, supporte la gestation) et l'embryogenèse de nombreuses espèces de mammifères[1], ainsi que dans le cycle menstruel.

Dans le cycle ovarien, la progestérone inhibe[2] les contractions rythmiques de la musculature utérine et crée un silence utérin sans lequel toute gestation serait impossible.

Propriétés physico-chimiques[modifier | modifier le code]

Puisque la progestérone dérive du cholestérol, leur structure chimique ainsi que certaines de leurs propriétés physico-chimiques présentent des similitudes. C’est une hormone stéroïdienne de formule moléculaire C21H30O2 et de poids moléculaire de 314,45 g/mol. Elle apparaît sous forme de poudre cristalline blanche inodore et insipide, avec un point de fusion de 129°C, et un coefficient de partage log KO/W = 3,87. C’est une molécule lipophile qui traverse passivement les membranes biologiques (diffusion simple passive) et se fixe alors sur un récepteur intracellulaire (Pubchem). La progestérone est soluble dans l'alcool, l'acétone, le dioxane, l'acide sulfurique concentré et peu soluble dans les huiles végétales ; elle présente une solubilité dans l'eau et dans l’eau bidistillée (ultra pure) de 8,81 et 9,12 mg/L à 25°C respectivement. Elle possède une absorption maximale dans l’UV à 240 nm. Elle est stable dans l’air mais sensible à la lumière[3] .

Origine[modifier | modifier le code]

La progestérone est synthétisée à partir du cholestérol sous l'action de l'hormone lutéinisante (LH). Cette hormone peut ensuite être convertie en testostérone (chez le mâle) puis en estradiol par les cellules de la thèque qui entourent le follicule ovarien.

Biosynthèse de la progestérone[modifier | modifier le code]

La biosynthèse de la progestérone débute par la transformation du cholestérol en delta-5-pregnénolone puis en progestérone . Dans un premier lieu, le cholestérol (1) subit une double oxydation pour produire 20,22-dihydroxycholestérol (2). Ce diol vicinal est ensuite oxydé avec perte de la chaîne latérale à partir de la position C-22 pour produire de la pregnénolone (3). Cette réaction est catalysée par le cytochrome P450.

La conversion de la pregnénolone en progestérone a lieu en deux étapes :

1. Le groupe 3-hydroxy est oxydé en un groupe céto (4)

2. La double liaison est déplacée à C-4, à partir de C-5 par une réaction de tautomérisation céto / énol. Cette réaction est catalysée par 3beta-déshydrogénase hydroxystéroïde / delta (5)-delta (4) isomérase.

Rôle dans le cycle menstruel de la femme[modifier | modifier le code]

La concentration de progestérone varie pendant le cycle menstruel.

La progestérone est sécrétée en plus forte quantité à partir du 14e jour du cycle par les cellules de la granulosa du corps jaune. Elle permet le maintien et la densification de la muqueuse utérine, le développement de la vascularisation de l'endomètre, et l'apparition de glandes utérines responsables de l'aspect dentelé de la paroi utérine.

S'il n'y a pas fécondation, la concentration de progestérone revient à un niveau normal car les cellules du corps jaune dans lequel elle est produite vont aussitôt régresser puis disparaître. En cas de fécondation, l'hormone HCG (hormone gonadotrophine chorionique), produite par l'œuf (blastocyste), va diriger le maintien et l'augmentation de la production de progestérone nécessaire au maintien de l'endomètre en début de grossesse. Le HCG a la même action que la LH (la LH est une gonadostimuline qui stimule la production des cellules à progestérone), elle va donc stimuler, elle aussi, certaines cellules du corps jaune pour produire la progestérone, jusqu'à ce que le placenta puisse lui-même synthétiser de la progestérone (le placenta en est capable au 3e mois de la grossesse et le corps jaune se maintiendra jusqu'au 6e).

Notion de rétro-contrôle négatif[modifier | modifier le code]

Par ailleurs, la progestérone effectue un rétro-contrôle négatif sur le complexe hypothalamo-hypophysaire lors de la phase lutéale, phase qui suit l'ovulation et qui constitue les quatorze derniers jours du cycle. C'est-à-dire qu'elle inhibe, de la même façon que l'estradiol, la sécrétion des hormones (FSH et LH) qui stimulent sa propre sécrétion par le corps jaune. Ce système est en fait un système de régulation qui maintient par ces deux actions réciproques un taux sanguin constant d'hormones, ici la progestérone mais aussi l'œstradiol.

Quand la progestérone est haute, ces hormones baissent (et par conséquent corrigent la tendance), et quand la progestérone est basse, ces hormones montent (et rétablissent la valeur).