Utilisateur:Enki Barthel/Brouillon2

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Origine[modifier | modifier le code]

L'historien Murray Rothbard met en évidence l'origine de cette législation dans son ouvrage The Progressive Era[1],[2], mais aussi l'historien Robert Bradley Jr.[3]. Ils ont tous les deux contribué à dévoiler les motivations vengeresses qui ont alimenter les contributions du sénateur de l'Ohio, John Sherman à la rédaction de législation qui porte son nom.

Voulant devenir président, il tenta sa dernière chance (puisqu'il était déjà très âgé) en 1888, afin d'être nommé candidat républicain. Mais il a dû s'incliner devant l'arriviste Benjamin Harrison, sénateur de l'Indiana. Il considéra Russell Alexander Alger responsable de sa défaite. Selon lui, Alger aurait corrompu les délégués du Sud. Pour se venger, il attendit que ce dernier soit mis en difficulté pour l'attaquer.

Or Alger baigna par la suite dans l'affaire Richardson vs Buhl. Dans cette affaire, Alger avait, avec d'autre partenaire fait crédit à la Richardson Match Company dans le but d'acheter plus tard la Diamond Match Company (en) afin de gagner un position de monopole sur le marché des allumettes. Mais il y eut des dissensions quant aux paiements dus et les parties plaignantes se sont présenté à la Cour Suprême du Michigan qui rendit son verdict en le 15 novembre 1889. Mais la Cour Suprême était largement composé de fervents opposant aux monopoles. Elle préféra abandonner l'affaire plutôt que de participer au renforcement du monopole qui résulterait de sa décision de rendre justice à l'une des parties, mais elle souligna le rôle prétendument prépondérant d'Alger dans la Diamond Match Company.

Sherman passa un temps considérable à pousser l'introduction d'une législation anti-trust, en invoquant l'affaire qu'il baptisa David M. Richadson v. Russel A. Alger et al., en citant de nombreux paragraphes de l'affaire, mais sans jamais faire mention de l'opinion minoritaire qui considérait qu'Alger n'avait qu'un rôle mineur dans cette affaire. L'objectif de Sherman était d'attirer une mauvaise image autour d'Alger auprès du public, en mentionnant de manière répétée son nom dans ses discours, alors même que son rôle était loin d'être central dans l'affaire. Le New York Times avait d'ailleurs noté à l'époque :

« Of course it was with reluctance that Mr. Sherman directed the attention of the Senate and the country to Gen. Alger’s connection with this « unlawful » combination, and to the fact that the Supreme Court of Gen. Alger’s own State had denounced the organization so emphatically... »

— New York Times[4]

« Bien sur que c'est avec insistance que M. Sherman pointa l'attention du Sénat et du pay sur la connection du général Alger dans ce mélange « illicite », et sur le fait que la Cour Suprême du propre État du général Alger avait dénoncé avec autant d'emphase l'organisation... »

  1. (en) Murray Rothbard, The Progressive Era, Ludwig von Mises Institute, (ISBN 1610166744 et 978-1610166744, lire en ligne), p. 602
  2. (en) Patrick Newman, « The Revenge Origins of the Sherman Antitrust Act », (consulté le )
  3. (en) Robert Bradley Jr., « On the origins of the Sherman Antitrust Act », Cato Journal, no 9,‎ , p. 737-742
  4. (en) « Sherman to Alger », New York Times,‎ (lire en ligne)