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Utilisateur:Dja-stéo/Louise Blazer

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Louise Blazer, née le 22 septembre 1891 à Montbéliard, morte le 28 novembre 1966 dans cette même ville, est une résistante française, visiteuse de prison ; elle héberge et cache des résistants, des clandestins, des Juifs, et diffuse des journaux clandestins. Arrêtée, elle est déportée à Dachau. Elle est reconnue Juste parmi les nations.

Sommaire[modifier | modifier le code]

Biographie[modifier | modifier le code]

Louise Blazer, dite Lou, est née à Montbéliard le 22 septembre 1891.[1] Elle est la fille d'un général. En 1918, elle épouse Robert Blazer, son cousin germain, atteint d'une maladie incurable. Ils sillonnent la France durant plusieurs années. En 1936, Robert Blazer décède, Louise revient alors s’installer dans la grande demeure familial à Montbéliard où vit aussi son père[2],[3].

Elle s'investit au sein de la Croix rouge et à la Fédération Française des Éclaireuses au sein d'une troupe unionistes. Elle débute notamment le scoutisme par le scoutisme d'extension, au sein des "éclaireuses malgré tout" une branche des éclaireuses destinées aux enfants malades (le routier ) .

En 1939, elle participe à un camp international d'éclaireuses pour la Paix à Budapest et rentre en France de justesse alors que la guerre éclate[1].

Après la débacle, elle reprend ses actions au sein de la Croix-Rouge, et rend visite aux soldats français enfermés à l'hôpital Pajol. les Allemands la chargent de reconnaître les corps des jeunes qu'ils fusillent, et de prévenir leurs familles. Elle utilise sa position pour les aider à se ravitailler, assure les contact avec les familles et tente de les faire évader[4][5] [6].

En juin 1941, elle est nommée conseillère municipale alors que les femmes n’ont pas encore réellement acquis de droits politiques. Elle utilisera aussi sa position pour ses actions de résistances[7].

Un autre épisode de la vie de Lou Blazer témoigne de la lente amélioration de la condition féminine. Elle est en effet nommée conseillère municipale en juin 1941, alors que les femmes n’ont pas encore réellement acquis de droits politiques. Cette nomination (ce n’est pas une élection) est rendue obligatoire par la loi du 16 novembre 1940 portant réorganisation des corps municipaux, qui impose la désignation « d’une femme qualifiée pour s’occuper des œuvres privées d’assistance et de bienfaisance. » Paradoxalement, donc, c’est le régime de Vichy, fondé sur des conceptions autoritaires et discriminatoires, qui, le premier, invite les femmes à administrer la cité (dans un domaine considéré alors comme le propre de la femme, il est vrai …)

Dès le début de l'Occupation, elle héberge de nombreux Juifs, qu'elle va souvent attendre à la gare de Montbéliard pour les ramener chez elle[8]. Elle accueille ainsi des dizaines de réfugiés juifs, avec l'aide et l'accord de son père, notamment la famille Rowinsky : Ephraïm Rowinsky, rabbin d'origine polonaise, son épouse, Judith Rowinsky et leurs sept enfants. Elle héberge également des résistants et divers clandestins. Il y a parfois tellement de réfugiés qu'elle laisse sa propre chambre et dort dans le couloir[4].

Lou et sa sœur Jenny étendent leur activités de résistance : elles aident des résistants à passer en Suisse, accueillent des réfractaires au STO et participe à la distribution de journaux clandestins. Elles soutiennent aussi les familles de déportés.

En février 1944, 29 juifs sont arrêtés au cours d'une rafle. Une semaine auparavant, Lou Blazer croise la mère de Pierre Kahn qui lui indique que son fils est malade, elle obtient de son médecin une attestation certifiant qu'il est atteint de tuberculose. Déguisée en déléguée du Comité de Surveillance des Hôpitaux, elle se rend à la Feldgendarmerie et parvient à le faire transférer à l'hopital.[9][1]

https://www.estrepublicain.fr/guerre-et-conflit/2014/01/06/elle-a-decousu-mon-etoile

Ses allées et venues la font repérer, elle est arrêtée par les Allemands le 16 novembre 1944, peu avant la libération de Montbéliard. Elle est d'abord internée à la caserne Friedrich de Belfort puis déportée à Gaggenau, un camp dépendant du Struthof[1].

Arrêtée le 16 novembre 1944, elle est déportée au camp de Gaggenau (annexe du camp de Schirmeck), dont elle reviendra très malade en avril 1945. Elle est soignée par des religieuses allemandes avant d'être rapatriée à Montbéliard en août 1945.

D'après les témoignages de Judith Rowinsky notamment, elle est Reconnue Juste parmi les nations par l'institut Yad Vashem le 28 juillet 1966, elle se rend en Israël pour y planter un arbre dans l'allée des justes.

Elle meurt peu après le 28 novembre 1966 à Montbéliard.

Distinctions et hommages[modifier | modifier le code]


"Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Lou Blazer* est en Hongrie où elle participe à un grand camp international d’Éclaireuses, pour la paix... Revenue à Montbéliard, elle assiste à la drôle de guerre et à la débâcle. Montbéliard est en zone occupée. Elle ne se soumet pas.


Elle remet sa pèlerine bleue de la Croix Rouge et s'introduit auprès des soldats français enfermés à l'hôpital Pajol. Elle se charge de les ravitailler, d'établir les contacts avec leurs familles et les aide à s'évader."


Louise Blazer, dite Lou, est née à Montbéliard le 22 septembre 1891. Elle est la fille d'un général.

Elle prend alors l'uniforme de la Croix-Rouge, et rend visite aux prisonniers blessés à l’hôpital Pajol[1] ; elle les raparfois les aide à s'évader[10] ; vitaille, établit des contact avec leur famille et les Allemands la chargent de reconnaître les corps des jeunes qu'ils fusillent, et de prévenir leurs familles.[11]

(le routier)


s'introduit auprès des soldats français enfermés à l'hôpital Pajol. Elle se charge de les ravitailler, d'établir les contacts avec leurs familles et les aide à s'évader.

nommée consillère municipale en 1941

assesseur titulaire du tribunal pour enfant de montbéliard https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1574168g/f5.image.r=%22louise%20blazer%22?rk=21459;2

  1. a b c d et e « Lou-Blazer », sur www.ajpn.org (consulté le )
  2. Marie Rameau, Souvenirs, Ville brûle, (ISBN 978-2-36012-064-2 et 2-36012-064-6, OCLC 910075530, lire en ligne)
  3. Lucien Lazare, Israel Gutman et Sara Bender, Dictionnaire des justes de France : titres décernés de 1962 à 1999 : suivi de la liste des titres décernés en 2000, 2001 et 2002, Yad Vashem, (ISBN 2-213-61435-0 et 978-2-213-61435-9, OCLC 51816603, lire en ligne)
  4. a et b « Louise Blazer », sur Comité Français pour Yad Vashem (consulté le )
  5. Limore Yagil, La France, terre de refuge et de désobéissance civile (1936-1944): Histoire de la désobeissance civile, implication des corps de metiers, Les Éditions du Cerf, (ISBN 978-2-204-08863-3, lire en ligne)
  6. « Qui était Lou BLAZER ? »
  7. « "Lou Blazer" Portraits de Femmes-Département du Doubs », sur story.tl (consulté le )
  8. Lucien Lazare, Israel Gutman et Sara Bender, Dictionnaire des justes de France : titres décernés de 1962 à 1999 : suivi de la liste des titres décernés en 2000, 2001 et 2002, Yad Vashem, (ISBN 2-213-61435-0 et 978-2-213-61435-9, OCLC 51816603, lire en ligne)
  9. « Elle a décousu mon étoile », sur www.estrepublicain.fr (consulté le )
  10. Limore Yagil, La France, terre de refuge et de désobéissance civile (1936-1944): Histoire de la désobeissance civile, implication des corps de metiers, Les Éditions du Cerf, (ISBN 978-2-204-08863-3, lire en ligne)
  11. Jérôme Cordelier, L'espérance est un risque à courir: Sur les traces des résistants chrétiens 1939 - 1945, Calmann-Lévy, (ISBN 978-2-7021-6669-7, lire en ligne)