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Organisation[modifier | modifier le code]

Des associations d'habitude locales, provenant en grande partie de communautés pauvres ou banlieues, les écoles de samba représentent généralement un certain quartier, district ou ensemble régional lors des défilés. Les tournois sont surtout municipaux et des écoles se réunissent pour concourir pour le titre de meilleure de l'année. Lors de ce défilé compétitif, elles sont évaluées par un jury préalablement choisi par leurs directeurs ou par l'entité des écoles. [1],[2]

Le jury évalue chacun des critères du carnaval en lui attribuant des notes. Actuellement, les notes sont maintenues en secret jusqu'au jour où les résultats de toutes les écoles sont divulguées, normalement un ou deux jours après la fin des défilés. La divulgation a lieu avec la présence de directeurs et membres des écoles en plus de supporters, qui suivent les notes de chaque critère, dont la somme établit le score final. Les résultats sont éventuellement modifiés si des pénalités ont été appliquées, par exemple un retard lors du défilé.[3]

Même si les défilés des écoles de samba sont d'habitude municipaux, certaines écoles échangent le défilé de la ville où se trouve leur siège pour participer aux compétitions des villes voisines. C'est le cas de la X-9, de Santos, qui a vaincu le tournoi de São Paulo. À Rio de Janeiro, Grande Rio, Porto da Pedra, Unidos da Ponte, Beija-Flor et Viradouro sont des écoles de la Région métropolitaine de Rio de Janeiro qui participent à la compétition de la capitale de l'État. [4]

École marraine[modifier | modifier le code]

Selon la tradition du carnaval, une école marraine est responsable du « baptême » d'une association plus récente. Ce rituel qui remonte aux premiers défilés, lorsque les blocs carnavalesques qui participaient aux festivités au nom du « Dieu Momo » circulaient leurs symboles (bannières et drapeaux) dans des processions solennelles. Les sociétés carnavalesques, les blocs de carnaval, les ranchos, les choros et les cordons de carnaval étaient vus comme « païens » lors de leur création, d'où la nécessité d'un rituel. [5]

La tradition du marrainage s'est étendue aux écoles de samba, qui selon la tradition doivent être « soumises au rituel solennel du baptême, afin de pouvoir entrer sur l'arène du défilé, en plein carnaval, dûment sacramentées ». [5] Les nouvelles écoles de samba sont baptisées en utilisant les symboles de leurs parrains ou marraines, des individus ou associations plus anciennes. Lors du marrainage par des associations, celles-ci sont représentées par leurs présidents. Dans le cadre de ce rituel, la porta-bandeira de l'école païenne, accompagnée du directeur de l'école, porte l'étendard officiel du sacrement. L'école marraine sera représentée par le président de l'association, accompagné du mestre-sala et porta-bandeira, qui portera leur drapeau officiel. [5]

Défilé[modifier | modifier le code]

Défilé de l'école de samba Gaviões da Fiel, pendant le Carnaval de São Paulo, au Sambadrome Anhembi
Viviane Araújo, actuelle reine des percussions de l'école de samba Acadêmicos do Salgueiro, lors du Défilé des vainqueurs

Dans les principales villes, un défilé d'une école de samba dure environ une heure, avec quelques variantes selon les règles imposées par l'organisation du carnaval de la ville. [6] Dans le Groupe spécial de la ville de Rio de Janeiro, le défilé a une durée maximale d'une heure et quinze minutes, tandis qu'à São Paulo la limite maximale est de 1 heure et cinq minutes. [7] Le Groupe spécial de Porto Alegre dispose d'une durée maximale de 60 (soixante) minutes et d'un minimum de 50 (cinquante) minutes pour la réalisation d'un défilé officiel. Le long de la piste du sambadrome, des chronomètres sont disséminées, pour marquer le temps entre le départ du premier individu de l'école, lors du début de la parade (la concentration), jusqu'à l'arrivée du dernier individu, dans la dispersion finale de l'école. [8]

Concentration[modifier | modifier le code]

Aussi appelé esquenta (en traduction libre, échauffement), la concentration (en Portugais, concentração) précède le début d'un défilé. Tous les participants sont mobilisés, attendant leur tour pour entrer sur la piste du sambadrome. Pendant que l'école d'avant termine son défilé à la fin de la piste, un autre microphone est allumé au début du défilé, afin que les dirigeants de l'école qui défilera puissent envoyer un message à leurs membres, comme leur souhaiter de la chance et demander leur dévouement, entre autres autres messages. Des sambas plus anciennes et plus connues sont également chantées et les tambours commencent à jouer, dans une sorte d'échauffement. [9],[10]

Après la fin d'un défilé, le narrateur annonce la prochaine école avec son thème de présentation, et le son du microphone, auparavant limité à une seule partie du sambadrome, est diffusé pour que tout le monde dans les tribunes puisse l'entendre. Ensuite, des alusivos (morceaux connus de sambas et hymnes de l'école) sont chantés, suivi d'un cri de guerre, pour qu'enfin le défilé lui-même commence et le chronomètre se mette en marche. Le moment de concentration dure généralement en moyenne une dizaine de minutes. [9],[10],[11]

Des exemples de sambas fréquemment chantées, année après année, en concentrations, sont ceux de la Camisa Verde e Branco, [12] Unidos do Peruche, [13] Gaviões da Fiel, [14] Nenê de Vila Matilde, [15] Première Station de Mangueira [16] et Estácio. [17]

Les cris de guerre sont des expressions typiques de chaque chanteur principal d'une école, le puxador (en traduction libre, tireur), qui appelle les membres à chanter avec détermination. En général, les artistes ont leur cri de guerre personnel, qu'ils emportent avec eux à chaque transfert dans une autre association. [18] Il y a cependant des cris de guerre liés à l'école et non au puxador, comme celui de X-9 Paulistana, « Canta X, canta X, canta X-9! » (en traduction libre, Chante X, chante X, chante X-9 !), ou encore « Olha a Beija-Flor aí gente, chora cavaco! » (en traduction libre, Voyez la Beija-Flor, tout le monde, sonnez les cavacos), créé et interprété par Neguinho da Beija-Flor. [19]

Critères[modifier | modifier le code]

Plusieurs critères sont pris en compte lors d'un défilé d'une école de samba, auxquels les membres du jury attribuent des notes. Certains critères, comme le bloc de baianas, ne sont cependant pas évalués, mais peuvent de toute façon faire perdre des points à l'école si ils ne sont pas identifiés lors du défilé. [20]

Commission initiale[modifier | modifier le code]

Commission initiale habillée en morue lors du défilé de l'Imperatriz Leopoldinense, en 2007

Composante obligatoire d'un défilé, la commission initiale (comissão de frente) est un groupe d'une dizaine à une quinzaine de personnes qui interprètent une chorégraphie introduisant le thème central du défilé. A l'exception de cette commission, il n'y a pas d'autres règles concernant l'ordre des éléments lors d'un défilé d'une école de samba.[9]

Les commissions initiales faisaient déjà partie, sous ce nom, des sociétés de carnaval, et furent ensuite incorporés dans les ranchos et les cordons de carnaval. Fonctionnant comme une sorte de maître de cérémonie du défilé, accueillant le public et présentant l'école, ces commissions de la samba ont connu de nombreuses évolutions au fil du temps. À l'origine, elles étaient constituées d'un groupe d'hommes, généralement les directeurs de l'école, qui venaient devant l'école vêtus de leurs plus beaux vêtements et saluaient le public. Ils portaient parfois des bâtons à la main, dont l'objectif principal était de défendre leur groupe contre leurs rivaux. [9],[21]

L'école de samba Portela a introduit des commissions plus raffinées, dont les membres se présentaient avec des vêtements élégants, portant parfois une queue-de-pie et un haut-de-forme. Cette transformation des commissions a fait partie d'une vision du compositeur Paulo da Portela, pour qui les danseurs de la samba devaient toujours être bien habillés, afin de défaire l'image négative que les classes supérieures avaient d'eux. La stratégie de la Portela a été copiée par d'autres écoles. [22],[23]

L'école Vizinha Faladeira, dans les années 1930, tenta d'innover en réunissant des commissions en limousines et à cheval, comme dans les grandes sociétés carnavalesques. Ce fut a d'abord fortement critiqué, y compris par le jury, qui affirma que, même si l'école avait strictement suivi les règles des défilés, elle avait employé des ressources qui n'avaient aucun rapport avec ce qu'une école de samba devait présenter. [24] En 1938, la commission initiale devint un élément réglementé du carnaval. Au fil du temps, les costumes formels des commissions ont été remplacés par des déguisements, liés au thème du défilé, avec des chorégraphies et des danseurs professionnels. À la fin des années 1990, les commissions étaient marquées par une présence massive d'artistes de cirque et troupes de théâtre, utilisant des maquillages spéciaux avec de nombreux effets visuels. [25],[9]

À la fin des années 1970, avec la libéralisation des moeurs, des commissions formées de femmes à moitié nues sont apparues. Le principal symbole sont les mulâtres sculpturales du carnaval de l'Imperatriz Leopoldinense de 1979. Ce modèle fut copié par d'autres écoles, mais il y a aussi eu une tendance grandissante de présenter des commissions de plus en plus richement habillées, avec des mouvements chorégraphiques de plus en plus élaborés. Des formations plus traditionnelles ont aussi été maintenues: à la Portela, par exemple, le recours à la velha guarda (en traduction libre, vieille garde), les compositeurs les plus anciens de l'école, a été de règle jusque dans les années 1990. Jusqu'à aujourd'hui, selon les règles du carnaval, les commissions initiales ne sont pas obligatoirement liées au thème central du défilé, permettant ainsi plus de libéralités. [26]

  1. « O Dia - LIESA inicia curso de jurados nesta segunda-feira » [archive du ] (consulté le )
  2. G1 - Carnaval 2008 - RJ: anunciados os 40 julgadores dos desfiles do Grupo Especial
  3. « Portal Maratimba » [archive du ]
  4. Correio da Cidade, « Escolas de samba de Niterói e São Gonçalo encantam na Sapucaí », (consulté le )
  5. a b et c Frente e Verso, « Império da Tijuca visita Salvador para batizado de escola de samba baiana. », Frente e Verso (consulté le )
  6. IG, « Como funciona o desfile de uma escola de samba na Sapucaí », IG (consulté le )
  7. LIGA SP, « Regulamento », LIGA SP (consulté le )
  8. Baticumbum, « Regulamento geral do carnaval de Porto Alegre », Baticumbum (consulté le )
  9. a b c d et e Revista Superinteressante, « Revista Super Interessante, edição mensal de fevereiro de 1996, págs. 32-37 » [archive du ] (consulté le ) Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Superinteressante » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  10. a et b Isaac Ismar, SRZD, « Samba de 'esquenta' da Imperatriz será com sucessos do Cacique de Ramos », (consulté le )
  11. Tamborins.com - Porto da Pedra escolhe samba de quadra após definição do samba-enredo
  12. Lyrics on Demand, « Samba-hino da Camisa Verde e Branco » (consulté le )
  13. CifrasFX, « Samba-hino da Unidos do Peruche » (consulté le )
  14. Cifras.com.br, « Samba-hino da Gaviões da Fiel » (consulté le )
  15. Cifras.com.br, « Samba-hino da Nenê de Vila Matilde » (consulté le )
  16. Letras.Terra, « Samba-hino da Mangueira » (consulté le )
  17. (pt) GRES Estácio de Sá, « Samba0hino do Estácio » (consulté le )
  18. PCJNET - o grito de guerra nas agremiações - 05/11/1999
  19. G1, « Grito de guerra dá partida e carrega o público na avenida », G1, (consulté le )
  20. Guia dos Curiosos, « Como funciona o desfile de uma escola de samba na Sapucaí » (consulté le )
  21. Prefeitura de São Paulo, « Carnaval » (consulté le )
  22. Paulo Eduardo Neves, Samba-choro, « Agenda do Samba & Choro - Ensaios do bloco do MIS a MIS », 21 de janeiro de 2001 (consulté le )
  23. Coloninha.org, « Comissões de frente » (consulté le )
  24. FERNANDES, Nélson da Nóbrega. Escolas de Samba: sujeitos celebrantes e objetos celebrados - pág. 104 (122 no e-book)
  25. Sambariocarnaval.com.br, « Como funciona o carnaval » (consulté le )
  26. IG, por Lisandra Maioli e Alessandra Correa, « Critérios de julgamento dos quesitos - Manual do julgador » (consulté le )